Etiquette

Respiration consciente

Rebirth

Elle guérit en revivant sa naissance

Nos difficultés d’aujourd’hui trouvent parfois leur racine dans notre naissance. Revivre notre naissance en état modifié de conscience offre une opportunité de guérison de ce trauma. A travers le récit d’une séance, je vous invite à plonger dans cette aventure extra-ordinaire.

La naissance est une expérience difficile pour le bébé et nous gardons, imprimé en nous, le souvenir de cette épreuve. Bien sûr, ce souvenir est inconscient. Mais il est possible de le faire remonter à la conscience grâce à la technique de respiration spécifique utilisée en Rebirth.

Ce revécu de naissance permet de guérir le trauma grâce à un accompagnement approprié. Si vous souhaitez comprendre ce processus de guérison, je vous invite à lire à ce propos l’article explicatif « Revivre sa naissance »

Pour illustrer ce processus (qui est unique pour chacun), je vous propose de découvrir l’expérience de Laurence. 

Un processus psycho-énergétique progressif

Son revécu de naissance arrive de manière inopinée au cours d’une séance, après que nous ayons mené un premier travail psycho-énergétique.

La première partie de la séance est racontée dans l’article « Quand la colère bloquée depuis l’enfance se libère » . Cette phase a permis de faire émerger la colère qu’au fond d’elle, elle éprouve à l’égard de son père : un père qui lui semblait absent lorsqu’elle était petite fille, et qui lui donnait l’impression de ne pas être aimée. 

On va voir que ce sentiment d’être seule et de manquer d’amour remonte à sa naissance (et à sa vie intra-utérine).

Une forte charge émotionnelle vient ainsi de se libérer, et pour aller plus loin, j’invite Laurence à entamer un processus plus profond en adoptant la respiration spécifique du Rebirth.

Dès le début du processus de Rebirth – du fait du travail préparatoire – Laurence est recroquevillée sur le matelas et se perçoit comme la petite fille qu’elle était autrefois. 

Vie intra-utérine : le sentiment de solitude

Au bout de quelques minutes de “respiration”, déjà en état modifié de conscience, elle partage : “Lorsque je suis arrivée au monde, je n’étais pas la bienvenue.” Et elle raconte ce qu’elle ressent : “Ce n’est pas agréable dans le ventre de ma mère non plus. Les parois du ventre serrent fort. Ce n’est pas doux.”

Puis après un moment :

“J’ai peur de sortir. (C’est pourquoi) je n’ai pas envie de sortir. Je sens que c’est hostile.”

Elle décrit ses impressions :

“Dans le ventre, c’est comme la traversée d’une grande forêt noire. J’ai peur que ce soit pire dehors. (Dans la forêt), je suis très seule, j’avance seule. Je ne suis pas tétanisée, mais c’est franchement pas agréable.”

La douleur de la naissance

Le processus se poursuit : “J’ai envie de sortir mais il y a un grillage. C’est étriqué, comme si le grillage se refermait.” 

J’appuie sur la tête et les épaules pour renforcer la sensation de naissance. Laurence se sent mal : “j’ai envie de mourir ; il n’y a pas la place de sortir.” Puis : “J’ai mal partout. J’ai envie de ne plus être là. C’est impossible de passer. Cela m’épuise. Je suffoque.”

Le besoin d’une « présence enveloppante qui aide »

Après un temps de silence, elle raconte un souvenir qui est monté à sa conscience : “il y avait une vache qui accouchait. C’était dur pour elle, elle souffrait. Il y avait un grillage entre nous et je voulais l’aider. J’ai revécu cette scène et je l’ai aidée. C’était chaleureux de sentir une présence extérieure enveloppante qui aide. C’est ce que j’aurais aimé sentir.”

Elle franchit alors une étape dans le processus : “maintenant je suis dans un oeuf, dans une bulle et je ne ressens pas grand chose. Je suis un peu seule. Je ne sais pas trop où je suis.”

L’Amour qui guérit

Lorsque je demande à Laurence ce qui manque alors, elle répond : “de la chaleur, de l’amour, des mots d’amour, des caresses”.

Je pose ma main sur la sienne et mon autre main sur son épaule, et nous restons un long moment ainsi, baignant dans l’énergie d’Amour qui s’est invitée dans le cabinet.

Après un temps consacré à l’intégration du processus qui vient d’avoir lieu, elle partage : “c’est frappant le contraste entre le moment désagréable dans le ventre où je ne voulais pas sortir, et le moment où tu as posé tes mains et je me sentais hyper bien, je me suis endormie, c’était une bulle enveloppante*, je ne savais pas trop où j’étais mais j’étais bien, j’étais hyper loin.”

Guérison !


* Notez qu’elle utilise le même mot que précédemment dans le souvenir de la vache.

A lire en complément : « Revivre sa naissance ». Dans cet article approfondi, vous trouverez des explications détaillées sur l’impact psychologique de la naissance.

Ce récit a évidemment été publié avec l’accord de Laurence (prénom fictif).

Crédits photo : Isaac Quesada sur Unsplash

Forêt : Marvin Zettl sur Unsplash

Mains : National Cancer Institute

Récit

Expérience vécue : respirer pour lâcher-prise

« J’ai ressenti un bien-être profond, comme une conscience qui me murmure que tout ira bien et qui fait circuler l’énergie de façon fluide dans mon corps. »

Je partage avec vous ici le récit de l’expérience vécue par Claudia durant une séance de Rebirth* en visio : c’est une belle illustration du chemin vers le lâcher-prise. Chemin que l’on peut parcourir avec l’aide de cette technique psycho-énergétique basée sur la respiration.

Ce récit vient illustrer l’article précédent intitulé « Le Rebirth : la voie royale vers le lâcher-prise » que je vous invite également à lire.

Une ‘femme forte’ en couple

Claudia est une jeune ‘femme forte’ qui assume tout. Son compagnon l’ayant quitté au cours de la grossesse de leur fils, elle a élevé seule l’enfant pendant quelques années. Marchant ainsi dans les pas de sa mère qui, aux côtés d’un époux dépressif, « faisait tout ».

