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Hyperactivité

Les racines de l’hyperactivité

Façonnés par le culte de la performance dès l’enfance, nous devenons hyperactifs (et stressés !) sans pour autant parvenir à étancher notre soif de reconnaissance.

Notre société valorise la performance et la plupart d’entre nous avons grandi dans des familles qui attachent une forte importance aux résultats scolaires des enfants, puis à leur réussite professionnelle. Selon cette conception, la valeur d’une personne repose, en grande partie, sur des critères objectifs et mesurables.

Quand il rentre de l’école, l’enfant sait que ses parents seront contents s’il ramène de bonnes notes. Ils le regarderont avec fierté et l’atmosphère à la maison s’en trouvera impactée, devenant, selon les cas, plus légère, sereine, ou même joyeuse.

 

L’importance des performances scolaires

Chaque famille a sa manière de célébrer les réussites ou/et de punir en cas de mauvais résultats. Mais dans tous les cas, l’enfant comprend très vite l’importance de ses performances scolaires. Ce qui se joue pour lui va au-delà de la récompense ou de la punition.

C’est la perception qu’il a de lui-même qui se construit alors. Et cette perception va l’accompagner tout au long de sa vie.

Voyant le scénario qui se déroule autour de lui, l’enfant intègre l’échelle de valeur familiale et sociétale. Dans le jargon des psys, on parle d’introjection. Un ensemble de croyances se mettent en place, par exemple « si je réussis à l’école, je suis quelqu’un de bien ».

 

L’estime de soi en jeu

Autrement dit, sa propre estime de lui-même repose sur sa réussite scolaire. Et ainsi, un enfant en échec scolaire a souvent une image de lui-même dévalorisée : il se perçoit comme « un raté ».

La réalité est en fait plus complexe que ce simple « mécanisme ». Il arrive par exemple qu’un enfant brillant sur le plan scolaire bascule dans la dévalorisation de soi à la suite d’un épisode ou de circonstances difficiles, telles qu’une compétition avec un autre membre de la fratrie ou une période de baisse des résultats.

 

Amour sous condition

Quand l’enfant est ainsi évalué à travers ses résultats, ce qui s’inscrit en lui est plus profond encore. Car il a absolument besoin d’amour et de reconnaissance et ce qu’il redoute le plus est d’être abandonné ou rejeté. Or, c’est précisément ce qui se joue au moment où il présente ses notes à ses parents.

Comme j’ai pu le constater de multiples fois dans le vécu des personnes que j’accompagne, l’enjeu est considérable pour l’enfant à ce moment-là. Il perçoit que les bonnes notes lui ouvrent la porte de l’amour de ses parents : un amour sous condition.

Plus ses parents accordent de l’importance à cet élément et réagissent en conséquence, plus l’enfant enregistre l’équation « bonnes notes = on me prend dans les bras, on me manifeste plus d’attentions, etc. ».

Cette réalité – subjective – s’inscrit à l’intérieur de lui, sous la forme de croyances telles que : « je dois réussir pour mériter d’être aimé ». Ou dans le cas d’échecs : « je ne mérite pas d’être aimé ».

 

La reconnaissance dépend de la réussite

Autre effet évident : avec ses bons résultats, l’enfant se sent reconnu. Il devient quelqu’un d’important dans la famille, une personne aux qualités appréciées. Pour obtenir un bien aussi précieux que cette reconnaissance lorsqu’elle lui fait défaut – ce qui est très souvent le cas -, l’enfant est prêt à accomplir des efforts considérables.

Cette reconnaissance conditionnelle accordée à l’enfant met en place d’autres croyances à l’intérieur de lui, comme « je suis apprécié à condition que je réussisse ».

Ainsi, l’enfant comprend deux choses :

  • d’abord qu’il est évalué et jugé,
  • ensuite que le critère déterminant pour obtenir amour et reconnaissance est ce qu’il produit.

