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10 conseils pour en finir avec les disputes

Votre couple s’effiloche au fil des disputes ? Rétablir l’harmonie n’est pas un rêve utopique. Voici la marche à suivre sous la forme de 10 conseils.

Dans un précédent article intitulé « La cause cachée des disputes », nous expliquons le mécanisme qui déclenche un conflit. Il peut être utile d’en prendre connaissance pour bien comprendre les conseils qui suivent.

Stratégie n°1 : Anticipez

Conseil 1 : Repérez ce qui déclenche en vous une réaction forte et désagréable à l’égard de votre compagnon•e (vous trouverez des exemples en fin d’article)(1). Ainsi vous pouvez identifier les « situations à risque ».

Conseil 2 : Évitez de vous retrouver dans de telles situations à risque (c’est évident, je sais, mais qui y pense ?!). Prenez toutes les mesures possibles en ce sens. Soyez créatif•ve ! Associez votre conjoint•e à ces ‘mesures de prévention’ en lui expliquant ce qui se jouerait pour vous si une telle situation se produisait. Il devient alors un•e allié•e.

Conseil 3 : Si, toutefois, les conditions déclenchantes surviennent, soyez particulièrement en alerte !

Conseil 4 : Repérez rapidement – si possible en temps réel – quand votre blessure(2) s’active, c’est-à-dire quand apparaît une émotion douloureuse (de colère, tristesse, honte ou peur). (La pratique de la méditation facilite cette étape car elle développe la vigilance, la capacité d’observation, de présence à soi.)

Engagez-vous immédiatement dans les étapes suivantes.

Stratégie n°2 : Agissez en temps réel pour éviter la dispute

Conseil 5 : Quand votre blessure s’active, n’accusez pas l’autre, prenez la responsabilité de votre état intérieur, abstenez-vous – autant que possible ! – de laisser s’exprimer vos émotions à l’égard de votre compagnon•e.

(Précision : vous ne bloquez pas les émotions elles-mêmes, mais seulement leur expression extérieure. Dans le point 7, vous allez voir que les émotions sont les bienvenues.)

Conseil 6 : Si nécessaire, changez de pièce ou allez faire un tour pendant la durée du processus d’auto-accompagnement (point 7). Et ceci, après avoir expliqué à votre compagnon•e que vous avez besoin d’un peu de temps pour faire face à une réaction émotionnelle(3).

Conseil 7 : Procédez à un auto-accompagnement.

L’objectif de cette étape est que la vague réactionnelle se dissipe aussi vite qu’elle a émergé, sans laisser de trace.

Adoptez une posture intérieure accueillante et bienveillante à l’égard de la part de vous blessée qui réagit. L’attitude juste est de respecter cette manifestation normale de la vie, en prenant autant de recul que possible.

1er aspect : Laissez la vague émotionnelle vous traverser (c’est simplement un épisode énergétique), en vous aidant de la respiration si nécessaire (respiration lente et profonde ; en cas de colère pratiquez de fortes EXpirations).

Vous trouverez tout le savoir-faire pour gérer une vague émotionnelle dans l’article « Angoisse : comment retrouver (vite !) le bien-être » – la marche à suivre est la même quel que soit le type d’émotion.

2ème aspect : Ne croyez pas l’histoire qui se raconte dans votre tête, c’est-à-dire les commentaires, les interprétations au sujet de ce qui vient de se passer. N’alimentez pas ce train de pensées.

La lecture de l’article « N’en faites pas une histoire personnelle » va vous aider à maîtriser ce stade.

Lâchez le bavardage mental douloureux, tout simplement en portant votre attention sur autre chose (par exemple vous pouvez compter vos respirations).

3ème aspect : Voyez votre réaction comme un mécanisme égotique automatique facultatif. Si possible lâchez l’identification à toute cette histoire et l’identification à l’égo qui croit cette histoire (perspective non duelle).

Vous pouvez lire à ce propos l’article « Nos problèmes sont facultatifs ».

Ressource disponible éventuellement : si cette étape 7 vous semble un peu difficile à maîtriser, vous pouvez en faire l’apprentissage en séances de sorte qu’ensuite vous pourrez réaliser seul•e ce processus, autant de fois que nécessaire.

L’un de mes objectifs en tant que thérapeute(4) est justement de transmettre ce savoir-faire aussi largement que possible pour que la paix s’installe à l’intérieur de chacun et dans les relations.

Conseil 8 : Partagez votre vécu avec votre compagnon•e (au moment opportun !). Cela approfondira le lien entre vous.

Stratégie n°3 : Supprimez les causes des disputes à l’intérieur de vous

Conseil 9 : Investiguez des situations récentes de difficulté relationnelle pour identifier vos croyances négatives(4), et votre blessure maîtresse(2).

Conseil 10 : Idéalement, dissolvez vos croyances et guérissez votre blessure. Lorsque ce travail est accompli, il n’y a plus de réactivité dans ces mêmes situations. Donc pas de dispute !

Ces étapes 9 et 10 correspondent à un travail plus en profondeur pour lesquelles vous pourriez ressentir le besoin d’être accompagné•e. Quelques séances souvent suffisent pour fortement réduire la réactivité.

Besoin d’éclaircissements sur ces 10 conseils ? Vous pouvez m’adresser vos questions ici. Je vous répondrai avec plaisir.


(1) Exemples de situations qui déclenchent votre réaction : vous vous énervez…

  • quand il/elle vous fait un reproche (ou plus exactement : quand vous avez l’impression qu’il/elle vous fait un reproche) ;
  • quand il/elle est en retard sans prévenir ;
  • quand il/elle continue à regarder son téléphone alors que vous lui parlez ;
  • quand il/elle ne fait pas ce que vous lui avez demandé ; etc.