Aujourd’hui en couple, elle attend de son nouveau compagnon qu’il soit « un homme avec des épaules », « le leader de la famille ». Elle constate qu’elle a pourtant du mal à lâcher le contrôle. Et qu’elle a tendance à prendre sur elle toutes les responsabilités.**

Son challenge : « lâcher-prise pour qu’il prenne sa place »

En début de séance, alors que nous évoquons ce sujet, je l’invite à sentir comment ce serait de vivre aux côtés d’un tel homme, sur lequel elle pourrait s’appuyer.

Après quelques minutes de respiration connectée et amplifiée (pratique du Rebirth), une évidence s’impose :

« Je prends conscience que c’est une posture de lâcher-prise que je dois avoir pour qu’il prenne sa place. C’est quelque chose dont je n’ai pas l’habitude. »

Son expérience du lâcher-prise : un bien-être profond et une infinie douceur

Dans cet état modifié de conscience induit par le Rebirth, quelques minutes plus tard, elle a justement accès à l’expérience du « lâcher-prise total ». Voici le récit qu’elle me transmettra quelques heures plus tard :

« J’ai ressenti un bien-être profond, comme une conscience qui me murmure que tout ira bien et qui fait circuler l’énergie de façon fluide dans mon corps. Le brouillard de ma tête fait place à un espace serein. J’ai la sensation d’être poreuse, prête à recevoir dans une infinie douceur. »

Même si ce témoignage se suffit à lui-même, je ne résiste pas à l’envie d’ajouter quelques commentaires pour montrer à quel point cette expérience est incroyablement pertinente.

DÉCODAGE 

Nous allons suivre le fil de son texte.

  • « un bien-être profond » : ce sentiment de bien-être résulte du lâcher-prise. En effet, quand les blocages lâchent, une profonde détente s’installe, accompagnée d’un sentiment de sécurité (« tout ira bien »).
  • « l’énergie circule de façon fluide » : c’est précisément l’effet du Rebirth qui est une pratique respiratoire visant à dissoudre les blocages pour que l’énergie circule librement. C’est cette fluidité énergétique qui donne un sentiment de bien-être.
  • « Le brouillard de ma tête fait place à un espace serein. » : à nouveau, la dissipation de la confusion mentale est, avec le bien-être et la détente, un effet automatique du Rebirth. En effet, quand l’énergie circule librement, cela s’accompagne d’une lucidité au plan mental.
  • « prête à recevoir dans une infinie douceur » : la fermeture/contraction énergétiques liées à la ‘femme forte’ se sont dissipées sous l’effet de la respiration. Ainsi elles ont cédé la place au principe féminin (initialement manquant) synonyme de douceur. Autrement dit, il y a un passage du principe masculin dominant (le côté yang de la ‘femme forte’) au principe féminin qui reçoit.

Ces quelques phrases écrites par Claudia sont un condensé des bienfaits du Rebirth. Et surtout ce récit montre que le Rebirth a apporté à Claudia exactement ce dont elle avait besoin.

Comme c’est toujours le cas !


* Séance réalisée en septembre 2023 en visio – prénom fictif pour préserver la confidentialité

** Autrement dit, elle reproduit dans son couple le schéma de ses parents.

Pour en savoir plus, vous trouverez d’autres articles sur le Rebirth sur ce blog.

Crédit photo : Ankush Minda sur Unsplash

Art d'être

Le Rebirth : la voie royale vers le lâcher-prise

La pratique énergétique du Rebirth (basée sur la respiration) nous offre l’opportunité d’expérimenter concrètement ce qu’est le lâcher-prise.

C’est un apprentissage d’un art d’être qui nous transforme en profondeur.

Le lâcher-prise est devenu une notion très populaire… Pour la plupart d’entre nous, il est assez aisé de comprendre intellectuellement ce concept, mais c’est une autre affaire lorsqu’il s’agit de l’appliquer dans notre vie ! Comment fait-on pour lâcher-prise ? Quelle est ‘la recette’ ?!

Autrement dit, comment passer de la connaissance intellectuelle à l’expérience ? A l’expérience non seulement du lâcher-prise, mais aussi de l’acceptation, de la confiance dans la vie, de toutes les attitudes synonymes de bien-être.

Explorer des attitudes nouvelles

Dans l’article précédent intitulé « Se découvrir derrière le miroir de l’expérience », nous avons vu que le Rebirth nous permet d’identifier les modes de fonctionnement automatiques qui contrôlent notre vie et nous enferment dans le mal-être.

Mais l’état modifié de conscience induit par le Rebirth nous permet aussi d’explorer des attitudes nouvelles auxquelles nous ne sommes pas habitués.

Nous allons à la fois découvrir ces attitudes bienfaisantes, et nous y familiariser.

La thérapie ? Oui, mais aussi l’apprentissage d’un art d’être !

A mes yeux, cette richesse potentielle du Rebirth (Pourrait-on parler d’initiation ?) est très précieuse. C’est pourquoi, dans mon accompagnement, je ne me focalise pas uniquement sur le processus de transformation psycho-énergétique qui est généralement vu comme l’atout majeur du Rebirth.

Je me concentre également sur cet apprentissage en guidant la personne dans l’expérimentation des attitudes plus propices au bien-être intérieur.

Intégrer toutes les facettes de l’acceptation

Parmi elles, l’acceptation – tout comme le lâcher-prise – est l’une des notions fondamentales dans l’évolution personnelle. Elle non plus ne nous est pas transmise par l’éducation et la culture ambiante.

Lorsqu’on est immergé dans le voyage du Rebirth et ses multiples facettes (sensations, émotions, émergences de souvenirs…), il est possible d’aborder ce qui se passe avec une posture d’acceptation :

  • être présent à ce qui se passe, en restant avec cela sans rien faire,
  • en l’accueillant tel que c’est, avec une posture intérieure qui considère que « c’est ok »,
  • donc sans vouloir qu’il en soit autrement, sans chercher « une solution », sans lutter…
L’expérience du lâcher-prise s’imprime en nous

Et bien sûr, parmi ces attitudes bénéfiques, une place de choix est réservé au lâcher-prise. Un vécu polymorphe où il s’agit de :

  • lâcher le contrôle,
  • aller vers l’inconnu,
  • accueillir ses peurs et sa vulnérabilité,
  • s’abandonner au processus qui se déroule en nous,
  • accepter les défis et « jouer le jeu »,
  • faire confiance à cette dynamique qui n’est autre que la vie en mouvement…

Rentrer dans l’expérience où « tout lâche », où chaque muscle se détend, où la sensation « physique » d’ouverture s’accompagne d’une impression de fluidité, de légèreté, et en même temps de sécurité.