Il est moins apprécié pour ce qu’il EST que pour ce qu’il FAIT. D’ailleurs le culte de la performance est parfois conjugué avec une obligation d’être toujours dans l’action : « arrête de rêver », « ne reste pas à ne rien faire »…

 

Un terreau pour l’hyperactivité

Face à l’importance de l’enjeu, la plupart des enfants se mobilisent pour, à tout prix, réussir. Le mécanisme inconscient qui se met en place peut se résumer de la manière suivante :

La soif d’amour et de reconnaissance ne peut être satisfaite que par une course effrénée aux « résultats ».

abeille rucheAinsi se met en place un schéma de fonctionnement « actif », ou plutôt « hyperactif », accompagné d’un énorme stress. Et comme les croyances et les comportements mis en place dans l’enfance perdurent à l’âge adulte, cela donne les bourreaux de travail qui nous entourent ou… que nous sommes peut-être nous-même ! Le résultat de ce modèle éducatif est omniprésent autour de nous.

 

Se libérer de la prison de l’hyperactivité

Mais je ne veux pas terminer cet article sur ce sombre constat… La bonne nouvelle, car il en a une, c’est qu’un travail thérapeutique permet de restaurer un meilleur équilibre entre activité et non-activité et d’établir une saine estime de soi. En rendant conscients tous les ingrédients psychiques évoqués plus haut – les croyances, les peurs de manquer d’amour ou d’être rejeté, etc. -, puis en transformant ce paysage intérieur.

Grâce à cette profonde transformation, une vie complètement nouvelle émerge. Le soulagement est immense…

Hyperactivité

Hyperactif ? Soyez vigilant…

Si vous faites partie des gens qui sont sans cesse en train de faire quelque chose et mettent beaucoup d’application dans leurs diverses activités, il vous faut être vigilant. L’épuisement physique et psychique n’arrive pas qu’aux autres…

Le burn out est devenu assez fréquent puisqu’un cadre sur cinq est concerné.

On parle de plus en plus d’épuisement professionnel mais combinées à cela, les activités extra-professionnelles contribuent, elles aussi, à la fatigue et/ou au stress. Peut-être en ressentez-vous les signes ?

Vous mettez la barre haut

Laissez-moi imaginer votre emploi du temps : vous démarrez la journée à fond, le petit déjeuner des enfants, les déposer chez la nounou ou à l’école, foncer au bureau, avancer sur tous les dossiers en même temps en répondant aux mails tout en étant au téléphone ou en réunion et j’en passe, déjeuner au lance-pierre ou en discussion avec des collègues ou clients, rentrer le soir rapidement à la maison, et enchaîner alors les devoirs des enfants, le dîner, les bains, une histoire au lit, une lessive, un grand rangement, avant de vous écrouler dans le canapé devant la télé, épuisé(e).

femme sautant en hauteurLe week end arrive et le programme change. Supposons que vous restez chez vous, et que vous avez décidé de vous simplifier la vie en faisant vos courses sur Internet et en confiant une partie du travail ménager à une femme (ou homme) de ménage. A quoi occupez-vous ces deux jours « libres » ?

  • Faire un jogging ou une autre activité sportive,
  • conduire les enfants chez leurs copains,
  • préparer le déjeuner de famille,
  • courir au cinéma et enchaîner sur un resto avec vos amis,
  • faire les lessives,
  • faire un peu de shopping, etc.

Bref, vous n’arrêtez pas.

Si, deuxième option, vous allez dans votre maison de campagne, il se peut que votre week end soit tout aussi chargé car il y a toujours mille choses à faire dans le jardin, sans parler des confitures et autres conserves, des amis que vous avez invités et pour lesquels vous passez le dimanche matin à cuisiner, et puis il faut bien sûr ranger avant de partir…

Cela représente non seulement une montagne d’activités à assumer, mais aussi sans doute pas mal de stress, si vous mettez la barre haut, poussé par votre goût de la perfection et de la performance.

Ainsi, j’imagine, vous devez être hyper-investi(e) dans votre travail pour satisfaire vos critères de réussite, vous êtes aussi très attentif(ve) à la qualité de l’alimentation de la famille, soucieux(se) de maintenir la maison bien rangée, d’être parfaitement au courant de l’actualité politique et culturelle, etc., etc.

