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Récit

Expérience vécue : respirer pour lâcher-prise

« J’ai ressenti un bien-être profond, comme une conscience qui me murmure que tout ira bien et qui fait circuler l’énergie de façon fluide dans mon corps. »

Je partage avec vous ici le récit de l’expérience vécue par Claudia durant une séance de Rebirth* en visio : c’est une belle illustration du chemin vers le lâcher-prise. Chemin que l’on peut parcourir avec l’aide de cette technique psycho-énergétique basée sur la respiration.

Ce récit vient illustrer l’article précédent intitulé « Le Rebirth : la voie royale vers le lâcher-prise » que je vous invite également à lire.

Une ‘femme forte’ en couple

Claudia est une jeune ‘femme forte’ qui assume tout. Son compagnon l’ayant quitté au cours de la grossesse de leur fils, elle a élevé seule l’enfant pendant quelques années. Marchant ainsi dans les pas de sa mère qui, aux côtés d’un époux dépressif, « faisait tout ».

Aujourd’hui en couple, elle attend de son nouveau compagnon qu’il soit « un homme avec des épaules », « le leader de la famille ». Elle constate qu’elle a pourtant du mal à lâcher le contrôle. Et qu’elle a tendance à prendre sur elle toutes les responsabilités.**

Son challenge : « lâcher-prise pour qu’il prenne sa place »

En début de séance, alors que nous évoquons ce sujet, je l’invite à sentir comment ce serait de vivre aux côtés d’un tel homme, sur lequel elle pourrait s’appuyer.

Après quelques minutes de respiration connectée et amplifiée (pratique du Rebirth), une évidence s’impose :

« Je prends conscience que c’est une posture de lâcher-prise que je dois avoir pour qu’il prenne sa place. C’est quelque chose dont je n’ai pas l’habitude. »

Son expérience du lâcher-prise : un bien-être profond et une infinie douceur

Dans cet état modifié de conscience induit par le Rebirth, quelques minutes plus tard, elle a justement accès à l’expérience du « lâcher-prise total ». Voici le récit qu’elle me transmettra quelques heures plus tard :

« J’ai ressenti un bien-être profond, comme une conscience qui me murmure que tout ira bien et qui fait circuler l’énergie de façon fluide dans mon corps. Le brouillard de ma tête fait place à un espace serein. J’ai la sensation d’être poreuse, prête à recevoir dans une infinie douceur. »

Même si ce témoignage se suffit à lui-même, je ne résiste pas à l’envie d’ajouter quelques commentaires pour montrer à quel point cette expérience est incroyablement pertinente.

DÉCODAGE 

Nous allons suivre le fil de son texte.

  • « un bien-être profond » : ce sentiment de bien-être résulte du lâcher-prise. En effet, quand les blocages lâchent, une profonde détente s’installe, accompagnée d’un sentiment de sécurité (« tout ira bien »).
  • « l’énergie circule de façon fluide » : c’est précisément l’effet du Rebirth qui est une pratique respiratoire visant à dissoudre les blocages pour que l’énergie circule librement. C’est cette fluidité énergétique qui donne un sentiment de bien-être.
  • « Le brouillard de ma tête fait place à un espace serein. » : à nouveau, la dissipation de la confusion mentale est, avec le bien-être et la détente, un effet automatique du Rebirth. En effet, quand l’énergie circule librement, cela s’accompagne d’une lucidité au plan mental.
  • « prête à recevoir dans une infinie douceur » : la fermeture/contraction énergétiques liées à la ‘femme forte’ se sont dissipées sous l’effet de la respiration. Ainsi elles ont cédé la place au principe féminin (initialement manquant) synonyme de douceur. Autrement dit, il y a un passage du principe masculin dominant (le côté yang de la ‘femme forte’) au principe féminin qui reçoit.

Ces quelques phrases écrites par Claudia sont un condensé des bienfaits du Rebirth. Et surtout ce récit montre que le Rebirth a apporté à Claudia exactement ce dont elle avait besoin.

Comme c’est toujours le cas !


* Séance réalisée en septembre 2023 en visio – prénom fictif pour préserver la confidentialité

** Autrement dit, elle reproduit dans son couple le schéma de ses parents.

Pour en savoir plus, vous trouverez d’autres articles sur le Rebirth sur ce blog.

Crédit photo : Ankush Minda sur Unsplash

Art d'être

Le Rebirth : la voie royale vers le lâcher-prise

La pratique énergétique du Rebirth (basée sur la respiration) nous offre l’opportunité d’expérimenter concrètement ce qu’est le lâcher-prise.

C’est un apprentissage d’un art d’être qui nous transforme en profondeur.

Le lâcher-prise est devenu une notion très populaire… Pour la plupart d’entre nous, il est assez aisé de comprendre intellectuellement ce concept, mais c’est une autre affaire lorsqu’il s’agit de l’appliquer dans notre vie ! Comment fait-on pour lâcher-prise ? Quelle est ‘la recette’ ?!

Autrement dit, comment passer de la connaissance intellectuelle à l’expérience ? A l’expérience non seulement du lâcher-prise, mais aussi de l’acceptation, de la confiance dans la vie, de toutes les attitudes synonymes de bien-être.

Explorer des attitudes nouvelles

L’état modifié de conscience induit par le Rebirth nous permet d’explorer ces attitudes nouvelles auxquelles nous ne sommes pas habitués.

A noter : il s’agit du second volet de l’exploration qui nous a permis au préalable d’identifier les modes de fonctionnement automatiques qui contrôlent notre vie et nous enferment dans le mal-être, comme nous l’avons évoqué dans l’article précédent intitulé « Se découvrir derrière le miroir de l’expérience »).

Nous allons donc découvrir ces attitudes bienfaisantes, et nous y familiariser.

La thérapie ? Oui, mais aussi l’apprentissage d’un art d’être !

A mes yeux, cette richesse potentielle du Rebirth (Pourrait-on parler d’initiation ?) est très précieuse. C’est pourquoi, dans mon accompagnement, je ne me focalise pas uniquement sur le processus de transformation psycho-énergétique qui est généralement vu comme l’atout majeur du Rebirth.

Je me concentre également sur cet apprentissage en guidant la personne dans l’expérimentation des attitudes plus propices au bien-être intérieur.