C’est une expérience multi-facettes – physique, énergétique, spirituelle – qui s’imprime en nous de manière indélébile. Qui est intégrée au cœur de nous-même. Nous devenons alors capables d’utiliser cet art d’être et d’aborder de cette manière, consciemment, la réalité de notre vie.

Ce faisant, nous nourrissons le confort intérieur, la détente, la justesse, l’authenticité, la sagesse. Comme en témoigne l’expérience vécue par Claudia durant une séance de Rebirth* en visio que vous pouvez découvrir dans l’article suivant de cette série : « Expérience vécue : respirer pour lâcher-prise ».


Crédit photo : Hu Chen sur Unsplash

Rebirth

Se découvrir derrière le miroir de l’expérience

L’expérience du Rebirth nous tend un miroir dans lequel nous découvrons les automatismes qui contrôlent notre vie. Et qui nous rendent malheureux… Une prise de conscience précieuse si nous voulons nous en libérer.

Nous abordons chaque aspect de notre vie – en particulier nos relations – avec des postures automatiques. Il est rare que nous soyons conscients de ces postures. Et c’est dommage car :

notre mode de fonctionnement courant est en général à l’exact opposé de ce qui nous apporterait du bien-être !

Voici quelques-uns des automatismes fréquents :

  • Nous avons tendance à vouloir tout contrôler.
  • Nous sommes sans cesse dans l’action (dans ‘le faire’).
  • Nous nous mettons la pression pour atteindre certains objectifs.
  • Cherchant le confort, nous rouspétons et luttons contre ce – et ceux – qui nous dérangent.
  • Nous avons peur de toutes sortes de choses qui pourraient advenir, et nous les anticipons en leur apportant des solutions.
  • Etc.
Deux priorités

On comprend donc à quel point il est important de :

  • Repérer ces comportements inconscients – pour pouvoir en sortir,
  • Et apprendre les attitudes alternatives qui vont nous apporter du mieux-être (conscience, acceptation, lâcher-prise…). Ce deuxième point est évoqué dans l’article « Lâcher-prise ».
Découvrir comment nous réagissons

La respiration connectée et amplifiée propre au Rebirth induit un état modifié de conscience (comme un état de rêve) où l’on est immergé dans notre vécu intérieur, au contact intime avec nos ressentis, nos émotions, nos réactions, nos motivations, etc.

Pendant que le processus de dissolution des blocages psycho-énergétiques se déroule sous nos yeux (fermés !), nous avons l’opportunité de découvrir comment nous réagissons à ce qui se passe.

Prenons quelques exemples.

Fuite, lutte…

Il arrive que l’intensification de la respiration provoque un inconfort physique. On peut alors observer notre réaction face à cet inconfort.

Est-ce que nous nous efforçons de le faire disparaître le plus vite possible ? Peut-être même en luttant contre ces sensations. (Certaines personnes agitent leur corps, frottent les parties du corps où elles ressentent une sensation désagréable.) Est-ce que nous avons plutôt tendance à fuir ? (Certains vont ainsi s’endormir.)

… et bien sûr le contrôle

Un autre aspect que l’on peut évoquer ici, c’est le degré de confiance que nous pouvons accorder au processus en cours.

Certains d’entre nous ont une idée a priori de la manière dont la séance de Rebirth doit se passer pour leur être profitable, et ils vont donc garder le contrôle et essayer d’orienter les choses dans ce sens, plutôt que de laisser le processus se dérouler naturellement et de s’y abandonner.

La posture du « bon élève »

Autre exemple : la plupart d’entre nous aimons plaire, et/ou nous cherchons à prouver que nous sommes à la hauteur, dignes d’intérêt…

Et nous « emmenons tout cela » dans l’expérience du Rebirth en nous efforçant d’être « un bon élève » aux yeux de la personne qui nous accompagne. Par exemple en respectant scrupuleusement les consignes de respiration.

Des mécanismes universels de l’égo

Ainsi – comme nous le disions plus haut -, dans cet état de conscience exacerbée qui est induit par le Rebirth, minute après minute, se déploient sous nos yeux nos modes de fonctionnement habituels. Des pièces s’ajoutent au puzzle de notre connaissance de nous-même.

En fait, ce que nous découvrons alors n’est pas propre à nous-même. Il s’agit des mécanismes universels de l’égo qui se dévoilent.


Crédit photo : Andre Mouton sur Unsplash

Cet article est le premier d’une série de trois articles. Lire la suite :

Pour en savoir plus sur le Rebirth, je vous invite à lire :

Bonne lecture !

Récit

Le Rebirth pour se faire respecter 

Les expériences de transformation psychologique par le Rebirth sont souvent étonnantes ! En voici une illustration à travers le récit d’une séance : une histoire de Moyen-âge, de cachot et de loup…

Avant d’entamer la pratique du Rebirth (respiration consciente, connectée et amplifiée), Marina dresse ce constat : « les autres décident de ma vie pour moi », « je ne dis pas les choses (quand je ne suis pas d’accord) ». Elle identifie à l’intérieur d’elle une « petite fille docile, soumise » qui est à l’origine de cette posture dans sa relation à sa sœur (qui est une relation d’abus).

Elle aimerait devenir capable d’affirmer son point de vue, de se faire respecter, de cesser de se soumettre à la volonté de sa sœur, de dire non…

Allongée, les yeux fermés, Marina débute la respiration connectée caractéristique du Rebirth. Très rapidement, elle ressent une pression au niveau des épaules et du cou. Sur le côté gauche de la tête elle sent la présence « d’une cagoule ».

Une vie antérieure qui détermine le présent

Une image s’impose alors à elle : elle voit un homme revêtu d’une longue robe verte avec cagoule, ceinte par une cordelette à la taille. Puis d’autres hommes apparaissent, revêtus de robes identiques. Elle évoque une congrégation au Moyen-âge.

Son corps se met en mouvement : elle agite les bras, se défend. La réalité s’impose à elle :

« Je n’ai pas le droit de parler ».