(2) Blessures maîtresse : l’humiliation, l’abandon, l’impuissance, la trahison, le rejet, l’insécurité, l’injustice.

(3) Ainsi vous prenez soin de l’autre en évitant qu’il se sente abandonné, rejeté, incompris ou autre, autrement dit qu’il souffre de votre réaction.

(4) Plus d’informations sur mon accompagnement thérapeutique ici

(5) Exemples de croyances négatives : je ne mérite pas d’être aimé, je suis nul, je ne peux faire confiance à personne, je dois être parfait, je ne vais pas m’en sortir, je suis seul…


Crédit photo : Priscilla Du Preez on Unsplash

Couple

La cause cachée des disputes

Comment sortir de l’engrenage des disputes dans votre couple ? Je vous propose une immersion au cœur du mécanisme qui sous-tend les disputes. Ce voyage vous ouvrira la porte des solutions qui s’offrent à vous pour désamorcer les conflits*. 

Pour vivre une relation de couple dépourvue de dispute (oui, c’est possible !), il faut d’abord comprendre d’où proviennent les conflits.

Pourquoi votre conjointe a-t-elle réagi si fort lorsque vous lui avez gentiment fait remarquer qu’elle avait oublié de jeter la poubelle en partant au travail ? Pourquoi votre conjoint a-t-il boudé toute la soirée alors que vous aviez seulement 10 minutes de retard à votre rendez-vous ? Pourquoi, à votre tour, vous êtes-vous laissé•e emporter par une réaction qui a déclenché une dispute ? Autant de questions qui laissent perplexes la plupart d’entre nous !

Une fois que le mécanisme qui engendre les disputes est clair dans notre esprit, les différentes stratégies possibles pour les éviter deviennent évidentes et nous les développerons ensuite*.

Donc regardons d’abord comment s’enclenchent les disputes.

Le cercle vertueux dans le couple

Potentiellement toute relation de couple peut être harmonieuse !

La relation fonctionne alors tel un « cercle vertueux » où chacun apporte à l’autre exactement ce dont il a besoin : de la sécurité, de l’amour, de l’accueil, du respect, de la confiance, de la valorisation, du soutien, du réconfort, de la compréhension… Et cela, naturellement et sans effort !

Si vous êtes familier avec le concept d’enfant intérieur, on peut dire qu’alors il y a une interaction positive et nourrissante entre la part adulte de l’un et l’enfant intérieur de l’autre ; et réciproquement.

La part adulte de l’un prend soin de l’enfant chez l’autre en lui apportant ce dont il a besoin, compte tenu de sa blessure spécifique : si l’enfant intérieur de l’homme a souffert d’humiliation lorsqu’il était petit et porte donc encore cette blessure aujourd’hui, la part adulte de la femme lui apporte ce dont il a besoin, à savoir un regard toujours bienveillant, l’impression d’être apprécié tel qu’il est, par exemple.

La dispute : un symptôme

La présence de disputes est un symptôme qui révèle qu’au niveau sous-jacent, un mode de fonctionnement différent de ce « cercle vertueux » est en train d’opérer.

Si une petite phrase insignifiante – ou un comportement anodin – a mis le feu aux poudres, c’est parce que cette parole a touché l’autre « là où cela fait mal ».

Généralement, on ne voit que les paroles et les actes, sans avoir la moindre idée de ce qui cache ‘dessous’, à savoir des blessures qui sont touchées, provoquant une douleur psychologique.

Une réaction de défense

Ainsi s’enclenche un mécanisme en trois étapes :

  • Confronté à telle parole ou tel comportement de B, l’enfant intérieur de A est blessé.
  • Cela provoque chez A une réaction automatique qui vise à protéger la part blessée de A. Cette réaction peut prendre des formes diverses – colère / agressivité, fuite, revanche (petite phrase humiliante ou coupure du lien par éloignement par exemple), etc.
  • Bien souvent, cette riposte atteint la part blessée de B, suscitant sa réaction en retour. On rentre alors dans un cercle vicieux.

C’est l’engrenage de la dispute. (Je donne un exemple concret un peu plus loin.)

La relation devient alors source de souffrance. Au lieu d’être un espace de sécurité, le couple devient un ring où deux égos se confrontent et agissent comme un « bourreau » l’un à l’égard de l’autre. Alors même qu’au départ, on n’a aucunement l’intention de blesser l’autre (dans la plupart des cas).

Mélissa et David : deux blessures face à face

Pour éclairer cela, prenons un exemple concret.

Mélissa attend David qui doit garder leur enfant pendant qu’elle va chez le médecin. David rentre à la maison en retard par rapport à l’heure convenue. Ce retard réactive en elle sa blessure maîtresse centrée sur la croyance : « je ne suis pas importante ». Avec la vague émotionnelle qui en résulte.

Bien que contrariée, Mélissa prend sur elle, gère son état intérieur aussi bien que possible et ne dit rien (pour éviter une dispute). Mais aux yeux de David, son attitude véhicule le message « on ne peut pas compter sur toi ». Ce reproche implicite touche chez David un point très douloureux : il se sent nul du fait qu’il ne réussit pas à être fiable. Et cela suscite en lui un sentiment de désespoir.

Deux blessures face à face. Et malgré l’amour, ils se font souffrir mutuellement.

Heureusement, cela est évitable.