Intégrer toutes les facettes de l’acceptation

Parmi elles, l’acceptation – tout comme le lâcher-prise – est l’une des notions fondamentales dans l’évolution personnelle. Elle non plus ne nous est pas transmise par l’éducation et la culture ambiante.

Lorsqu’on est immergé dans le voyage du Rebirth et ses multiples facettes (sensations, émotions, émergences de souvenirs…), il est possible d’aborder ce qui se passe avec une posture d’acceptation :

  • être présent à ce qui se passe, en restant avec cela sans rien faire,
  • en l’accueillant tel que c’est, avec une posture intérieure qui considère que « c’est ok »,
  • donc sans vouloir qu’il en soit autrement, sans chercher « une solution », sans lutter…
L’expérience du lâcher-prise s’imprime en nous

Et bien sûr, parmi ces attitudes bénéfiques, une place de choix est réservé au lâcher-prise. Un vécu polymorphe où il s’agit de :

  • lâcher le contrôle,
  • aller vers l’inconnu,
  • accueillir ses peurs et sa vulnérabilité,
  • s’abandonner au processus qui se déroule en nous,
  • accepter les défis et « jouer le jeu »,
  • à faire confiance à cette dynamique qui n’est autre que la vie en mouvement…

Rentrer dans l’expérience où « tout lâche », où chaque muscle se détend, où la sensation « physique » d’ouverture s’accompagne d’une impression de fluidité, de légèreté, et en même temps de sécurité.

C’est une expérience multi-facettes – physique, énergétique, spirituelle – qui s’imprime en nous de manière indélébile. Qui est intégrée au cœur de nous-même. Nous devenons alors capables d’utiliser cet art d’être et d’aborder consciemment la réalité de notre vie de cette manière. Ce faisant, nous nourrissons le confort intérieur, la détente, la justesse, l’authenticité, la sagesse.


Crédit photo : Hu Chen sur Unsplash

Rebirth

Se découvrir derrière le miroir de l’expérience

L’expérience du Rebirth nous tend un miroir dans lequel nous découvrons les automatismes qui contrôlent notre vie. Et qui nous rendent malheureux… Une prise de conscience précieuse si nous voulons nous en libérer.

Nous abordons chaque aspect de notre vie – en particulier nos relations – avec des postures automatiques. Il est rare que nous soyons conscients de ces postures. Et c’est dommage car :

notre mode de fonctionnement courant est en général à l’exact opposé de ce qui nous apporterait du bien-être !

Voici quelques-uns des automatismes fréquents :

  • Nous avons tendance à vouloir tout contrôler.
  • Nous sommes sans cesse dans l’action (dans ‘le faire’).
  • Nous nous mettons la pression pour atteindre certains objectifs.
  • Cherchant le confort, nous rouspétons et luttons contre ce – et ceux – qui nous dérangent.
  • Nous avons peur de toutes sortes de choses qui pourraient advenir, et nous les anticipons en leur apportant des solutions.
  • Etc.
Deux priorités

On comprend donc à quel point il est important de :

  • Repérer ces comportements inconscients – pour pouvoir en sortir,
  • Et apprendre les attitudes alternatives qui vont nous apporter du mieux-être (conscience, acceptation, lâcher-prise…). Ce deuxième point est évoqué dans l’article « Lâcher-prise ».
Découvrir comment nous réagissons

La respiration connectée et amplifiée propre au Rebirth induit un état modifié de conscience (comme un état de rêve) où l’on est immergé dans notre vécu intérieur, au contact intime avec nos ressentis, nos émotions, nos réactions, nos motivations, etc.

Pendant que le processus de dissolution des blocages psycho-énergétiques se déroule sous nos yeux (fermés !), nous avons l’opportunité de découvrir comment nous réagissons à ce qui se passe.

Prenons quelques exemples.

Fuite, lutte…

Il arrive que l’intensification de la respiration provoque un inconfort physique. On peut alors observer notre réaction face à cet inconfort.

Est-ce que nous nous efforçons de le faire disparaître le plus vite possible ? Peut-être même en luttant contre ces sensations. (Certaines personnes agitent leur corps, frottent les parties du corps où elles ressentent une sensation désagréable.) Est-ce que nous avons plutôt tendance à fuir ? (Certains vont ainsi s’endormir.)

… et bien sûr le contrôle

Un autre aspect que l’on peut évoquer ici, c’est le degré de confiance que nous pouvons accorder au processus en cours.

Certains d’entre nous ont une idée a priori de la manière dont la séance de Rebirth doit se passer pour leur être profitable, et ils vont donc garder le contrôle et essayer d’orienter les choses dans ce sens, plutôt que de laisser le processus se dérouler naturellement et de s’y abandonner.

La posture du « bon élève »

Autre exemple : la plupart d’entre nous aimons plaire, et/ou nous cherchons à prouver que nous sommes à la hauteur, dignes d’intérêt…

Et nous « emmenons tout cela » dans l’expérience du Rebirth en nous efforçant d’être « un bon élève » aux yeux de la personne qui nous accompagne. Par exemple en respectant scrupuleusement les consignes de respiration.

Des mécanismes universels de l’égo

Ainsi – comme nous le disions plus haut -, dans cet état de conscience exacerbée qui est induit par le Rebirth, minute après minute, se déploient sous nos yeux nos modes de fonctionnement habituels. Des pièces s’ajoutent au puzzle de notre connaissance de nous-même.

En fait, ce que nous découvrons alors n’est pas propre à nous-même. Il s’agit des mécanismes universels de l’égo qui se dévoilent.


Crédit photo : Andre Mouton sur Unsplash

Cet article est le premier d’une série de deux articles. Lire la suite : « Faites l’expérience du lâcher-prise ».

Pour en savoir plus sur le Rebirth, lisez :

Bonne lecture !

Récit

Le Rebirth pour se faire respecter 

Les expériences de transformation psychologique par le Rebirth sont souvent étonnantes ! En voici une illustration à travers le récit d’une séance : une histoire de Moyen-âge, de cachot et de loup…

Avant d’entamer la pratique du Rebirth (respiration consciente, connectée et amplifiée), Marina dresse ce constat : « les autres décident de ma vie pour moi », « je ne dis pas les choses (quand je ne suis pas d’accord) ». Elle identifie à l’intérieur d’elle une « petite fille docile, soumise » qui est à l’origine de cette posture dans sa relation à sa sœur (qui est une relation d’abus).

