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août 2024

Rebirth

Elle guérit en revivant sa naissance

Nos difficultés d’aujourd’hui trouvent parfois leur racine dans notre naissance. Revivre notre naissance en état modifié de conscience offre une opportunité de guérison de ce trauma. A travers le récit d’une séance, je vous invite à plonger dans cette aventure extra-ordinaire.

La naissance est une expérience difficile pour le bébé et nous gardons, imprimé en nous, le souvenir de cette épreuve. Bien sûr, ce souvenir est inconscient. Mais il est possible de le faire remonter à la conscience grâce à la technique de respiration spécifique utilisée en Rebirth.

Ce revécu de naissance permet de guérir le trauma grâce à un accompagnement approprié. Si vous souhaitez comprendre ce processus de guérison, je vous invite à lire à ce propos l’article explicatif « Revivre sa naissance »

Pour illustrer ce processus (qui est unique pour chacun), je vous propose de découvrir l’expérience de Laurence. 

Un processus psycho-énergétique progressif

Son revécu de naissance arrive de manière inopinée au cours d’une séance, après que nous ayons mené un premier travail psycho-énergétique.

La première partie de la séance est racontée dans l’article « Quand la colère bloquée depuis l’enfance se libère » . Cette phase a permis de faire émerger la colère qu’au fond d’elle, elle éprouve à l’égard de son père : un père qui lui semblait absent lorsqu’elle était petite fille, et qui lui donnait l’impression de ne pas être aimée. 

On va voir que ce sentiment d’être seule et de manquer d’amour remonte à sa naissance (et à sa vie intra-utérine).

Une forte charge émotionnelle vient ainsi de se libérer, et pour aller plus loin, j’invite Laurence à entamer un processus plus profond en adoptant la respiration spécifique du Rebirth.

Dès le début du processus de Rebirth – du fait du travail préparatoire – Laurence est recroquevillée sur le matelas et se perçoit comme la petite fille qu’elle était autrefois. 

Vie intra-utérine : le sentiment de solitude

Au bout de quelques minutes de “respiration”, déjà en état modifié de conscience, elle partage : “Lorsque je suis arrivée au monde, je n’étais pas la bienvenue.” Et elle raconte ce qu’elle ressent : “Ce n’est pas agréable dans le ventre de ma mère non plus. Les parois du ventre serrent fort. Ce n’est pas doux.”

Puis après un moment :

“J’ai peur de sortir. (C’est pourquoi) je n’ai pas envie de sortir. Je sens que c’est hostile.”

Elle décrit ses impressions :

“Dans le ventre, c’est comme la traversée d’une grande forêt noire. J’ai peur que ce soit pire dehors. (Dans la forêt), je suis très seule, j’avance seule. Je ne suis pas tétanisée, mais c’est franchement pas agréable.”

La douleur de la naissance

Le processus se poursuit : “J’ai envie de sortir mais il y a un grillage. C’est étriqué, comme si le grillage se refermait.” 

J’appuie sur la tête et les épaules pour renforcer la sensation de naissance. Laurence se sent mal : “j’ai envie de mourir ; il n’y a pas la place de sortir.” Puis : “J’ai mal partout. J’ai envie de ne plus être là. C’est impossible de passer. Cela m’épuise. Je suffoque.”

Le besoin d’une « présence enveloppante qui aide »

Après un temps de silence, elle raconte un souvenir qui est monté à sa conscience : “il y avait une vache qui accouchait. C’était dur pour elle, elle souffrait. Il y avait un grillage entre nous et je voulais l’aider. J’ai revécu cette scène et je l’ai aidée. C’était chaleureux de sentir une présence extérieure enveloppante qui aide. C’est ce que j’aurais aimé sentir.”

Elle franchit alors une étape dans le processus : “maintenant je suis dans un oeuf, dans une bulle et je ne ressens pas grand chose. Je suis un peu seule. Je ne sais pas trop où je suis.”

L’Amour qui guérit

Lorsque je demande à Laurence ce qui manque alors, elle répond : “de la chaleur, de l’amour, des mots d’amour, des caresses”.

Je pose ma main sur la sienne et mon autre main sur son épaule, et nous restons un long moment ainsi, baignant dans l’énergie d’Amour qui s’est invitée dans le cabinet.

Après un temps consacré à l’intégration du processus qui vient d’avoir lieu, elle partage : “c’est frappant le contraste entre le moment désagréable dans le ventre où je ne voulais pas sortir, et le moment où tu as posé tes mains et je me sentais hyper bien, je me suis endormie, c’était une bulle enveloppante*, je ne savais pas trop où j’étais mais j’étais bien, j’étais hyper loin.”

Guérison !


* Notez qu’elle utilise le même mot que précédemment dans le souvenir de la vache.

A lire en complément : « Revivre sa naissance ». Dans cet article approfondi, vous trouverez des explications détaillées sur l’impact psychologique de la naissance.

Ce récit a évidemment été publié avec l’accord de Laurence (prénom fictif).