Un cortège d’effets secondaires

Si vous avez ce genre de vie, il ne serait pas étonnant qu’au bout de quelques années, vous ressentiez de la lassitude et une sensation récurrente de fatigue. Peut-être même une sensation de vide dans votre vie.

Certes, vous avez l’impression de maîtriser votre vie sur tous les plans, mais votre qualité de vie n’est pas à la hauteur des efforts que vous déployez.

En effet, la « course » permanente, la fatigue et le stress s’accompagnent d’un cortège d’effets secondaires :

  • vous vous impatientez après vos enfants et vous énervez à la moindre bêtise,
  • vous constatez que le temps passé avec votre conjoint(e) et vos enfants n’est pas de bonne qualité,
  • peut-être votre humeur se dégrade-t-elle, etc.

Plein de bonnes raisons de toujours courir

A moins d’avoir des capacités exceptionnelles, une telle manière de vivre peut mener non seulement à l’épuisement, mais aussi à la détérioration des relations familiales.

Cependant, même si vous en mesurez les dangers, sans doute vous sentez-vous bloqué(e) dans cette situation. Car vous avez d’excellentes raisons pour lesquelles vous mettez la barre aussi haut dans toutes les facettes de votre vie.

Laissez-moi imaginer ces bonnes raisons… Par exemple :

  • votre boss va vous mettre dehors si vous n’êtes pas au top,
  • l’avenir de vos enfants sera compromis s’ils ne réussissent pas brillamment à l’école,
  • votre mari (ou votre femme) risque de « regarder ailleurs » si vous ne gardez pas votre physique de mannequin…

Dans le jargon des psys, ces pensées sont appelées des croyances. Elles constituent pour vous des vérités absolues qui déterminent votre comportement. Pourtant, ce sont en réalité seulement des idées que vous avez dans la tête et auxquelles vous croyez.

Explorer l’origine de son comportement

Il est toutefois possible de prendre un peu de distance par rapport à ces croyances. Peu à peu, elles cessent d’être des vérités incontournables et un espace de liberté commence alors à émerger.

Vous voyez la réalité avec plus de lucidité et pouvez changer légèrement votre comportement (sans paniquer !).

Par exemple, vous allez vous rendre compte que votre boss est très satisfait de votre travail et que vous n’êtes plus obligé(e) de stresser autant et d’emporter du travail à la maison chaque week end.

Pour desserrer l’étau un peu plus, c’est-à-dire pour vous libérer davantage de cette obligation d’être sans cesse en activité et au top, il vous faut explorer l’origine de vos croyances.

Ainsi, vous devenez conscient(e) de la manière dont la vie vous a amené(e) à l’hyperactivité et au perfectionnisme, dont elle vous a façonné(e).

Regarder les nuages passer dans le ciel

Pour conquérir aujourd’hui la capacité de vous comporter autrement, pour ne plus être enfermé(e) dans l’automatisme de l’hyperactivité, votre « paysage intérieur » doit être transformé. Le travail thérapeutique a précisément cette faculté de dissoudre peu à peu les blocages profonds qui nous conditionnent.

Cette transformation se traduit par des changements concrets dans notre manière d’appréhender les situations et dans nos exigences vis-à-vis de nous-mêmes : nous pouvons alors nous comporter autrement.

Ainsi, nous prenons les choses moins à cœur, nous mettons la barre moins haut, nous sommes moins stressé(e), nous pouvons nous accorder des moments de repos et de détente sans culpabiliser… C’est un vrai changement de vie !

nuages avec rayons du soleil

Pour ma part, hyperactive pendant 50 ans avec un (mini) burn out en prime, je suis devenue capable de… regarder les nuages passer dans le ciel sans « rien faire » !

Pour en savoir plus sur mon accompagnement thérapeutique qui vise l’harmonie dans les relations et la sérénité intérieure, lire sur ce site « Que peut-on attendre de la thérapie »« Comment se déroule la thérapie ? » et « Les témoignages ».

A télécharger gratuitement l’e-book « Découvrir son vécu intérieur ».