Elle aimerait devenir capable d’affirmer son point de vue, de se faire respecter, de cesser de se soumettre à la volonté de sa sœur, de dire non…

Allongée, les yeux fermés, Marina débute la respiration connectée caractéristique du Rebirth. Très rapidement, elle ressent une pression au niveau des épaules et du cou. Sur le côté gauche de la tête elle sent la présence « d’une cagoule ».

Une vie antérieure qui détermine le présent

Une image s’impose alors à elle : elle voit un homme revêtu d’une longue robe verte avec cagoule, ceinte par une cordelette à la taille. Puis d’autres hommes apparaissent, revêtus de robes identiques. Elle évoque une congrégation au Moyen-âge.

Son corps se met en mouvement : elle agite les bras, se défend. La réalité s’impose à elle :

« Je n’ai pas le droit de parler ».

Au bout d’un moment, elle raconte : « j’ai sauvé ma vie. Je suis obligée de me convertir. Je porte la robe verte, j’ai perdu. Je suis fatiguée. Ils m’ont eue mais je n’ai pas la cagoule. Je me sens pétrifiée, immobilisée. Je ne suis pas d’accord. Ils m’ont eue. Cela dure depuis très longtemps. Ce n’est pas ma sœur qui est en jeu. Cela vient d’avant. »

Privée de voix et de la liberté d’exprimer ses talents

Marina prend un temps pour respirer à nouveau intensément. De nouvelles images émergent alors. « Je suis dans un cachot (c’est une situation que j’ai déjà rencontrée lors d’un précédent Rebirth). Je suis emprisonnée. Emmurée. Les murs sont faits de pierre blanche. Ce n’est pas dans cette vie-ci, cela fait très longtemps. C’est la même vie que celle avec les hommes habillés en vert. Ce n’est pas la misère car le château est très propre.

« On m’a empêché de parler. Je suis tenue au secret. Je sais beaucoup de choses. Je suis un homme érudit. Quelqu’un d’assez noble. Je suis un savant, j’ai beaucoup appris. » Elle se met à pleurer puis elle ajoute :

« Je suis quelqu’un de valeur »

mais « mon savoir ne sert pas les autres. On m’a mis à l’écart ».

Elle dresse un parallèle avec sa vie actuelle : « c’est un peu ce que je vis dans cette vie. Je dépends d’autres hommes qui sont différents, (alors que) j’ai plus de savoir. Je me vis comme ça. »

L’heure de la décision, du choix

Puis une autre image refait surface. Il s’agit d’une image qui était apparue au tout début de sa respiration, explique-t-elle, et qui revient : « je suis un roitelet en train de chanter sur une branche. » Elle réalise qu’elle a un choix à faire : « Je dois choisir qui je suis : soit l’oiseau, soit dans le cachot, soit (habillée) en vert. Dans quelle vie je suis ? Je n’ai pas choisi ma vie. »

Pendant un temps, elle se confronte à ces questions en silence, puis elle note que dans le cachot, elle est enfermée, que les « hommes verts » veulent l’empêcher de parler et finalement elle décide qu’elle aimerait bien être le petit oiseau qui chante. Car « l’oiseau s’exprime ».

L’oiseau et le loup

Elle devient alors l’oiseau qu’elle perçoit comme fragile, avec une gorge rouge dilatée, souffrante.

« Je suis l’oiseau. Il y a une bagarre (au niveau de la gorge). Il y a un loup dans la gorge qui veut sortir. En fait j’ai un loup en moi ». Elle émet des grognements.

« Je suis un loup en fait, je le ressens bien, une grosse gueule, quatre pattes, ça mange des proies. Mon cerveau n’est pas d’accord car un loup c’est cruel. J’ai un peu peur de m’affirmer en tant que loup. »

La renaissance, enfin !

Alors elle se met à gémir longuement. « J’accouche du loup. J’ai envie de sortir, j’en ai assez de me cacher. J’étais obligée de me cacher. Maman, laisse-moi sortir. Je voudrais m’excuser de sortir. Je suis en train de demander l’autorisation. J’ai conscience d’être un loup. Mon père est exceptionnellement fort ».

Elle pousse un hurlement.

« Je demande l’autorisation. Mais il ne faut pas demander l’autorisation. »

Elle hurle à nouveau longuement ; à un certain moment, la tonalité de ses cris change, sa voix devenant affirmée, grave et puissante. « J’y suis presque. C’est moi qui décide de sortir ».

‘L’accouchement’ est un peu long, elle crie fort, longuement, et finalement : « ça y est. Je suis un bébé. Le loup est à côté. »


Quelques éclairages en complément pour comprendre ce récit :

1 – Dans le déroulement de la séance, on voit clairement la magie du Rebirth qui opère :

  • Avec au départ, dans la scène avec les hommes en vert, l’impossibilité de parler, d’être soi-même (elle doit se convertir).
  • Puis, dans la scène du cachot, elle prend conscience de sa valeur, elle se voit comme une personne qui détient une connaissance précieuse.
  • Finalement elle réalise qu’elle doit choisir, soit de continuer à se taire, soit de rester au fond du cachot, sans dévoiler ses talents, soit de s’exprimer, de prendre sa place (l’oiseau qui chante). Elle choisit de s’exprimer.
  • C’est là qu’on rentre dans la phase finale d’émergence du nouveau. Le loup (symbole de force ?) entre en scène. Ce n’était donc plus une petite fille soumise et cachée mais un loup qui naît. C’est une re-naissance, un « Re-birth », où l’affirmation de sa volonté (je ne demande pas l’autorisation, c’est moi qui décide) et de sa puissance se déploient.

2 – On peut observer aussi que très rapidement, l’intensification de la respiration rend tangible un blocage au niveau des épaules et de la gorge : zone émotionnelle et de l’expression (émotions et expression retenues). Blocage qui correspond au sujet que Marina souhaite traiter. Dans la dernière phase du Rebirth, il y a une libération de ce blocage à travers l’énergie de la voix. Ce faisant, la pratique du Rebirth restaure la fluidité de la circulation énergétique, qui est synonyme de bien-être psychique et de vitalité.


* Récit publié avec l’autorisation de la personne – séance de Rebirth réalisée à mon cabinet en août 2023 – nom fictif pour préserver la confidentialité.