Au bout d’un moment, elle raconte : « j’ai sauvé ma vie. Je suis obligée de me convertir. Je porte la robe verte, j’ai perdu. Je suis fatiguée. Ils m’ont eue mais je n’ai pas la cagoule. Je me sens pétrifiée, immobilisée. Je ne suis pas d’accord. Ils m’ont eue. Cela dure depuis très longtemps. Ce n’est pas ma sœur qui est en jeu. Cela vient d’avant. »

Privée de voix et de la liberté d’exprimer ses talents

Marina prend un temps pour respirer à nouveau intensément. De nouvelles images émergent alors. « Je suis dans un cachot (c’est une situation que j’ai déjà rencontrée lors d’un précédent Rebirth). Je suis emprisonnée. Emmurée. Les murs sont faits de pierre blanche. Ce n’est pas dans cette vie-ci, cela fait très longtemps. C’est la même vie que celle avec les hommes habillés en vert. Ce n’est pas la misère car le château est très propre.

« On m’a empêché de parler. Je suis tenue au secret. Je sais beaucoup de choses. Je suis un homme érudit. Quelqu’un d’assez noble. Je suis un savant, j’ai beaucoup appris. » Elle se met à pleurer puis elle ajoute :

« Je suis quelqu’un de valeur »

mais « mon savoir ne sert pas les autres. On m’a mis à l’écart ».

Elle dresse un parallèle avec sa vie actuelle : « c’est un peu ce que je vis dans cette vie. Je dépends d’autres hommes qui sont différents, (alors que) j’ai plus de savoir. Je me vis comme ça. »

L’heure de la décision, du choix

Puis une autre image refait surface. Il s’agit d’une image qui était apparue au tout début de sa respiration, explique-t-elle, et qui revient : « je suis un roitelet en train de chanter sur une branche. » Elle réalise qu’elle a un choix à faire : « Je dois choisir qui je suis : soit l’oiseau, soit dans le cachot, soit (habillée) en vert. Dans quelle vie je suis ? Je n’ai pas choisi ma vie. »

Pendant un temps, elle se confronte à ces questions en silence, puis elle note que dans le cachot, elle est enfermée, que les « hommes verts » veulent l’empêcher de parler et finalement elle décide qu’elle aimerait bien être le petit oiseau qui chante. Car « l’oiseau s’exprime ».

L’oiseau et le loup

Elle devient alors l’oiseau qu’elle perçoit comme fragile, avec une gorge rouge dilatée, souffrante.

« Je suis l’oiseau. Il y a une bagarre (au niveau de la gorge). Il y a un loup dans la gorge qui veut sortir. En fait j’ai un loup en moi ». Elle émet des grognements.

« Je suis un loup en fait, je le ressens bien, une grosse gueule, quatre pattes, ça mange des proies. Mon cerveau n’est pas d’accord car un loup c’est cruel. J’ai un peu peur de m’affirmer en tant que loup. »

La renaissance, enfin !

Alors elle se met à gémir longuement. « J’accouche du loup. J’ai envie de sortir, j’en ai assez de me cacher. J’étais obligée de me cacher. Maman, laisse-moi sortir. Je voudrais m’excuser de sortir. Je suis en train de demander l’autorisation. J’ai conscience d’être un loup. Mon père est exceptionnellement fort ».

Elle pousse un hurlement.

« Je demande l’autorisation. Mais il ne faut pas demander l’autorisation. »

Elle hurle à nouveau longuement ; à un certain moment, la tonalité de ses cris change, sa voix devenant affirmée, grave et puissante. « J’y suis presque. C’est moi qui décide de sortir ».

‘L’accouchement’ est un peu long, elle crie fort, longuement, et finalement : « ça y est. Je suis un bébé. Le loup est à côté. »


Quelques éclairages en complément pour comprendre ce récit :

1 – Dans le déroulement de la séance, on voit clairement la magie du Rebirth qui opère :

  • Avec au départ, dans la scène avec les hommes en vert, l’impossibilité de parler, d’être soi-même (elle doit se convertir).
  • Puis, dans la scène du cachot, elle prend conscience de sa valeur, elle se voit comme une personne qui détient une connaissance précieuse.
  • Finalement elle réalise qu’elle doit choisir, soit de continuer à se taire, soit de rester au fond du cachot, sans dévoiler ses talents, soit de s’exprimer, de prendre sa place (l’oiseau qui chante). Elle choisit de s’exprimer.
  • C’est là qu’on rentre dans la phase finale d’émergence du nouveau. Le loup (symbole de force ?) entre en scène. Ce n’était donc plus une petite fille soumise et cachée mais un loup qui naît. C’est une re-naissance, un « Re-birth », où l’affirmation de sa volonté (je ne demande pas l’autorisation, c’est moi qui décide) et de sa puissance se déploient.

2 – On peut observer aussi que très rapidement, l’intensification de la respiration rend tangible un blocage au niveau des épaules et de la gorge : zone émotionnelle et de l’expression (émotions et expression retenues). Blocage qui correspond au sujet que Marina souhaite traiter. Dans la dernière phase du Rebirth, il y a une libération de ce blocage à travers l’énergie de la voix. Ce faisant, la pratique du Rebirth restaure la fluidité de la circulation énergétique, qui est synonyme de bien-être psychique et de vitalité.


* Récit publié avec l’autorisation de la personne – séance de Rebirth réalisée à mon cabinet en août 2023 – nom fictif pour préserver la confidentialité.

Crédit photo : Photo de Hans Veth sur Unsplash


Pour en savoir plus sur le Rebirth, vous trouverez sur ce site :

Récit

Rebirth : laser de la guérison psychologique

Le Rebirth permet d’accéder aux causes inconscientes de notre mal-être. Causes qui remontent parfois à des vies antérieures. Illustration

Au fil des Rebirth que j’accompagne, je ne cesse d’être éblouie par ce qui se déroule sous mes yeux et qui semble relever de la magie ! Le flux d’énergie issu de la respiration amplifiée va atteindre, tel un rayon laser, les « points » pertinents.

Il y a dans le Rebirth un véritable génie de guérison qui sait ce qui doit être guéri à ce moment précis. Il suffit de respirer et de laisser faire ; les transformations énergétiques nécessaires à la guérison psychologique vont s’opérer.