Voie royale vers l’épanouissement

La première étape consiste à apprendre à gérer la situation lorsque les signes avant-coureurs d’une dispute potentielle apparaissent. Pour ce faire, je propose un savoir-faire dans l’article « 10 conseils pour en finir avec les disputes ».

La voie royale pour sortir de la spirale des disputes reste la thérapie – et il n’est pas nécessaire d’y consacrer des années pour que les choses bougent. Une fois nos blessures guéries et nos croyances négatives dissoutes (même en partie), les déclencheurs antérieurs ne suscitent plus de réaction émotionnelle en nous (ou seulement une mini réaction). Pas de réaction, pas de dispute – et on s’épanouit au sein du couple.


* Les solutions sont traitées dans l’article « 10 conseils pour en finir avec les disputes ».

Crédit photo : Photo by Steve Smith on Unsplash

Relations

Renoncer à avoir raison

Nous sommes très attachés à nos opinions et, pour les défendre, nous sommes prêts à nous disputer avec les autres. Pourquoi un tel comportement est-il si répandu ? Il suffirait que nous cessions de penser que nous avons raison pour insuffler de la paix dans nos relations. Et c’est à portée de la main !

Temps de lecture : 4 minutes

 « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».

Ce proverbe est bien connu ; pourtant, à l’évidence, nous n’en avons pas intégré la sagesse.

Au fil de l’histoire, une multitude d’opinions qui semblaient incontestables ont été balayées. Par exemple, la certitude que « la terre est au centre de l’univers »…

En théorie, nous pouvons admettre que les idées auxquelles nous croyons dur comme fer se révèleront absurdes dans un siècle, ou dans 10 ans. Ou peut-être même dans quelques mois !

Cependant, cela ne nous empêche pas de continuer à nous battre au nom de ces opinions sous le prétexte que nous avons raison. Et à traiter d’imbéciles – dans le meilleur des cas ! – ceux qui ne partagent pas notre point de vue.

Des conflits d’opinions : partout et tout le temps !

Ce phénomène paradoxal existe dans tous les domaines de la vie, au plan individuel comme au plan collectif. Il est à l’origine de bien des conflits – et non des moindres, comme les guerres de religion ou les révolutions.

Il est aussi à l’origine des disputes interpersonnelles. Comme celles des couples qui se sont récemment entredéchirés en raison de leur opposition sur la fameuse question du vaccin.

Même scénario à l’intérieur de nous où des parts de nous, ayant des avis opposés, bataillent, et créent ce qu’on appelle un conflit intérieur.

Face à ce phénomène qui semble aussi universel qu’inexorable, deux questions se posent :

  • Les divergences d’opinion entraînent-elles nécessairement des conflits ?
  • Est-il possible de sortir de cet engrenage ?

Je vous invite à prendre quelques instants pour examiner cela.

Distinguer ‘avoir une opinion’ et ‘avoir raison’ 

Jusqu’ici, nous avons assimilé deux postures, et il est temps de les distinguer. Car c’est une chose d’avoir une opinion, cela en est une autre d’avoir raison

Si j’ai une opinion et que l’autre en a une différente, je peux accepter cette différence ; alors je l’écoute et nous pouvons en discuter en essayant de nous comprendre.

Par contre, si j’ai une opinion et en plus j’estime que j’ai raison, cela implique nécessairement que l’autre a tort si son opinion diffère de la mienne. Donc cela me met dans une posture de fermeture à ses arguments, de non écoute, et de supériorité. 

Contraction ou ouverture

Nous pouvons sentir physiquement / énergétiquement la contraction, le raidissement, la fermeture, le refus, qui se produisent au moment où nous passons de ‘j’ai une opinion’ à ‘j’ai raison’.

A l’inverse – et c’est sans doute plus facile à ressentir dans ce sens – on peut ressentir une détente, une ouverture qui arrive lorsqu’on décide de ne plus se battre pour une opinion, mais au contraire d’accepter que l’autre pense autrement.

On l’aura compris, c’est ‘avoir raison’ qui produit les conflits, tandis que ‘avoir une opinion’ est neutre de ce point de vue.

L’égo : s’opposer pour exister

Alors, s’il est tellement néfaste – et absurde comme nous l’avons vu plus haut – de prétendre avoir raison, pourquoi cette attitude est-elle aussi universelle ?

Parce que ‘avoir raison’ fait partie des mécanismes automatiques de l’égo. Autrement dit, si on n’y prête pas garde, on va automatiquement se positionner en mode « j’ai raison ».

L’égo se renforce chaque fois qu’il s’oppose aux autres.

L’égo, c’est-à-dire ce qui nous donne le sentiment d’exister en tant qu’entité séparée, a besoin de… séparation pour exister !  

Et cela prend un nombre infini de formes. Notamment l’opposition :

  • D’abord : MOI / MON opinion, versus l’autre / SON opinion.
  • Et ensuite : mon opinion qui est la bonne, versus l’opinion de l’autre qui n’est pas valable.  
Une simple pensée qui devient MON opinion

Le stade de ‘j’ai une opinion’ est déjà en lui-même un processus égotique (donc qui crée une séparation avec l’autre). Que se passe-t-il ?

Au départ il y a une pensée qui circule dans le champ de la conscience ; pensée dont le mental / l’égo s’empare, qu’il s’approprie comme si c’était la sienne. Il s’attache à cette idée, en même temps qu’à l’idée qu’il y a un individu – lui-même – qui possède cette pensée.

On peut parfaitement observer ce mécanisme et le déconstruire. En temps réel ou a posteriori. C’est ce qu’apporte la perspective de la thérapie non duelle.