Crédit photo : Photo de Hans Veth sur Unsplash


Pour en savoir plus sur le Rebirth, vous trouverez sur ce site :

Couple

10 conseils pour en finir avec les disputes

Votre couple s’effiloche au fil des disputes ? Rétablir l’harmonie n’est pas un rêve utopique. Voici la marche à suivre sous la forme de 10 conseils.

Dans un précédent article intitulé « La cause cachée des disputes », nous expliquons le mécanisme qui déclenche un conflit. Il peut être utile d’en prendre connaissance pour bien comprendre les conseils qui suivent.

Stratégie n°1 : Anticipez

Conseil 1 : Repérez ce qui déclenche en vous une réaction forte et désagréable à l’égard de votre compagnon•e (vous trouverez des exemples en fin d’article)(1). Ainsi vous pouvez identifier les « situations à risque ».

Conseil 2 : Évitez de vous retrouver dans de telles situations à risque (c’est évident, je sais, mais qui y pense ?!). Prenez toutes les mesures possibles en ce sens. Soyez créatif•ve ! Associez votre conjoint•e à ces ‘mesures de prévention’ en lui expliquant ce qui se jouerait pour vous si une telle situation se produisait. Il devient alors un•e allié•e.

Conseil 3 : Si, toutefois, les conditions déclenchantes surviennent, soyez particulièrement en alerte !

Conseil 4 : Repérez rapidement – si possible en temps réel – quand votre blessure(2) s’active, c’est-à-dire quand apparaît une émotion douloureuse (de colère, tristesse, honte ou peur). (La pratique de la méditation facilite cette étape car elle développe la vigilance, la capacité d’observation, de présence à soi.)

Engagez-vous immédiatement dans les étapes suivantes.

Stratégie n°2 : Agissez en temps réel pour éviter la dispute

Conseil 5 : Quand votre blessure s’active, n’accusez pas l’autre, prenez la responsabilité de votre état intérieur, abstenez-vous – autant que possible ! – de laisser s’exprimer vos émotions à l’égard de votre compagnon•e.

(Précision : vous ne bloquez pas les émotions elles-mêmes, mais seulement leur expression extérieure. Dans le point 7, vous allez voir que les émotions sont les bienvenues.)

Conseil 6 : Si nécessaire, changez de pièce ou allez faire un tour pendant la durée du processus d’auto-accompagnement (point 7). Et ceci, après avoir expliqué à votre compagnon•e que vous avez besoin d’un peu de temps pour faire face à une réaction émotionnelle(3).

Conseil 7 : Procédez à un auto-accompagnement.

L’objectif de cette étape est que la vague réactionnelle se dissipe aussi vite qu’elle a émergé, sans laisser de trace.

Adoptez une posture intérieure accueillante et bienveillante à l’égard de la part de vous blessée qui réagit. L’attitude juste est de respecter cette manifestation normale de la vie, en prenant autant de recul que possible.

1er aspect : Laissez la vague émotionnelle vous traverser (c’est simplement un épisode énergétique), en vous aidant de la respiration si nécessaire (respiration lente et profonde ; en cas de colère pratiquez de fortes EXpirations).

Vous trouverez tout le savoir-faire pour gérer une vague émotionnelle dans l’article « Angoisse : comment retrouver (vite !) le bien-être » – la marche à suivre est la même quel que soit le type d’émotion.

2ème aspect : Ne croyez pas l’histoire qui se raconte dans votre tête, c’est-à-dire les commentaires, les interprétations au sujet de ce qui vient de se passer. N’alimentez pas ce train de pensées.

La lecture de l’article « N’en faites pas une histoire personnelle » va vous aider à maîtriser ce stade.

Lâchez le bavardage mental douloureux, tout simplement en portant votre attention sur autre chose (par exemple vous pouvez compter vos respirations).

3ème aspect : Voyez votre réaction comme un mécanisme égotique automatique facultatif. Si possible lâchez l’identification à toute cette histoire et l’identification à l’égo qui croit cette histoire (perspective non duelle).

Vous pouvez lire à ce propos l’article « Nos problèmes sont facultatifs ».

Ressource disponible éventuellement : si cette étape 7 vous semble un peu difficile à maîtriser, vous pouvez en faire l’apprentissage en séances de sorte qu’ensuite vous pourrez réaliser seul•e ce processus, autant de fois que nécessaire.

L’un de mes objectifs en tant que thérapeute(4) est justement de transmettre ce savoir-faire aussi largement que possible pour que la paix s’installe à l’intérieur de chacun et dans les relations.

Conseil 8 : Partagez votre vécu avec votre compagnon•e (au moment opportun !). Cela approfondira le lien entre vous.

Stratégie n°3 : Supprimez les causes des disputes à l’intérieur de vous

Conseil 9 : Investiguez des situations récentes de difficulté relationnelle pour identifier vos croyances négatives(4), et votre blessure maîtresse(2).

Conseil 10 : Idéalement, dissolvez vos croyances et guérissez votre blessure. Lorsque ce travail est accompli, il n’y a plus de réactivité dans ces mêmes situations. Donc pas de dispute !

Ces étapes 9 et 10 correspondent à un travail plus en profondeur pour lesquelles vous pourriez ressentir le besoin d’être accompagné•e. Quelques séances souvent suffisent pour fortement réduire la réactivité.

Besoin d’éclaircissements sur ces 10 conseils ? Vous pouvez m’adresser vos questions ici. Je vous répondrai avec plaisir.


(1) Exemples de situations qui déclenchent votre réaction : vous vous énervez…

  • quand il/elle vous fait un reproche (ou plus exactement : quand vous avez l’impression qu’il/elle vous fait un reproche) ;
  • quand il/elle est en retard sans prévenir ;
  • quand il/elle continue à regarder son téléphone alors que vous lui parlez ;
  • quand il/elle ne fait pas ce que vous lui avez demandé ; etc.

(2) Blessures maîtresse : l’humiliation, l’abandon, l’impuissance, la trahison, le rejet, l’insécurité, l’injustice.

(3) Ainsi vous prenez soin de l’autre en évitant qu’il se sente abandonné, rejeté, incompris ou autre, autrement dit qu’il souffre de votre réaction.