Des mémoires à libérer

Pour la personne qui vit le Rebirth, cela peut prendre des formes diverses. Les libérations émotionnelles sont courantes, surtout en début de thérapie.

Le Rebirth peut aussi faire émerger des contenus inconscients qui sont à la racine du ‘problème’ abordé durant la séance. Il peut s’agir de souvenirs de la naissance*. Parfois ce sont des mémoires de la vie intra-utérine qui font surface.

Et il n’est pas rare qu’arrivent à la conscience des épisodes perçus comme des souvenirs de vies antérieures. Ou des expériences qui relèvent de l’héritage transgénérationnel ou de l’inconscient collectif. Ou d’expériences transpersonnelles, autrement dit qui vont au-delà du vécu en tant que personne.

Comme dans l’expérience d’Émilie que je vais évoquer maintenant à titre d’illustration.

Émilie se souvient de vies passées

En se présentant au cours de la première séance, Émilie a indiqué qu’elle était obsédée par l’idée de la mort. Elle a très peur de la mort de ses proches. Le décès d’un membre de sa famille alors qu’elle était enfant reste particulièrement douloureux. Émilie a vécu plusieurs ruptures amoureuses brutales. Le thème de la séparation et de la mort a donc été abordé lors de nos séances.

Lors de la 5ème séance au cours de laquelle nous pratiquons le Rebirth (en visio), Émilie revit deux épisodes de morts violentes. D’abord un accident de voiture : « J’ai senti l’impact de la voiture contre quelque chose droit devant, et cela a écrasé mon corps ; j’ai mal aux côtes », partage-t-elle aussitôt. Juste après, émerge le souvenir d’une mort par étranglement : « J’avais ses mains autour de mon cou et je n’arrivais plus à respirer ».

Vécu en tant qu’âme

Lors de la 8ème séance, nous avons décidé de faire à nouveau un Rebirth sur le thème de la séparation. Émilie raconte :

« J’ai revécu la séparation d’avec ma flamme jumelle. J’ai revécu la scission de l’âme. J’ai senti qu’une partie de moi se dissociait et disparaissait violemment. Je touchais la cloison de l’œuf cosmique pour la casser et retrouver l’autre partie de moi-même, mais je restais prisonnière, esseulée, amputée. Cela était si intense que j’ai retrouvé ma peur primaire de mourir. »

Dans tous les cas, le phénomène énergétique qui se traduit par cette émergence de contenus au niveau conscient est en lui-même un mécanisme de libération et de guérison.


* Lire à ce sujet l’article Revivre sa naissance.

Crédit photo : Unsplash

Humeur

Choisir la paix

Les conflits ne sont pas inévitables. Chacun à notre niveau, nous sommes libres et nous avons le pouvoir ! Libres de faire la paix en nous-même, avec le pouvoir de transformer le monde, radicalement et en douceur…

A l’heure où les conflits sociaux se multiplient, où les médias jouent le rôle de caisse de résonnance et amplifient les échos de ces tensions, où d’aucuns se gargarisent des mots « lutte », « mobilisation générale », et autres termes relevant du vocabulaire guerrier, je vais m’inscrire à contre-pied en vous parlant aujourd’hui de paix…

Un double contre-pied en fait puisqu’au lieu de vous parler de la paix sociale, je vais mettre le focus sur la paix intérieure.

Car ce qui se déploie dans le monde extérieur est exclusivement le reflet de notre vie intérieure. De notre vie intérieure à nous tous.

Le monde serait ô combien agréable à vivre si nous faisions la paix à l’intérieur de nous-même ! En effet, même lorsque nos tensions intérieures, contrariétés, peurs et autres états d’âme négatifs ne s’expriment pas dans nos paroles et notre comportement (sous forme de brusqueries, disputes, rouspétances, inquiétudes, prises de pouvoir, et autres), elles sont parfaitement perceptibles à travers l’ambiance que nous dégageons. Et cela est vrai tant au plan individuel que collectivement.

Quand la paix est palpable…

Et inversement ! Lorsque nous sommes au contact d’une personne paisible, ou que nous pénétrons dans un endroit imprégné de paix, nous le ressentons aussitôt et… avons envie d’y rester ! Je suppose que cela vous parle et que vous avez en tête une telle personne ou un tel endroit.

Bien sûr, il y a la paix à laquelle on accède par la méditation, la prière, ou la contemplation de la nature. On parle de paix « transpersonnelle », c’est-à-dire au-delà de la personnalité, dans cet espace plus vaste qui dépasse l’égo. Un espace qui est d’ailleurs accessible aussi grâce aux états modifiés de conscience obtenus par des techniques de respiration telles que le Rebirth. Cette paix-là mérite un « p » majuscule !

Mais je vais plutôt évoquer ici la paix que nous pouvons cultiver dans la sphère de notre personnalité, au jour le jour.

Des disputes à l’intérieur de nous-même

Quand nous portons notre attention sur notre vie intérieure, nous nous rendons compte que des opinions diverses s’expriment à l’intérieur de nous. On parle parfois de « subpersonnalités ». Il s’agit de « parties de nous » qui ont, chacune, leur propre vision des choses, de ce qu’il convient que nous fassions ou ne fassions pas, qui ont, chacune, leurs propres sentiments, leurs échelles de valeur, leurs peurs spécifiques, etc. Comme des petites personnes à l’intérieur d’une même personne.

Or, ces subpersonnalités sont rarement d’accord entre elles et il en résulte parfois des disputes…

Il arrive même que ces bagarres soient tellement violentes que le paysage intérieur ressemble à un champ de bataille.

Les belligérants se détestent, se méprisent, rêvent de s’entretuer, passent leur temps à s’envoyer des projectiles sous la forme de petites phrases assassines par exemple.

Une ambiance intérieure difficile à vivre

J’illustre mon propos. Une personne que j’accompagne, appelons-là Tiphaine, sombre souvent dans un état dépressif qui la paralyse. Lors de son dernier épisode dépressif, Tiphaine a clairement entendu à l’intérieur d’elle la voix d’une subpersonnalité qui exigeait qu’elle sorte de cet état, qu’elle fasse ceci, cela, bref qu’elle bouge. Ce qui l’a frappée, c’est à quel point cette subpersonnalité détestait sa dépression et se montrait agressive (dans son discours) à l’égard de la partie d’elle déprimée. Une ambiance de violence intérieure qui lui rappelait l’atmosphère de sa famille dans son enfance. « C’est la guerre ! », a résumé Tiphaine.