Ce stade de l’opinion n’engendre pas en lui-même de conflit. Par contre, dès lors que l’attitude ‘j’ai raison’ s’y ajoute, le conflit n’est jamais très loin !

Repérer la posture ‘avoir raison’ pour qu’elle lâche

Or on a affaire à un engrenage qui s’enclenche très vite. Si l’on n’est pas conscient de ce qui se passe, on est embarqué dans cet automatisme inévitablement. D’où l’importance de prendre du recul et d’observer finement ce qui se déroule à l’intérieur de nous*.

Si l’on veut que la contraction ‘avoir raison’ se dissolve, il suffit d’observer le vécu intérieur* et de repérer ainsi quand elle s’active, en posant l’intention qu’elle lâche.

Quand cette posture ‘j’ai raison’ lâche, il y a une impression d’ouverture, de neutralité paisible qui s’installe.

Une impression de basculement dans quelque chose de plus spacieux, plus libre, fluide.

Rêvons un peu…

Cela peut paraître utopique d’imaginer un monde où plus personne ne se battrait sous prétexte d’avoir raison.

Un monde où on accepterait les divergences d’opinion comme une richesse. Où on tendrait vers la concertation et éventuellement la co-création, plutôt que vers l’affrontement. Où on dépasserait la loi des polarités pour activer une troisième dimension plus élevée.


* Je vous invite à télécharger l’e-book « Découvrir son vécu intérieur » ici.

A lire également sur ce thème : Vaccinés – non vaccinés : cohabiter en paix. Ces deux articles se complètent.

Crédit photo : Photo by Lee 琴 on Unsplash

 

Relations

Vaccinés – non-vaccinés : cohabiter en paix

Pas facile aujourd’hui d’avoir une discussion paisible entre vaccinés et non-vaccinés. Comment éviter les disputes au sujet de la vaccination et autres mesures sanitaires ?

En cette période de crise sanitaire, les familles ou groupes d’amis où se côtoient personnes vaccinées et non vaccinées ont un défi spécifique à relever : celui de cohabiter… paisiblement !

Pourquoi le sujet de la vaccination déclenche-t-il autant de disputes entre personnes qui a priori s’entendent plutôt bien en temps normal ? Est-il possible de préserver l’harmonie ?

Avoir raison

Regardons ce qui se passe au moment de la discussion.

Nous nous sommes faits une opinion bien étayée sur la question de la vaccination par exemple. Lorsque nous engageons la discussion avec une personne qui a un avis opposé, nous pensons bien sûr que nous avons raison et que l’autre a tort.

Penser avoir raison est un mécanisme automatique de l’égo. Cette posture est forcément là à partir du moment où le mental gouverne. L’étape suivante étant : ‘je vais te prouver que j’ai raison et que tu as tord’.

Toutefois, c’est un automatisme que l’on peut tempérer en écoutant son cœur. Car le cœur induit le respect de l’autre, l’amour de l’autre (quelles que soient ses opinions), la tolérance, l’empathie, l’acception… Et surtout l’envie d’harmonie.

Un sujet explosif

Un désaccord sur une question bégnine – comme « va-t-il pleuvoir aujourd’hui ? » – ne va pas dégénérer en dispute (en général !). Par contre, le sujet de la vaccination est explosif. Pourquoi est-il si difficile d’en discuter paisiblement ?

Ce sont les émotions sous-jacentes qui électrisent le débat. Et surtout la peur : la peur d’être malade, de mourir, ou la peur qu’un proche qu’on aime tombe malade, la peur de difficultés financières, etc.

Sentiment d’insécurité, d’impuissance, d’injustice…

Outre la peur, ce sujet de la vaccination déclenche souvent de la colère. Ces réactions émotionnelles sont propres à chacun. Car la manière dont nous réagissons est dictée par notre structure psychologique (évidemment !), donc par nos points sensibles.

C’est pour cela que certaines personnes s’insurgent actuellement contre la perte de liberté alors que d’autres ne sont pas dérangées par cela. Tandis que chez d’autres, la frustration et la colère vont être alimentées plutôt par le sentiment d’impuissance face aux décisions des autres qui impactent leur vie. Ou par le sentiment d’être victime d’une injustice. Etc.

Comme dans n’importe quelle situation de vie, on perçoit et interprète ce qui se passe autour de soi à travers les lunettes de nos blessures intérieures et on projette sur le monde extérieur cette perception.

Prendre soin de la partie blessée en nous

Ce sujet de la vaccination a le don ‘d’appuyer fort là où ça fait mal’ !

Donc de susciter des réactions fortes qui sont une tentative inconsciente de protéger, au fond de nous, la partie de nous blessée*.

Dès lors qu’on repère ce mécanisme à l’œuvre à l’intérieur de soi, on peut prendre soin de cette partie blessée et ainsi désamorcer la réaction émotionnelle. A l’extérieur, la situation est ce qu’elle est – un virus qui circule, des campagnes de vaccination, un passe sanitaire, etc. -, mais à l’intérieur l’ambiance est pacifiée. Et nos relations aux autres aussi.

Peut-être êtes-vous en train de vous demander : « Prendre soin de la partie blessée, ok, comment fait-on ?».

Des mesures concrètes

Prenons un exemple très courant aujourd’hui. Si on identifie que la blessure activée correspond à un manque de sécurité, on va poser des actes concrets pour se rassurer, pour créer une atmosphère intérieure de sécurité.

Cela peut passer par un dialogue intérieur (l’adulte rassurant son enfant intérieur) – si on est familier avec cette pratique.