(4) Plus d’informations sur mon accompagnement thérapeutique ici

(5) Exemples de croyances négatives : je ne mérite pas d’être aimé, je suis nul, je ne peux faire confiance à personne, je dois être parfait, je ne vais pas m’en sortir, je suis seul…


Crédit photo : Priscilla Du Preez on Unsplash

Couple

La cause cachée des disputes

Comment sortir de l’engrenage des disputes dans votre couple ? Je vous propose une immersion au cœur du mécanisme qui sous-tend les disputes. Ce voyage vous ouvrira la porte des solutions qui s’offrent à vous pour désamorcer les conflits*. 

Pour vivre une relation de couple dépourvue de dispute (oui, c’est possible !), il faut d’abord comprendre d’où proviennent les conflits.

Pourquoi votre conjointe a-t-elle réagi si fort lorsque vous lui avez gentiment fait remarquer qu’elle avait oublié de jeter la poubelle en partant au travail ? Pourquoi votre conjoint a-t-il boudé toute la soirée alors que vous aviez seulement 10 minutes de retard à votre rendez-vous ? Pourquoi, à votre tour, vous êtes-vous laissé•e emporter par une réaction qui a déclenché une dispute ? Autant de questions qui laissent perplexes la plupart d’entre nous !

Une fois que le mécanisme qui engendre les disputes est clair dans notre esprit, les différentes stratégies possibles pour les éviter deviennent évidentes et nous les développerons ensuite*.

Donc regardons d’abord comment s’enclenchent les disputes.

Le cercle vertueux dans le couple

Potentiellement toute relation de couple peut être harmonieuse !

La relation fonctionne alors tel un « cercle vertueux » où chacun apporte à l’autre exactement ce dont il a besoin : de la sécurité, de l’amour, de l’accueil, du respect, de la confiance, de la valorisation, du soutien, du réconfort, de la compréhension… Et cela, naturellement et sans effort !

Si vous êtes familier avec le concept d’enfant intérieur, on peut dire qu’alors il y a une interaction positive et nourrissante entre la part adulte de l’un et l’enfant intérieur de l’autre ; et réciproquement.

La part adulte de l’un prend soin de l’enfant chez l’autre en lui apportant ce dont il a besoin, compte tenu de sa blessure spécifique : si l’enfant intérieur de l’homme a souffert d’humiliation lorsqu’il était petit et porte donc encore cette blessure aujourd’hui, la part adulte de la femme lui apporte ce dont il a besoin, à savoir un regard toujours bienveillant, l’impression d’être apprécié tel qu’il est, par exemple.

La dispute : un symptôme

La présence de disputes est un symptôme qui révèle qu’au niveau sous-jacent, un mode de fonctionnement différent de ce « cercle vertueux » est en train d’opérer.

Si une petite phrase insignifiante – ou un comportement anodin – a mis le feu aux poudres, c’est parce que cette parole a touché l’autre « là où cela fait mal ».

Généralement, on ne voit que les paroles et les actes, sans avoir la moindre idée de ce qui cache ‘dessous’, à savoir des blessures qui sont touchées, provoquant une douleur psychologique.

Une réaction de défense

Ainsi s’enclenche un mécanisme en trois étapes :

  • Confronté à telle parole ou tel comportement de B, l’enfant intérieur de A est blessé.
  • Cela provoque chez A une réaction automatique qui vise à protéger la part blessée de A. Cette réaction peut prendre des formes diverses – colère / agressivité, fuite, revanche (petite phrase humiliante ou coupure du lien par éloignement par exemple), etc.
  • Bien souvent, cette riposte atteint la part blessée de B, suscitant sa réaction en retour. On rentre alors dans un cercle vicieux.

C’est l’engrenage de la dispute. (Je donne un exemple concret un peu plus loin.)

La relation devient alors source de souffrance. Au lieu d’être un espace de sécurité, le couple devient un ring où deux égos se confrontent et agissent comme un « bourreau » l’un à l’égard de l’autre. Alors même qu’au départ, on n’a aucunement l’intention de blesser l’autre (dans la plupart des cas).

Mélissa et David : deux blessures face à face

Pour éclairer cela, prenons un exemple concret.

Mélissa attend David qui doit garder leur enfant pendant qu’elle va chez le médecin. David rentre à la maison en retard par rapport à l’heure convenue. Ce retard réactive en elle sa blessure maîtresse centrée sur la croyance : « je ne suis pas importante ». Avec la vague émotionnelle qui en résulte.

Bien que contrariée, Mélissa prend sur elle, gère son état intérieur aussi bien que possible et ne dit rien (pour éviter une dispute). Mais aux yeux de David, son attitude véhicule le message « on ne peut pas compter sur toi ». Ce reproche implicite touche chez David un point très douloureux : il se sent nul du fait qu’il ne réussit pas à être fiable. Et cela suscite en lui un sentiment de désespoir.

Deux blessures face à face. Et malgré l’amour, ils se font souffrir mutuellement.

Heureusement, cela est évitable.

Voie royale vers l’épanouissement

La première étape consiste à apprendre à gérer la situation lorsque les signes avant-coureurs d’une dispute potentielle apparaissent. Pour ce faire, je propose un savoir-faire dans l’article « 10 conseils pour en finir avec les disputes ».

La voie royale pour sortir de la spirale des disputes reste la thérapie – et il n’est pas nécessaire d’y consacrer des années pour que les choses bougent. Une fois nos blessures guéries et nos croyances négatives dissoutes (même en partie), les déclencheurs antérieurs ne suscitent plus de réaction émotionnelle en nous (ou seulement une mini réaction). Pas de réaction, pas de dispute – et on s’épanouit au sein du couple.


* Les solutions sont traitées dans l’article « 10 conseils pour en finir avec les disputes ».

Crédit photo : Photo by Steve Smith on Unsplash

Savoir-faire

Angoisse : comment s’en libérer (vite !)

Quand une angoisse s’empare de nous, que faire ? Comment réagir de manière appropriée afin qu’une sensation de confort revienne rapidement ?

Je vous présente ici une méthode simple et très efficace que j’utilise couramment en séance. Un savoir-faire qui est à la portée de tous.

La méthode que j’expose ici ne va pas vous permettre de vous libérer des causes de l’angoisse, mais il s’agit plutôt d’un savoir-faire qui vise à ‘gérer’ l’angoisse.

Avec un double objectif :

  • qu’elle devienne supportable,
  • et qu’elle se dissipe peu à peu, afin que s’installe à nouveau une atmosphère intérieure confortable.