Les désaccords intérieurs ne revêtent pas toujours une telle véhémence, heureusement. Mais on y trouve bien souvent des colorations assez déplaisantes, comme le mépris, la critique systématique, ou l’humiliation…

Ainsi, chez Julien (prénom fictif) – une autre personne que j’accompagne -, l’une des voix intérieures déplore qu’il puisse être si… inintéressant. Cette même subpersonnalité annonce, tel le couperet de l’échafaud qui tombe, que : « personne ne peut t’aimer et il ne faut pas que tu t’étonnes que ta vie amoureuse soit un grand désert… ». Vous en conviendrez, cela ne respire pas la bienveillance !

Devenir ambassadeurs de la paix

Quand nous parvenons, grâce à la thérapie, à identifier ces conflits intérieurs et à les pacifier, il se produit un changement radical au niveau du bien-être individuel. Mais ce qui me paraît tout aussi important, c’est que la qualité de vie des proches et de toutes les personnes que nous rencontrons en est positivement impactées. C’est la paix qui rayonne.

On pourrait, sans exagération, qualifier de « mini ambassadeurs de la paix » toutes ces personnes qui ont pacifié leur vie intérieure, même si, au départ, leur motivation était leur propre bien-être.

Et si notre société aspirait réellement à la paix, si elle accordait autant d’importance à la paix qu’à la santé par exemple, ne devrait-on pas imaginer un système équivalent à celui de la Sécurité Sociale, pour que chacun puisse dissoudre ses conflits intérieurs (comme on soigne ses blessures), bénéficier ainsi de la délicieuse ambiance intérieure de paix (comme on profite d’une bonne santé) et contribuer du même coup au bien-être collectif ?

Qu’en pensez-vous ?

Rebirth

Revivre sa naissance

Aussi surprenant que cela puisse paraître, revivre sa naissance est possible. C’est une expérience étonnante ! Un tel voyage dans notre mémoire inconsciente s’avère très bénéfique sur le plan psychologique. Même lorsque nous avons eu une naissance « normale ».

Le Rebirth porte bien son nom : cette technique thérapeutique permet en effet de revivre sa naissance1. C’est ce qui est arrivé au fondateur du Rebirth, Léonard Orr, lorsqu’il a expérimenté un mode de respiration particulier dans sa baignoire !

Cela se passait dans les années 70 aux Etats-Unis. Et depuis plus de 50 ans, d’innombrables personnes ont revécu leur naissance grâce à ce mode de respiration (pratiquée dans l’eau mais aussi et surtout à sec).

C’est ce que constatent les thérapeutes utilisant cette technique, au premier rang desquels le célèbre psychiatre Stanislav Grof, fondateur de la Respiration Holotropique (technique proche du Rebirth) : « Au nombre des expériences les plus fréquentes survenant au cours d’états de conscience holotropiques2 d’origines diverses3 [notamment le Rebirth] figurent des épisodes de régression psychologique jusqu’à la naissance, pendant lesquels

l’individu revit, avec une intensité extraordinaire, toutes les émotions, les sensations physiques, les postures du corps et autres aspects de ce processus. »

La naissance : le traumatisme le plus grave de notre existence

Vous vous demandez peut-être comment il est possible qu’un simple exercice de respiration permette de revivre sa naissance. Pour comprendre comment agit le Rebirth, je vous invite à lire l’article « Le souffle qui libère » publié sur ce blog. J’y rappelle que l’énergie apportée par le souffle au cours d’une séance de Rebirth fait remonter des contenus inconscients de la psyché et dissout les blocages psycho-énergétiques qui résultent des traumas.

Or, la naissance constitue un traumatisme considérable qui a des incidences psychiques importantes sur toute notre vie. Léonard Orr souligne : « Même si nous eûmes des parents et un environnement merveilleux, la naissance et l’enfance paraissent être des périodes traumatisantes pour les êtres humains ».

Stanislav Grof précise :

« La naissance biologique est le traumatisme le plus grave de notre existence et un événement d’une importance primordiale sur le plan psychospirituel. »

Stress émotionnel et douleurs physiques

Sans rentrer dans tous les détails du processus de naissance, il suffit d’évoquer la phase où le fœtus, encore dans l’utérus, est comprimé par les contractions. La sensation de compression, d’écrasement, est douloureuse. Enfermé, ne pouvant échapper à ces douleurs, le fœtus ne sait évidemment pas combien de temps cette situation va durer et il peut avoir l’impression qu’elle ne finira jamais. C’est une phase de la naissance auxquels sont reliés des sentiments de solitude, d’impuissance, de désespoir et d’absurdité de la vie (pas d’issue).

La phase suivante de la naissance n’est pas davantage une partie de plaisir… Le fœtus engagé dans le canal de naissance est toujours soumis à la pression écrasante des contractions, et en plus de cette souffrance physique, le manque d’oxygène lui donne l’impression de s’étouffer.

Bref, la naissance, même si elle se passe « bien », représente une véritable épreuve pour le futur bébé.

« La quantité de stress émotionnel et de douleurs physiques liée à la naissance surpasse, à l’évidence, tous les traumatismes postnatals de la petite enfance et de l’enfance (…), sauf peut-être les mauvais traitements physiques », constate Stanislav Grof.

Des souvenirs gravés dans notre inconscient

Même si nous pensons n’avoir pas le moindre souvenir de notre naissance, tous ses détails sont mémorisés au plan inconscient. « (Le traumatisme de la naissance) est inscrit dans notre mémoire dans les moindres détails, jusqu’au niveau cellulaire, et son impact sur notre développement psychologique est considérable », explique encore le psychiatre.

Le Rebirth permet d’accéder à cette mémoire, comme nous l’avons évoqué plus haut. Lorsque nous revivons notre naissance, ces souvenirs gravés en nous remontent à notre conscience et nous découvrons alors à quel point nous sommes marqués par la manière dont se sont déroulées non seulement notre naissance, mais aussi notre vie intra-utérine et notre conception.

Nos croyances, nos comportements automatiques puisent leurs racines dans ces époques-clés de notre existence.