Et – cela va vous sembler évident – il est important de prendre aussi des mesures concrètes qui vont rétablir un environnement personnel sécurisant. Comme de diminuer son exposition aux informations anxiogènes. Et peut-être est-il aussi nécessaire de changer certaines habitudes quant aux lieux que l’on fréquente, ou de prendre des dispositions pour prévenir d’éventuelles difficultés financières.**

Réorienter l’énergie

Pour illustrer le changement de perspective que je viens d’évoquer, voici l’exemple d’une personne que j’accompagne et qui n’a plus le droit d’exercer son activité libérale de soignante en raison des mesures anti-covid. Pleine de colère tous ces derniers mois, elle s’est abondamment disputée avec son entourage. A la fin d’une séance récente, elle a conclu par ces mots :

« Il est temps que j’arrête de perdre mon énergie à lutter et que je pense à moi, que j’utilise cette énergie pour rebondir [en l’occurrence, envisager une reconversion] ».

Choisir un sujet plus léger !

Dès lors que nous avons désamorcé ainsi nos peurs et colères en prenant soin de nous, nous pouvons discuter du sujet de la vaccination en restant serein. Faire la paix à l’intérieur pour engendrer la paix à l’extérieur.

Cependant, en fin de compte, ne vaut-il pas mieux orienter la conversation vers un sujet moins sensible et… plus joyeux ! 


* Par exemple la part qui ne se sent pas en sécurité, qui se méfie de tout et de tout le monde, la part qui souffre du manque de liberté, etc.

** Même démarche si la difficulté ressentie concerne la restriction des libertés. Par exemple, on peut se focaliser sur les domaines de liberté existants, en profiter davantage et s’en réjouir (substituer la gratitude à la colère).

Autre article complémentaire lire également sur ce thème : Renoncer à avoir raison

Crédit photo : Stephan Eickschen on Unsplash

Relations

N’en faites pas une affaire personnelle

Éviter les conflits est possible. A travers un exemple vécu, sont expliquées ici les étapes à suivre. C’est tout simple et en même temps révolutionnaire !

Partons d’un épisode de vie évoqué en séance*. Cécile n’en peut plus… Pour la nième fois, son employée ne tient pas compte des instructions qu’elle lui a données. C’est à sa guise que Mathilde positionne la nouvelle collection de vêtements dans le magasin. En colère, Cécile lui lance : « si vous n’aimez pas la façon dont je dirige la boutique, vous pouvez prendre la porte », et une dispute s’ensuit. Ce scénario se répète depuis des années.

J’aimerais aborder ici cet épisode sous deux perspectives complémentaires. La première vous est sans doute déjà familière. Mais prenons un instant pour la revisiter.

Pour un fait, beaucoup d’interprétations possibles

Pourquoi cette situation met-elle Cécile hors d’elle ? Car elle a l’impression que Mathilde ne la respecte pas.

Cette perception n’est qu’une interprétation des actes de Mathilde. S’il y avait à sa place une autre patronne,

  • elle verrait là peut-être une remise en question de ses compétences : « Mathilde pense qu’elle sait mieux que moi. Pour qui se prend-elle ? ».
  • Ou bien elle comprendrait la situation comme une prise de pouvoir par Mathilde : « Ah, elle veut décider à ma place, et peut-être même prendre ma place. »
  • Ou encore, elle prendrait Mathilde pour une imbécile qui « n’est même pas capable de suivre des instructions simples ».

Au-delà des faits purs et durs, à savoir que Mathilde ne met pas les vêtements aux emplacements indiqués, s’ajoute toute une couche d’interprétation qui dépend de la personne confrontée à ces faits.

S’en tenir aux faits, ne pas interpréter

Ce sont nos croyances – reflets de nos blessures – qui agissent comme un prisme déformant et génèrent nos interprétations. Autrement dit, nos interprétations nous parlent de nous-mêmes, pas de l’autre. Elles sont comme un voile sur la réalité. Un voile qui entretient le mal-être psychique.

Il importe donc de distinguer la réalité (les faits), de ce qui relève de l’interprétation. On peut alors voir nos interprétations comme des interprétations, c’est-à-dire comme des pensées qui n’ont comme seul intérêt… que de nous faire souffrir !!**

L’autre ne choisit pas son comportement

Il y a une seconde perspective qu’il est fructueux de prendre en compte. C’est que l’autre est lui aussi piégé dans un engrenage ‘croyance – pensées – émotions – actions’ ! Les mécanismes égotiques sont universellement partagés !***

Lorsque Mathilde adopte un comportement qui contrarie Cécile, ce sont ses propres conditionnements psychologiques qui sont à l’œuvre :

  • Il se peut qu’elle ne supporte qu’on lui donne des ordres et se rebelle contre toute forme d’autorité.
  • Autre possibilité : elle se dit peut-être qu’elle sait mieux que les autres comment agencer la boutique.
  • Ou bien elle mène sa tâche en laissant libre cours à l’inspiration du moment, tout en considérant les instructions comme secondaires. Etc., etc. !
Il ne s’agit pas d’une affaire personnelle

Cécile a en face d’elle une personne qui ne respecte pas les instructions. Ce ne sont pas ses instructions à elle que Mathilde ne respecte pas, mais les instructions en général. Il n’y a rien de personnel là-dedans.

On a tendance à tout ramener à soi, et à voir les comportements des autres comme quelque chose qui nous vise personnellement. Ce n’est pas le cas. Car ce qui est là en face de nous, c’est juste une personne en train d’agir – ou réagir – de manière automatique (et inconsciente) à une situation qu’elle interprète à travers le filtre de ses croyances. Nous jouons juste un rôle de catalyseur.