L’angoisse se manifeste dans le corps à travers des sensations spécifiques, une modification de la respiration, et une ‘atmosphère physique’ oppressante. L’approche proposée repose sur deux piliers :

  • l’observation du corps,
  • tout en maintenant une attitude juste.

Explications.

Observer, observer et…observer !

Quand l’angoisse se manifeste, on observe les sensations (par exemple un point douloureux dans le cœur, une pression au niveau de la gorge, une impression d’écrasement, etc.). Il s’agit de regarder simplement la ou les sensations en restant complètement neutre. Il est plus facile de réaliser cette observation les yeux fermés. Pendant toute la durée de cet exercice, on va observer et ne rien faire de plus !

Toute l’attention est portée sur les détails de cet événement intérieur. Par exemple, s’il y a une boule au niveau du cœur, on observe finement comment elle se présente :

  • où se trouve-t-elle ?
  • quelle est sa forme ?
  • quelle est sa taille ?
  • quel est son aspect extérieur (couleur, texture) ?
  • comment est-elle à l’intérieur (vide/pleine, densité) ?
  • etc.
Neutralité et acceptation

On s’abstient de commenter en se disant par exemple « je n’aime pas, c’est désagréable », et à fortiori de dramatiser. On reste neutre : « Voici ce qui se passe maintenant, et c’est tout. »

Pendant toute la durée de cet exercice, il importe de conserver une attitude juste, à savoir une posture intérieure de neutralité et d’acceptation : « c’est ce qui est là maintenant et c’est OK comme ça. »

On regarde ce qui se présente dans notre corps en laissant de côté toute envie que cela soit différent et toute intention que ‘cela change’. Donc on ne s’engage pas dans une posture active qui chercherait un certain résultat ; on ne fait rien !

Rien, à part observer !

Une transformation spontanée

On se concentre sur l’observation, et la magie opère sous nos yeux (fermés !). Rien n’est figé, c’est le principe même de la vie ; on assiste donc à une transformation progressive des sensations. Par exemple elles se déplacent, deviennent plus diffuses, se dissolvent, ou se transforment en des sensations différentes ailleurs dans le corps. En fait tout est possible…

C’est la combinaison d’une observation attentive avec une attitude juste qui va faciliter ce processus de transformation.

Ni vouloir, ni refuser

Il faut donc éviter plusieurs attitudes inappropriées qui pourraient freiner cette transformation. On a parfois tendance à vouloir que ‘ça lâche’ et il y a une contraction* intérieure pour atteindre cet objectif.

C’est plutôt l’inverse que l’on vise, à savoir la détente et l’acceptation de ce qui est là en cet instant, sans attente. Mieux vaut se dire que la situation va évoluer à son propre rythme et en attendant, on prend les choses comme elles sont.

Il se peut aussi qu’une autre attitude émerge : on refuse, on s’oppose à telle sensation (par exemple car on la juge désagréable). Cette résistance à ce qui est là maintenant se traduit aussi par une contraction*, alors qu’on cherche à l’inverse à ce que l’énergie circule librement.

Si vous souffrez d’angoisse, je vous invite à essayer cet exercice. Quelques minutes peuvent suffire, mais parfois il faut pratiquer pendant 20 minutes ou plus pour retrouver son calme. Vos feedbacks sont les bienvenus. Vos questions aussi ; vous pouvez les poster ici.

A noter : ce savoir-faire peut être appliqué de manière identique face à n’importe quel état intérieur inconfortable (colère, tristesse…)


* La contraction dont nous parlons ici est un phénomène subtil et pas forcément perceptible.

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Copyright : Anne Lautier

Relations

Renoncer à avoir raison

Nous sommes très attachés à nos opinions et, pour les défendre, nous sommes prêts à nous disputer avec les autres. Pourquoi un tel comportement est-il si répandu ? Il suffirait que nous cessions de penser que nous avons raison pour insuffler de la paix dans nos relations. Et c’est à portée de la main !

Temps de lecture : 4 minutes

 « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».

Ce proverbe est bien connu ; pourtant, à l’évidence, nous n’en avons pas intégré la sagesse.

Au fil de l’histoire, une multitude d’opinions qui semblaient incontestables ont été balayées. Par exemple, la certitude que « la terre est au centre de l’univers »…

En théorie, nous pouvons admettre que les idées auxquelles nous croyons dur comme fer se révèleront absurdes dans un siècle, ou dans 10 ans. Ou peut-être même dans quelques mois !

Cependant, cela ne nous empêche pas de continuer à nous battre au nom de ces opinions sous le prétexte que nous avons raison. Et à traiter d’imbéciles – dans le meilleur des cas ! – ceux qui ne partagent pas notre point de vue.

Des conflits d’opinions : partout et tout le temps !

Ce phénomène paradoxal existe dans tous les domaines de la vie, au plan individuel comme au plan collectif. Il est à l’origine de bien des conflits – et non des moindres, comme les guerres de religion ou les révolutions.

Il est aussi à l’origine des disputes interpersonnelles. Comme celles des couples qui se sont récemment entredéchirés en raison de leur opposition sur la fameuse question du vaccin.

Même scénario à l’intérieur de nous où des parts de nous, ayant des avis opposés, bataillent, et créent ce qu’on appelle un conflit intérieur.

Face à ce phénomène qui semble aussi universel qu’inexorable, deux questions se posent :

  • Les divergences d’opinion entraînent-elles nécessairement des conflits ?
  • Est-il possible de sortir de cet engrenage ?

Je vous invite à prendre quelques instants pour examiner cela.

Distinguer ‘avoir une opinion’ et ‘avoir raison’ 

Jusqu’ici, nous avons assimilé deux postures, et il est temps de les distinguer. Car c’est une chose d’avoir une opinion, cela en est une autre d’avoir raison

Si j’ai une opinion et que l’autre en a une différente, je peux accepter cette différence ; alors je l’écoute et nous pouvons en discuter en essayant de nous comprendre.

Par contre, si j’ai une opinion et en plus j’estime que j’ai raison, cela implique nécessairement que l’autre a tort si son opinion diffère de la mienne. Donc cela me met dans une posture de fermeture à ses arguments, de non écoute, et de supériorité. 