Cela est vrai en cas de naissance « normale » comme en cas de circonstances particulières : enfant né prématuré, césarienne, accouchement déclenché, cordon autour du cou, jumeaux, sexe de l’enfant non désiré, grossesse non désirée, avortement ou fausse couche avant la grossesse, etc.

Par exemple, une personne dont la naissance n’a pas été désirée par ses parents peut avoir tendance à se sentir rejetée, à ne pas trouver sa place. Alors qu’une personne née par césarienne pourra se sentir impuissante, dépendante de l’aide des autres. Ces deux exemples illustrent la multitude des incidences de notre naissance sur notre vie ultérieure, et leur puissant impact.

Se libérer du traumatisme

Stanislas Grof a aussi établi des connections entre le déroulement de la naissance et certains troubles émotionnels, psychosomatiques, et psychopathologiques ; il évoque notamment les phobies, angoisses et dépressions.

Certes la naissance n’est pas seule en cause : le vécu post natal va, lui aussi, être déterminant4.

Cette précision apportée, on comprend tout de même l’importance cruciale que jouent les circonstances de notre naissance sur notre « paysage » psychologique. Libérer, grâce au Rebirth, les traumatismes liés à cet épisode-clé de notre vie apporte un changement radical dans notre psyché qui se traduit par davantage de mieux-être.

  1. Le mot anglais « re-birth » signifie « re-naissance ».
  2. Le terme « holotropique » signifie littéralement « orienté vers la totalité ». Pour en savoir plus, lire l’article « Le souffle qui libère ».
  3. Ces états de conscience modifiée peuvent être provoqués par la respiration (Respiration Holotropique ou Rebirth), par des pratiques chamaniques, par la consommation de substances psychotropes, etc.
  4. « La manifestation – et la forme – de ces troubles émotionnels et psychosomatiques dépend de l’influence amplificatrice des événements traumatisants de l’histoire post-natale, ou, inversement de l’effet atténuateur de divers facteurs biographiques favorables. » Stanislav Grof
Rebirth

Le souffle qui libère

Comment est-il possible de se sentir mieux simplement en respirant ? Pourquoi les séances de Rebirth (respiration en conscience) apportent-elles un mieux-être psychologique évident ? Voici quelques explications pour comprendre le mécanisme de la transformation suscitée par le Rebirth.

En complément des articles La puissance du Rebirth et Trois questions sur le Rebirth publiés sur ce blog et que je vous conseille de lire auparavant, je vous propose ici d’aller plus loin dans la découverte de la respiration en conscience et de son « fonctionnement ».

Nous allons donner la parole aux fondateurs des deux principales techniques thérapeutiques (occidentales) basées sur la respiration en conscience : à savoir Léonard Orr pour le Rebirth, et Stanislav Grof pour la Respiration holotropique (qu’il définit lui-même une « combinaison de respiration consciente, de musiques évocatrices et de travail corporel focalisé »).

Etat de conscience différent

Le terme « holotropique » qui signifie littéralement « orienté vers la totalité » mérite qu’on s’y arrête un instant car il est très significatif de ce qu’apporte le travail thérapeutique avec la respiration : « Le mot lui-même suggère que dans notre état de conscience quotidien, nous nous identifions seulement à une petite fraction de ce que nous sommes en réalité. Dans les états holotropiques, nous pouvons transcender les limites étroites de notre corps-égo, et récupérer notre pleine identité », explique Stanislav Grof.

La respiration, en fait, est utilisée depuis des temps immémoriaux dans de nombreuses traditions, à des fins spirituelles et thérapeutiques. Aujourd’hui en Occident, certaines de ces pratiques nous sont accessibles, comme les exercices respiratoires du yoga, appelé pranayama, qui induisent – vous en avez peut-être fait l’expérience, un état de conscience non ordinaire où règne une paix profonde, une sensation d’espace et de légèreté…

Dissoudre les blocages psycho-énergétiques

Dans le domaine de la thérapie, la respiration est un allié puissant pour dissoudre les causes de notre mal-être. Mais comment cela fonctionne-t-il ? Quel rapport peut-il bien y avoir entre la respiration et la disparition d’un inconfort psychologique ?!

Tout se passe au niveau énergétique. Notre vécu est mémorisé dans nos corps énergétiques sous forme de blocages psycho-énergétiques qui empêchent une circulation fluide de l’énergie. Ce sont ces blocages qui causent notre mal-être. Or la respiration en conscience dissout ces blocages.

Excellente méthode anti-stress

Tout mon travail d’accompagnement vise précisément à restaurer cette fluidité de la circulation énergétique. Lorsque l’énergie circule librement, le bien-être est immédiat : nous ressentons alors une sensation de paix, sécurité, amour, joie…

Nous ressentons aussi une profonde détente. Le stress s’est envolé comme par enchantement ! Les personnes que j’accompagne me disent souvent à l’issue d’un Rebirth qu’elles ont l’impression d’avoir laissé sur le matelas leurs tensions et le fardeau qu’elle portait en débutant la séance.

« Le résultat habituel d’une séance de respiration holotropique consiste en une libération émotionnelle et une relaxation physique profonde.

« Après une séance réussie et bien intégrée, de nombreuses personnes témoignent qu’elles se sentent plus détendues qu’elles ne l’ont jamais été au cours de leur existence. », note Stanislav Grof .

Excellente méthode anti stress !*

La guérison de l’inconscient

Comment cela se passe-t-il ?

Leonard Orr et Stanislav Grof soulignent que les blocages psychologiques vont de pair avec une respiration restreinte.

« Chaque expérience négative que nous vivons dans notre corps peut restreindre notre capacité respiratoire », explique Leonard Orr.

En amplifiant la respiration, on libère les blocages, comme l’a démontré Stanislav Grof : « Maintes fois, nous avons pu confirmer les observations de Wilhelm Reich, pour qui les résistances et les défenses psychologiques étaient associées à une restriction respiratoire. La respiration est une fonction autonome, mais elle peut aussi être influencée par la volonté. Une augmentation délibérée de la fréquence respiratoire conduit habituellement à un relâchement des défenses psychologiques, mène à la libération, et favorise l’émergence de matériaux inconscients (et supraconscients). »

Nous arrivons au point clé pour comprendre le mécanisme de la « guérison » psychologique. Comme nous l’avons vu plus haut, nos traumatismes (petits et grands !) sont mémorisés dans notre inconscient sous forme de blocages psycho-émotionnels. Ils se traduisent par des manifestations émotionnelles, des comportements automatiques, des croyances, etc. Sous l’effet de la respiration, l’énergie/conscience retenue dans ces blocages se manifeste sous diverses formes.