Juste un problème ‘technique’ à régler

En intégrant cette perspective, on aborde les situations relationnelles, notamment les désaccords, non pas sous un angle personnel / émotionnel, mais sur un plan – disons ­‘technique’ (ou parfois éthique).

Pour Cécile, une fois qu’elle supprime ainsi toute implication personnelle, la question qui se pose à elle est alors : « comment gérer une employée qui ne respecte pas les instructions qu’on lui donne ? » Il y a juste un problème ‘technique’ à traiter. Comme la sphère émotionnelle n’est pas engagée, Cécile dispose de toutes ses ressources intellectuelles et créatives pour trouver une solution.

C’est alors beaucoup plus simple et confortable…


* Adapté pour des raisons de confidentialité

** Bien sûr la thérapie aide à ce niveau-là en identifiant les interprétations, les croyances à l’œuvre et les blessures dont elles résultent, et en apportant une guérison. Cet aspect est développé dans d’autres articles.

** Vu sous une perspective non duelle, il y a un seul égo, un Ego Un, qui s’exprime dans ce qui apparaît comme des individus séparés.

Crédit photo : Photo by Sophie Turner on Unsplash

Humeur

Choisir la paix

Les conflits ne sont pas inévitables. Chacun à notre niveau, nous sommes libres et nous avons le pouvoir ! Libres de faire la paix en nous-même, avec le pouvoir de transformer le monde, radicalement et en douceur…

A l’heure où les conflits sociaux se multiplient, où les médias jouent le rôle de caisse de résonnance et amplifient les échos de ces tensions, où d’aucuns se gargarisent des mots « lutte », « mobilisation générale », et autres termes relevant du vocabulaire guerrier, je vais m’inscrire à contre-pied en vous parlant aujourd’hui de paix…

Un double contre-pied en fait puisqu’au lieu de vous parler de la paix sociale, je vais mettre le focus sur la paix intérieure.

Car ce qui se déploie dans le monde extérieur est exclusivement le reflet de notre vie intérieure. De notre vie intérieure à nous tous.

Le monde serait ô combien agréable à vivre si nous faisions la paix à l’intérieur de nous-même ! En effet, même lorsque nos tensions intérieures, contrariétés, peurs et autres états d’âme négatifs ne s’expriment pas dans nos paroles et notre comportement (sous forme de brusqueries, disputes, rouspétances, inquiétudes, prises de pouvoir, et autres), elles sont parfaitement perceptibles à travers l’ambiance que nous dégageons. Et cela est vrai tant au plan individuel que collectivement.

Quand la paix est palpable…

Et inversement ! Lorsque nous sommes au contact d’une personne paisible, ou que nous pénétrons dans un endroit imprégné de paix, nous le ressentons aussitôt et… avons envie d’y rester ! Je suppose que cela vous parle et que vous avez en tête une telle personne ou un tel endroit.

Bien sûr, il y a la paix à laquelle on accède par la méditation, la prière, ou la contemplation de la nature. On parle de paix « transpersonnelle », c’est-à-dire au-delà de la personnalité, dans cet espace plus vaste qui dépasse l’égo. Un espace qui est d’ailleurs accessible aussi grâce aux états modifiés de conscience obtenus par des techniques de respiration telles que le Rebirth. Cette paix-là mérite un « p » majuscule !

Mais je vais plutôt évoquer ici la paix que nous pouvons cultiver dans la sphère de notre personnalité, au jour le jour.

Des disputes à l’intérieur de nous-même

Quand nous portons notre attention sur notre vie intérieure, nous nous rendons compte que des opinions diverses s’expriment à l’intérieur de nous. On parle parfois de « subpersonnalités ». Il s’agit de « parties de nous » qui ont, chacune, leur propre vision des choses, de ce qu’il convient que nous fassions ou ne fassions pas, qui ont, chacune, leurs propres sentiments, leurs échelles de valeur, leurs peurs spécifiques, etc. Comme des petites personnes à l’intérieur d’une même personne.

Or, ces subpersonnalités sont rarement d’accord entre elles et il en résulte parfois des disputes…

Il arrive même que ces bagarres soient tellement violentes que le paysage intérieur ressemble à un champ de bataille.

Les belligérants se détestent, se méprisent, rêvent de s’entretuer, passent leur temps à s’envoyer des projectiles sous la forme de petites phrases assassines par exemple.

Une ambiance intérieure difficile à vivre

J’illustre mon propos. Une personne que j’accompagne, appelons-là Tiphaine, sombre souvent dans un état dépressif qui la paralyse. Lors de son dernier épisode dépressif, Tiphaine a clairement entendu à l’intérieur d’elle la voix d’une subpersonnalité qui exigeait qu’elle sorte de cet état, qu’elle fasse ceci, cela, bref qu’elle bouge. Ce qui l’a frappée, c’est à quel point cette subpersonnalité détestait sa dépression et se montrait agressive (dans son discours) à l’égard de la partie d’elle déprimée. Une ambiance de violence intérieure qui lui rappelait l’atmosphère de sa famille dans son enfance. « C’est la guerre ! », a résumé Tiphaine.

Les désaccords intérieurs ne revêtent pas toujours une telle véhémence, heureusement. Mais on y trouve bien souvent des colorations assez déplaisantes, comme le mépris, la critique systématique, ou l’humiliation…

Ainsi, chez Julien (prénom fictif) – une autre personne que j’accompagne -, l’une des voix intérieures déplore qu’il puisse être si… inintéressant. Cette même subpersonnalité annonce, tel le couperet de l’échafaud qui tombe, que : « personne ne peut t’aimer et il ne faut pas que tu t’étonnes que ta vie amoureuse soit un grand désert… ». Vous en conviendrez, cela ne respire pas la bienveillance !