Contraction ou ouverture

Nous pouvons sentir physiquement / énergétiquement la contraction, le raidissement, la fermeture, le refus, qui se produisent au moment où nous passons de ‘j’ai une opinion’ à ‘j’ai raison’.

A l’inverse – et c’est sans doute plus facile à ressentir dans ce sens – on peut ressentir une détente, une ouverture qui arrive lorsqu’on décide de ne plus se battre pour une opinion, mais au contraire d’accepter que l’autre pense autrement.

On l’aura compris, c’est ‘avoir raison’ qui produit les conflits, tandis que ‘avoir une opinion’ est neutre de ce point de vue.

L’égo : s’opposer pour exister

Alors, s’il est tellement néfaste – et absurde comme nous l’avons vu plus haut – de prétendre avoir raison, pourquoi cette attitude est-elle aussi universelle ?

Parce que ‘avoir raison’ fait partie des mécanismes automatiques de l’égo. Autrement dit, si on n’y prête pas garde, on va automatiquement se positionner en mode « j’ai raison ».

L’égo se renforce chaque fois qu’il s’oppose aux autres.

L’égo, c’est-à-dire ce qui nous donne le sentiment d’exister en tant qu’entité séparée, a besoin de… séparation pour exister !  

Et cela prend un nombre infini de formes. Notamment l’opposition :

  • D’abord : MOI / MON opinion, versus l’autre / SON opinion.
  • Et ensuite : mon opinion qui est la bonne, versus l’opinion de l’autre qui n’est pas valable.  
Une simple pensée qui devient MON opinion

Le stade de ‘j’ai une opinion’ est déjà en lui-même un processus égotique (donc qui crée une séparation avec l’autre). Que se passe-t-il ?

Au départ il y a une pensée qui circule dans le champ de la conscience ; pensée dont le mental / l’égo s’empare, qu’il s’approprie comme si c’était la sienne. Il s’attache à cette idée, en même temps qu’à l’idée qu’il y a un individu – lui-même – qui possède cette pensée.

On peut parfaitement observer ce mécanisme et le déconstruire. En temps réel ou a posteriori. C’est ce qu’apporte la perspective de la thérapie non duelle.

Ce stade de l’opinion n’engendre pas en lui-même de conflit. Par contre, dès lors que l’attitude ‘j’ai raison’ s’y ajoute, le conflit n’est jamais très loin !

Repérer la posture ‘avoir raison’ pour qu’elle lâche

Or on a affaire à un engrenage qui s’enclenche très vite. Si l’on n’est pas conscient de ce qui se passe, on est embarqué dans cet automatisme inévitablement. D’où l’importance de prendre du recul et d’observer finement ce qui se déroule à l’intérieur de nous*.

Si l’on veut que la contraction ‘avoir raison’ se dissolve, il suffit d’observer le vécu intérieur* et de repérer ainsi quand elle s’active, en posant l’intention qu’elle lâche.

Quand cette posture ‘j’ai raison’ lâche, il y a une impression d’ouverture, de neutralité paisible qui s’installe.

Une impression de basculement dans quelque chose de plus spacieux, plus libre, fluide.

Rêvons un peu…

Cela peut paraître utopique d’imaginer un monde où plus personne ne se battrait sous prétexte d’avoir raison.

Un monde où on accepterait les divergences d’opinion comme une richesse. Où on tendrait vers la concertation et éventuellement la co-création, plutôt que vers l’affrontement. Où on dépasserait la loi des polarités pour activer une troisième dimension plus élevée.


* Je vous invite à télécharger l’e-book « Découvrir son vécu intérieur » ici.

A lire également sur ce thème : Vaccinés – non vaccinés : cohabiter en paix. Ces deux articles se complètent.

Crédit photo : Photo by Lee 琴 on Unsplash

 

Relations

Vaccinés – non-vaccinés : cohabiter en paix

Pas facile aujourd’hui d’avoir une discussion paisible entre vaccinés et non-vaccinés. Comment éviter les disputes au sujet de la vaccination et autres mesures sanitaires ?

En cette période de crise sanitaire, les familles ou groupes d’amis où se côtoient personnes vaccinées et non vaccinées ont un défi spécifique à relever : celui de cohabiter… paisiblement !

Pourquoi le sujet de la vaccination déclenche-t-il autant de disputes entre personnes qui a priori s’entendent plutôt bien en temps normal ? Est-il possible de préserver l’harmonie ?

Avoir raison

Regardons ce qui se passe au moment de la discussion.

Nous nous sommes faits une opinion bien étayée sur la question de la vaccination par exemple. Lorsque nous engageons la discussion avec une personne qui a un avis opposé, nous pensons bien sûr que nous avons raison et que l’autre a tort.

Penser avoir raison est un mécanisme automatique de l’égo. Cette posture est forcément là à partir du moment où le mental gouverne. L’étape suivante étant : ‘je vais te prouver que j’ai raison et que tu as tord’.

Toutefois, c’est un automatisme que l’on peut tempérer en écoutant son cœur. Car le cœur induit le respect de l’autre, l’amour de l’autre (quelles que soient ses opinions), la tolérance, l’empathie, l’acception… Et surtout l’envie d’harmonie.

Un sujet explosif

Un désaccord sur une question bégnine – comme « va-t-il pleuvoir aujourd’hui ? » – ne va pas dégénérer en dispute (en général !). Par contre, le sujet de la vaccination est explosif. Pourquoi est-il si difficile d’en discuter paisiblement ?

Ce sont les émotions sous-jacentes qui électrisent le débat. Et surtout la peur : la peur d’être malade, de mourir, ou la peur qu’un proche qu’on aime tombe malade, la peur de difficultés financières, etc.

Sentiment d’insécurité, d’impuissance, d’injustice…

Outre la peur, ce sujet de la vaccination déclenche souvent de la colère. Ces réactions émotionnelles sont propres à chacun. Car la manière dont nous réagissons est dictée par notre structure psychologique (évidemment !), donc par nos points sensibles.

C’est pour cela que certaines personnes s’insurgent actuellement contre la perte de liberté alors que d’autres ne sont pas dérangées par cela. Tandis que chez d’autres, la frustration et la colère vont être alimentées plutôt par le sentiment d’impuissance face aux décisions des autres qui impactent leur vie. Ou par le sentiment d’être victime d’une injustice. Etc.