Stanislav Grof parle d’un « courant d’expériences ». Des épisodes de vie, parfois traumatiques, peuvent émerger, l’expérience vécue lors de la vie intra-utérine, de la naissance ou de la période post-natale peuvent faire surface, ou bien encore des expériences transpersonnelles c’est-à-dire qui dépasse la dimension personnelle (connexion avec le Tout, voyage cosmique, etc.).

Tous les aspects de la psyché sont concernés

De manière concise, Stanislav Grof explique : “L’objectif principal de la thérapie holotropique [Rebirth et Respiration Holotropique] est d’encourager l’activité de l’inconscient, (…) et apporter à la conscience les mémoires de traumatismes réprimés et oubliés. Dans ce processus, l’énergie concentrée en symptômes émotionnels et psychosomatiques est libérée, déchargée, et les symptômes se convertissent en un courant d’expériences. Le contenu de ces expériences peut provenir de n’importe quel niveau de la psyché – biographique, périnatal, ou transpersonnel. »

Ainsi advient une transformation psycho-énergétique profonde et libératrice…

 

Les citations figurant dans cet article sont extraites des livres suivants :

  • Leonard Orr et Konrad Halbig, Rebirth, l’art de la respiration consciente.
  • Stanislav Grof, Pour une psychologie du futur
  • Stanislav Grof, Les nouvelles dimensions de la conscience
  • Stanislav Grof, Quand l’impossible arrive

* Lire également à ce propos l’article A la source de la détente 

Thérapie

Trois questions sur le Rebirth

Lors d’une séance de Rebirth, revit-on obligatoirement sa naissance ? Peut-on pratiquer seul cette technique ? Combien de séances de Rebirth faut-il faire ? Autant de questions qui m’ont été posées lors du dernier salon Zen et auxquelles je tente de répondre ici.

Pour une information plus complète, je vous invite à lire sur ce blog l’article intitulé La puissance du Rebirth.

Vous pouvez découvrir le Rebirth à travers les ateliers collectifs que j’anime à Boulogne.

 

Question 1 : Lors d’une séance de Rebirth, revit-on obligatoirement sa naissance ?

Il est vrai qu’à l’origine, c’est-à-dire dans les années 70, cette pratique de respiration en conscience a été dénommée Rebirthing, c’est-à-dire « processus de renaissance », car les expériences réalisées alors ont permis à certaines personnes de revivre leur naissance.

Au cours d’une séance de Rebirth, la personne qui « respire » induit à l’intérieur d’elle un processus de transformation qui va agir sur les points de blocage à travailler à ce moment-là. Si c’est la naissance qu’elle doit « revisiter » pour libérer les traumatismes qui lui sont liés, le Rebirth va tout naturellement l’amener à la revivre. Cette situation arrive parfois mais, on l’aura compris, n’est pas systématique.

Une même personne qui pratique cette technique à plusieurs reprises aura d’ailleurs une expérience très différente à chaque fois.

 

Question 2 : Peut-on pratiquer seul la technique du Rebirth ?

La technique de respiration pratiquée dans une séance de Rebirth est à la fois simple et sans danger. Tout le monde peut la maîtriser aisément. Toutefois, il est déconseillé aux débutants de se lancer seul dans un Rebirth.

Pourquoi ? Pour une raison simple : cette technique est très puissante et elle induit divers phénomènes auxquels nous ne sommes pas accoutumés et qui peuvent dérouter une personne débutante et non avertie.

C’est particulièrement le cas durant les premières séances. Le « rebirthé » expérimente parfois dans son corps des fourmillements, des tensions, des contractions quelquefois très fortes. Il s’agit de manifestations temporaires qui disparaissent après un moment, en continuant à « respirer ». L’expérience peut aussi se traduire par des remontées émotionnelles. Tous ces phénomènes peuvent être impressionnants si l’on n’est pas accompagné.

La présence d’un(e) thérapeute apporte un sentiment de sécurité indispensable pour traverser l’expérience et s’y abandonner. De plus, grâce à son savoir-faire, le (la) thérapeute peut guider sur le chemin de la transformation, au fil de l’expérience, et permet ainsi d’obtenir une meilleure « récolte ».

Cela dit, une fois accoutumé au Rebirth, il est parfaitement possible de le pratiquer seul. C’est un atout de cette technique que d’offrir la possibilité de devenir autonome.

 

Question 3 : Combien de séances de Rebirth faut-il faire ?

C’est une question à laquelle il est bien difficile de répondre ! En effet, et c’est une évidence, cela dépend en premier lieu de l’objectif que l’on souhaite atteindre. D’autres facteurs vont également influencer la vitesse du processus de transformation. Et notamment le degré de motivation de la personne « rebirthée » qui est déterminant.

De plus, selon que la personne a déjà accompli, ou non, un travail thérapeutique, la respiration consciente va permettre d’entrer plus ou moins vite en profondeur pour dénouer les blocages.

En fait, le rythme auquel le processus avance est celui qui convient fondamentalement à la personne : c’est notre sagesse intérieure, notre propre « guérisseur » qui « en décide ».

Cette réponse peut vous sembler un peu floue… Mais malgré tout le savoir-faire du thérapeute et la bonne volonté de la personne accompagnée, un processus thérapeutique n’est pas comme la résolution d’un problème de mathématiques ! Dans certains cas, les résultats sont immédiats et spectaculaires. Le plus souvent, le travail se déroule par phases, avec des effets positifs progressifs.

A suivre ! Je poursuivrai cette série de questions – réponses au sujet du Rebirth.

A lire également : « La puissance du Rebirth ».

Pour en savoir plus sur mon accompagnement thérapeutique qui vise l’harmonie dans les relations et la sérénité intérieure, lire sur ce site « Que peut-on attendre de la thérapie »« Comment se déroule la thérapie ? » et « Les témoignages ».

A télécharger gratuitement l’e-book « Découvrir son vécu intérieur ».