Devenir ambassadeurs de la paix

Quand nous parvenons, grâce à la thérapie, à identifier ces conflits intérieurs et à les pacifier, il se produit un changement radical au niveau du bien-être individuel. Mais ce qui me paraît tout aussi important, c’est que la qualité de vie des proches et de toutes les personnes que nous rencontrons en est positivement impactées. C’est la paix qui rayonne.

On pourrait, sans exagération, qualifier de « mini ambassadeurs de la paix » toutes ces personnes qui ont pacifié leur vie intérieure, même si, au départ, leur motivation était leur propre bien-être.

Et si notre société aspirait réellement à la paix, si elle accordait autant d’importance à la paix qu’à la santé par exemple, ne devrait-on pas imaginer un système équivalent à celui de la Sécurité Sociale, pour que chacun puisse dissoudre ses conflits intérieurs (comme on soigne ses blessures), bénéficier ainsi de la délicieuse ambiance intérieure de paix (comme on profite d’une bonne santé) et contribuer du même coup au bien-être collectif ?

Qu’en pensez-vous ?

Relations

Deux conseils clé pour des relations harmonieuses

Nous sommes facilement contrariés par le comportement des personnes de notre entourage. Nos réactions, parfois surprenantes et disproportionnées, font basculer la situation : notre relation avec l’autre est alors projetée dans un cercle vicieux de dysharmonie.

Pour éviter d’être submergé(e) par une telle contrariété, il y a pourtant des solutions. Un art d’être qui fait régner l’harmonie. Deux aspects de cet art d’être sont primordiaux :

  • prendre la responsabilité de nos réactions, c’est-à-dire cesser d’accuser l’autre de la situation,
  • et exprimer nos besoins avec douceur et clarté.
Une situation anodine peut déclencher une tempête émotionnelle

Pour illustrer cela, prenons un exemple « anodin » inspiré d’un épisode de la vie de Lucie* que j’accompagne dans sa thérapie. J’ai choisi un exemple « anodin » précisément car il faut bien être conscient que ce ne sont pas seulement des événements dramatiques qui nous perturbent et suscitent en nous des réactions puissantes. Au jour le jour, il se peut qu’une situation qui paraît insignifiante à beaucoup de gens déclenche en nous une véritable tempête émotionnelle.

lc3a9a-larmeRevenons à l’histoire de Lucie. Au cours d’une séance, avec des larmes de colère au coin des yeux, elle m’explique qu’elle est ulcérée par le comportement de son ami Pierre* à qui elle a prêté son appartement en son absence : en partant, il le lui a laissé sale et en désordre.

Pris au piège de nos blessures d’enfance

Ce qui la dérange, ce n’est pas tant le désagrément d’avoir à nettoyer et ranger derrière lui, mais plutôt l’impression d’être bafouée, de ne pas être respectée. Cela la met hors d’elle qu’il ait pu se comporter ainsi à son égard. La colère est là, et la décision de ne plus jamais prêter son appartement à qui que ce soit…

Mais surtout, elle est terriblement blessée, elle se débat dans sa douleur psychique… Un peu comme un poisson pris au piège dans un filet.

Ce filet, c’est la blessure du « manque de respect » qui remonte à son enfance, vécue dans une atmosphère familiale humiliante.

Si cette blessure n’était pas là, elle n’aurait pas réagi aussi fortement. Que se serait-il passé ? Elle aurait sans doute pensé que Pierre s’est montré bien peu attentionné et / ou négligent, que cela ne lui ressemble pas et qu’il a peut-être dû partir précipitamment. Elle lui aurait passé un coup de fil pour en parler avec lui, et calmement lui faire part de ce désagrément. Et il y a fort à parier que face à une telle plainte bien posée et non agressive, Pierre se serait platement excusé et lui aurait peut-être même envoyé un cadeau pour se faire pardonner !

Prendre la responsabilité de soi-même est une attitude constructive

Mais la blessure étant activée, Lucie, emportée par la colère, ne pourrait au téléphone qu’insulter son ami… Ce qu’elle n’a pas fait car, avec lucidité, elle s’est abstenue de l’appeler à ce moment-là. Elle a préféré prendre du recul avant de « poser des actes ». Ce choix montre qu’elle était consciente de sa réaction émotionnelle et de ses conséquences potentielles.

Prendre ainsi la responsabilité de soi-même est une attitude constructive, une des premières étapes pour dénouer une situation conflictuelle.

Nous avons donc travaillé ensemble, elle a pu libérer l’énergie de colère qui occupait tout l’espace à l’intérieur d’elle, et dans le calme qui s’en est suivi, elle a pu identifier clairement le mécanisme à l’origine de sa réaction. Nous avons ainsi pu aller à la rencontre de la blessure touchée par ces circonstances et avancer vers la guérison psychique, grâce à la méthode de la Respiration consciente (Rebirth).

Demander ce dont on a besoin pour se sentir bien

Dans un travail thérapeutique de ce type, par moment, la personne accompagnée voit la situation avec beaucoup de clarté, elle perçoit clairement comment prendre soin d’elle-même, elle sait ce dont elle a besoin pour se sentir bien.

En étant ainsi reliée à elle-même, calme et posée, elle est devenue capable, en prévision d’une situation identique ou du même genre, d’exprimer ce qu’elle veut, ce qui est nécessaire pour elle, avec clarté et justesse.