Comme dans n’importe quelle situation de vie, on perçoit et interprète ce qui se passe autour de soi à travers les lunettes de nos blessures intérieures et on projette sur le monde extérieur cette perception.

Prendre soin de la partie blessée en nous

Ce sujet de la vaccination a le don ‘d’appuyer fort là où ça fait mal’ !

Donc de susciter des réactions fortes qui sont une tentative inconsciente de protéger, au fond de nous, la partie de nous blessée*.

Dès lors qu’on repère ce mécanisme à l’œuvre à l’intérieur de soi, on peut prendre soin de cette partie blessée et ainsi désamorcer la réaction émotionnelle. A l’extérieur, la situation est ce qu’elle est – un virus qui circule, des campagnes de vaccination, un passe sanitaire, etc. -, mais à l’intérieur l’ambiance est pacifiée. Et nos relations aux autres aussi.

Peut-être êtes-vous en train de vous demander : « Prendre soin de la partie blessée, ok, comment fait-on ?».

Des mesures concrètes

Prenons un exemple très courant aujourd’hui. Si on identifie que la blessure activée correspond à un manque de sécurité, on va poser des actes concrets pour se rassurer, pour créer une atmosphère intérieure de sécurité.

Cela peut passer par un dialogue intérieur (l’adulte rassurant son enfant intérieur) – si on est familier avec cette pratique.

Et – cela va vous sembler évident – il est important de prendre aussi des mesures concrètes qui vont rétablir un environnement personnel sécurisant. Comme de diminuer son exposition aux informations anxiogènes. Et peut-être est-il aussi nécessaire de changer certaines habitudes quant aux lieux que l’on fréquente, ou de prendre des dispositions pour prévenir d’éventuelles difficultés financières.**

Réorienter l’énergie

Pour illustrer le changement de perspective que je viens d’évoquer, voici l’exemple d’une personne que j’accompagne et qui n’a plus le droit d’exercer son activité libérale de soignante en raison des mesures anti-covid. Pleine de colère tous ces derniers mois, elle s’est abondamment disputée avec son entourage. A la fin d’une séance récente, elle a conclu par ces mots :

« Il est temps que j’arrête de perdre mon énergie à lutter et que je pense à moi, que j’utilise cette énergie pour rebondir [en l’occurrence, envisager une reconversion] ».

Choisir un sujet plus léger !

Dès lors que nous avons désamorcé ainsi nos peurs et colères en prenant soin de nous, nous pouvons discuter du sujet de la vaccination en restant serein. Faire la paix à l’intérieur pour engendrer la paix à l’extérieur.

Cependant, en fin de compte, ne vaut-il pas mieux orienter la conversation vers un sujet moins sensible et… plus joyeux ! 


* Par exemple la part qui ne se sent pas en sécurité, qui se méfie de tout et de tout le monde, la part qui souffre du manque de liberté, etc.

** Même démarche si la difficulté ressentie concerne la restriction des libertés. Par exemple, on peut se focaliser sur les domaines de liberté existants, en profiter davantage et s’en réjouir (substituer la gratitude à la colère).

Autre article complémentaire lire également sur ce thème : Renoncer à avoir raison

Crédit photo : Stephan Eickschen on Unsplash

Récit

Rebirth : laser de la guérison psychologique

Le Rebirth permet d’accéder aux causes inconscientes de notre mal-être. Causes qui remontent parfois à des vies antérieures. Illustration

Au fil des Rebirth que j’accompagne, je ne cesse d’être éblouie par ce qui se déroule sous mes yeux et qui semble relever de la magie ! Le flux d’énergie issu de la respiration amplifiée va atteindre, tel un rayon laser, les « points » pertinents.

Il y a dans le Rebirth un véritable génie de guérison qui sait ce qui doit être guéri à ce moment précis. Il suffit de respirer et de laisser faire ; les transformations énergétiques nécessaires à la guérison psychologique vont s’opérer.

Des mémoires à libérer

Pour la personne qui vit le Rebirth, cela peut prendre des formes diverses. Les libérations émotionnelles sont courantes, surtout en début de thérapie.

Le Rebirth peut aussi faire émerger des contenus inconscients qui sont à la racine du ‘problème’ abordé durant la séance. Il peut s’agir de souvenirs de la naissance*. Parfois ce sont des mémoires de la vie intra-utérine qui font surface.

Et il n’est pas rare qu’arrivent à la conscience des épisodes perçus comme des souvenirs de vies antérieures. Ou des expériences qui relèvent de l’héritage transgénérationnel ou de l’inconscient collectif. Ou d’expériences transpersonnelles, autrement dit qui vont au-delà du vécu en tant que personne.

Comme dans l’expérience d’Émilie que je vais évoquer maintenant à titre d’illustration.

Émilie se souvient de vies passées

En se présentant au cours de la première séance, Émilie a indiqué qu’elle était obsédée par l’idée de la mort. Elle a très peur de la mort de ses proches. Le décès d’un membre de sa famille alors qu’elle était enfant reste particulièrement douloureux. Émilie a vécu plusieurs ruptures amoureuses brutales. Le thème de la séparation et de la mort a donc été abordé lors de nos séances.

Lors de la 5ème séance au cours de laquelle nous pratiquons le Rebirth (en visio), Émilie revit deux épisodes de morts violentes. D’abord un accident de voiture : « J’ai senti l’impact de la voiture contre quelque chose droit devant, et cela a écrasé mon corps ; j’ai mal aux côtes », partage-t-elle aussitôt. Juste après, émerge le souvenir d’une mort par étranglement : « J’avais ses mains autour de mon cou et je n’arrivais plus à respirer ».

Vécu en tant qu’âme

Lors de la 8ème séance, nous avons décidé de faire à nouveau un Rebirth sur le thème de la séparation. Émilie raconte :

« J’ai revécu la séparation d’avec ma flamme jumelle. J’ai revécu la scission de l’âme. J’ai senti qu’une partie de moi se dissociait et disparaissait violemment. Je touchais la cloison de l’œuf cosmique pour la casser et retrouver l’autre partie de moi-même, mais je restais prisonnière, esseulée, amputée. Cela était si intense que j’ai retrouvé ma peur primaire de mourir. »

Dans tous les cas, le phénomène énergétique qui se traduit par cette émergence de contenus au niveau conscient est en lui-même un mécanisme de libération et de guérison.


* Lire à ce sujet l’article Revivre sa naissance.

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