Crédits photo : Isaac Quesada sur Unsplash

Forêt : Marvin Zettl sur Unsplash

Mains : National Cancer Institute

Récit

Quand la colère bloquée depuis l’enfance se libère

La libération des émotions, concrètement comment ça se passe ? Je vous invite à le découvrir en vous immergeant dans le voyage de transformation intérieure de Laurence. 

Vous allez peut-être vous reconnaître dans l’histoire de Laurence. Son mari, débordé de travail, est très peu disponible pour elle et leur enfant. Ses attentes de temps-passé-ensemble ne sont pas satisfaites et le sentiment d’être « délaissée » est tellement douloureux qu’elle en arrive parfois à avoir des pulsions suicidaires.

La séance que nous avons faite en juillet 2024 illustre bien la manière dont s’accomplit le travail de guérison psycho-énergétique. 

Cette séance s’est déroulée en deux étapes. D’abord un travail de libération des émotions qui est décrit dans cet article, puis un revécu de naissance (grâce au Rebirth) à lire ici.

Voici le récit de cette phase de « décharge » émotionnelle (en italique). J’y ai ajouté des explications au fur et à mesure pour que tout devienne parfaitement clair pour vous (du moins je l’espère…) !

Un père absent, un mari absent

En début de séance, Laurence a déjà pris conscience qu’elle revit avec son mari exactement la même expérience que celle de son enfance : en effet son père se consacrait presque uniquement à son job. Il rentrait tard le soir en semaine. Tandis que le week end, il restait de son côté à écouter de la musique et passait peu de temps avec ses enfants.

Laurence explique qu’elle est en colère à l’égard de son père et qu’en tant que petite fille, elle trouvait que c’était « injuste qu’il ne soit jamais là, et injuste qu’il ne m’aime pas ».

S’autoriser à exprimer ses émotions

A ce stade elle est déjà donc bien consciente de le colère enfouie au fond d‘elle. Mais savoir qu’on a de la colère n’équivaut pas à ressentir cette émotion ici et maintenant.

Il va falloir établir le contact avec cette énergie émotionnelle afin de pouvoir ensuite la « vider ». 

Je l’accompagne dans cette direction et elle ressent la colère mais, dit-elle, « ça a du mal à sortir »

Il y a, chez beaucoup d’entre nous, des obstacles à l’expression des émotions (des peurs, des interdits… – je ne développe pas ce point ici car c’est un sujet en soi). 

Son et mouvement pour faire bouger l’énergie bloquée

Dans le cas de Laurence, le simple fait de constater que « ça a du mal à sortir » débloque les choses. Et elle ressent aussitôt ce qu’elle appelle des « décharges dans le corps »

Puis en imaginant son père présent en face d’elle, elle exprime sa colère par la voix et le mouvement.

Les sons comme les gestes sont des moyens – parmi d’autres – de libérer l’énergie émotionnelle bloquée. C’est un travail puissant et libérateur. 

J’utilise différentes « techniques » d’accompagnement en fonction du système énergétique de la personne. Il n’y a pas de protocole. On navigue « à vue ». 

Grâce à l’expérience que j’ai accumulée, j’ajuste ma manière d’accompagner pour aller le plus loin possible dans ce travail de libération des barrages émotionnels connus. 

Expression vraie

Puis après cette phase d’expression par la voix et le mouvement, j’invite Laurence à mettre des mots. Elle parle à son père et arrive vite à cette supplication : « Aime-moi ».

Les paroles sont de l’énergie. Si on exprime vraiment ce qu’on a « sur le coeur », librement et jusqu’au bout, l’énergie bloquée – souvent au niveau du coeur justement – se met à bouger dans notre système énergétique.

En nous focalisant sur cette expression « aime-moi », nous poussons plus loin la libération énergétique avec une technique spécifique. Alors c’est le chagrin qui arrive. 

La poursuite du travail énergétique amène le basculement caractéristique de la colère vers la tristesse. 

L’essentiel en bref :

Tout ce processus psycho-énergétique consiste à « vider » la charge émotionnelle qui s’est accumulée durant l’enfance et qui stagne au niveau de blocages dans notre système énergétique. La libération émotionnelle consiste à « aller chercher » l’énergie bloquée et à la remettre en mouvement. Le blocage se dissout, l’énergie peut à nouveau circuler librement. Or, une circulation fluide de l’énergie est synonyme de bien-être psychologique.


La séance de Laurence se poursuit. Et à travers un état modifié de conscience induit par la respiration (Rebirth), elle entre en contact avec son vécu lors de sa naissance et de sa vie intra-utérine. Mais c’est une autre histoire… que je vous raconte dans l’article suivant intitulé « Elle guérit en revivant sa naissance » !


Pour en savoir plus sur cette méthode d’accompagnement, je vous invite à lire la page : « La thérapie psycho-énergétique – Le Rebirth »

Crédits photo : Barrage en Norvège : Bjørn Kamfjord sur Unsplash

Kayak : Rune Haugseng sur Unsplash

Ce récit a été publié avec l’accord de Laurence (prénom fictif).