En se respectant elle-même, elle demande et obtient le respect des autres.

Nous créons ainsi la paix en nous et autour de nous

Le travail thérapeutique nous permet de quitter le statut de victime du comportement de l’autre pour devenir responsable de nos propres réactions, et capable de formuler nos besoins.

Un puissant chemin de transformation, qui crée la paix en nous et autour de nous.

A lire également sur ce thème l’article « Comment désamorcer les tensions familiales ? » dans le blog et la page « Vivre des relations harmonieuses » dans la rubrique Thérapie.

Pour en savoir plus sur mon accompagnement thérapeutique qui vise l’harmonie dans les relations et la sérénité intérieure, lire sur ce site « Que peut-on attendre de la thérapie »« Comment se déroule la thérapie ? » et « Les témoignages ».

A télécharger gratuitement l’e-book « Découvrir son vécu intérieur ».

* Les noms sont fictifs.

Relations

Comment désamorcer les tensions familiales ?

Ce serait merveilleux un monde sans conflit… Et imaginez, à l’échelle de votre univers personnel, que les relations avec vos proches soient dénuées de toute tension, de toute contrariété… C’est loin d’être impossible. Vous en doutez ?

Comment réussir à pacifier les relations avec nos proches ?

Prenons un exemple au hasard.

fillette devant un ordinateurSupposons que vous soyez exaspéré(e) par l’attitude – que vous jugez – désinvolte de votre fille qui va bientôt passer son bac et ne travaille pas assez, à vos yeux.

Quand vous rentrez du travail, vous la trouvez en train de bavarder avec ses amies sur Facebook et votre contrariété croit de jour en jour.

Malgré vos remarques pressantes, son comportement ne change pas ; vos reproches deviennent de plus en plus acerbes, la tension monte et vous finissez par crier sur elle, notamment quand votre journée de travail a été particulièrement harassante ou stressante. Vous reconnaissez que votre attitude devient par moments violente et disproportionnée. Vous constatez que vos sentiments pour votre fille s’altèrent… et qu’elle-même s’éloigne de vous. Toute cette situation est douloureuse pour vous mais vous ne voyez pas comment en sortir.

Peut-il en être autrement ?

Dans cette situation, il y a deux aspects : le comportement de votre fille (« elle ne se met pas au travail ») et votre réaction à son comportement (vous vous énervez).

Quelle que soit la situation de tension entre vous et une autre personne, il faut toujours que vous distinguiez d’une part l’élément déclencheur, d’autre part votre réaction.

Je vous invite à vous focaliser sur votre réaction.

Observez d’abord attentivement quels sont vos ressentis intérieurs dans votre corps : vos sensations physiques et vos émotions. A quel moment et comment réagissez-vous ? (Réalisez cette observation en temps réel ou a postériori en reconstituant la scène.) Vous apprenez ainsi à connaître intimement ce qui se passe à l’intérieur de vous, à en être conscient en temps réel.

Ensuite, posez-vous les questions suivantes :

  • Pourquoi le comportement de votre fille vous dérange-t-il ?
  • Qu’est-ce que ce comportement signifie pour vous ?
  • A quoi cela renvoie-t-il dans votre vie ?
  • Est-ce que, vous-même, vous vous autorisez un tel comportement aujourd’hui ?
  • Comment était-ce lorsque vous étiez enfant ?
  • Quelles valeurs, quelles croyances vos parents (et la société) vous ont-ils transmis à ce sujet ?

Vous aboutissez alors à une croyance personnelle sous-tendue par une peur. Par exemple, dans un tel cas, la croyance qui peut émerger est : « si je ne réussis pas, je ne mérite pas d’être aimé(e) » ou « si je ne suis pas le (la) meilleur(e), je serai abandonné(e) par mes proches ».

Ce travail, apparemment simple, est extrêmement puissant*.

Car, en réalisant de telles prises de conscience, vous prenez un peu de distance par rapport à ces croyances, à ces échelles de valeur qui provoquaient vos réactions de manière automatique. Vous voyez alors les choses autrement : la situation est moins dramatique qu’elle ne le semblait auparavant.

avion en vol

Cette compréhension intellectuelle est donc importante mais pas suffisante pour désamorcer vos réactions au jour le jour.

Car c’est en étant conscient de vos ressentis physiques et émotionnels en temps réel (en live) que vous pouvez ne plus retomber dans vos comportements automatiques. « Ah, je sens que je suis en train de m’énerver, attention ! ». Vous prenez une ou deux respirations et ces quelques secondes de retour vers vous-mêmes peuvent suffire à vous donner un espace de liberté pour choisir de réagir ou non, d’une façon ou d’une autre.

Un travail plus approfondi permet ensuite d’aller au-delà. Grâce à lui, vous devenez capable de rester parfaitement serein(e) face au comportement de votre fille, et de trouver les mots justes pour exprimer votre pensée de manière positive et respectueuse, si vous estimez approprié… de dire quelque chose, au moment opportun !

A lire également sur ce thème l’article « Deux conseils clé pour des relations harmonieuses » et la page « Vivre des relations harmonieuses » dans la rubrique Thérapie.

Pour en savoir plus sur mon accompagnement thérapeutique qui vise l’harmonie dans les relations et la sérénité intérieure, lire sur ce site « Que peut-on attendre de la thérapie »« Comment se déroule la thérapie ? » et « Les témoignages ».

A télécharger gratuitement l’e-book « Découvrir son vécu intérieur ».

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* Vous pouvez réaliser ce travail seul, ou en séance avec un thérapeute qui vous aidera à y voir clair dans votre mode de fonctionnement.