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Récit

Expérience vécue : respirer pour lâcher-prise

« J’ai ressenti un bien-être profond, comme une conscience qui me murmure que tout ira bien et qui fait circuler l’énergie de façon fluide dans mon corps. »

Je partage avec vous ici le récit de l’expérience vécue par Claudia durant une séance de Rebirth* en visio : c’est une belle illustration du chemin vers le lâcher-prise. Chemin que l’on peut parcourir avec l’aide de cette technique psycho-énergétique basée sur la respiration.

Ce récit vient illustrer l’article précédent intitulé « Le Rebirth : la voie royale vers le lâcher-prise » que je vous invite également à lire.

Une ‘femme forte’ en couple

Claudia est une jeune ‘femme forte’ qui assume tout. Son compagnon l’ayant quitté au cours de la grossesse de leur fils, elle a élevé seule l’enfant pendant quelques années. Marchant ainsi dans les pas de sa mère qui, aux côtés d’un époux dépressif, « faisait tout ».

Aujourd’hui en couple, elle attend de son nouveau compagnon qu’il soit « un homme avec des épaules », « le leader de la famille ». Elle constate qu’elle a pourtant du mal à lâcher le contrôle. Et qu’elle a tendance à prendre sur elle toutes les responsabilités.**

Son challenge : « lâcher-prise pour qu’il prenne sa place »

En début de séance, alors que nous évoquons ce sujet, je l’invite à sentir comment ce serait de vivre aux côtés d’un tel homme, sur lequel elle pourrait s’appuyer.

Après quelques minutes de respiration connectée et amplifiée (pratique du Rebirth), une évidence s’impose :

« Je prends conscience que c’est une posture de lâcher-prise que je dois avoir pour qu’il prenne sa place. C’est quelque chose dont je n’ai pas l’habitude. »

Son expérience du lâcher-prise : un bien-être profond et une infinie douceur

Dans cet état modifié de conscience induit par le Rebirth, quelques minutes plus tard, elle a justement accès à l’expérience du « lâcher-prise total ». Voici le récit qu’elle me transmettra quelques heures plus tard :

« J’ai ressenti un bien-être profond, comme une conscience qui me murmure que tout ira bien et qui fait circuler l’énergie de façon fluide dans mon corps. Le brouillard de ma tête fait place à un espace serein. J’ai la sensation d’être poreuse, prête à recevoir dans une infinie douceur. »

Même si ce témoignage se suffit à lui-même, je ne résiste pas à l’envie d’ajouter quelques commentaires pour montrer à quel point cette expérience est incroyablement pertinente.

DÉCODAGE 

Nous allons suivre le fil de son texte.

  • « un bien-être profond » : ce sentiment de bien-être résulte du lâcher-prise. En effet, quand les blocages lâchent, une profonde détente s’installe, accompagnée d’un sentiment de sécurité (« tout ira bien »).
  • « l’énergie circule de façon fluide » : c’est précisément l’effet du Rebirth qui est une pratique respiratoire visant à dissoudre les blocages pour que l’énergie circule librement. C’est cette fluidité énergétique qui donne un sentiment de bien-être.
  • « Le brouillard de ma tête fait place à un espace serein. » : à nouveau, la dissipation de la confusion mentale est, avec le bien-être et la détente, un effet automatique du Rebirth. En effet, quand l’énergie circule librement, cela s’accompagne d’une lucidité au plan mental.
  • « prête à recevoir dans une infinie douceur » : la fermeture/contraction énergétiques liées à la ‘femme forte’ se sont dissipées sous l’effet de la respiration. Ainsi elles ont cédé la place au principe féminin (initialement manquant) synonyme de douceur. Autrement dit, il y a un passage du principe masculin dominant (le côté yang de la ‘femme forte’) au principe féminin qui reçoit.

Ces quelques phrases écrites par Claudia sont un condensé des bienfaits du Rebirth. Et surtout ce récit montre que le Rebirth a apporté à Claudia exactement ce dont elle avait besoin.

Comme c’est toujours le cas !


* Séance réalisée en septembre 2023 en visio – prénom fictif pour préserver la confidentialité

** Autrement dit, elle reproduit dans son couple le schéma de ses parents.

Pour en savoir plus, vous trouverez d’autres articles sur le Rebirth sur ce blog.

Crédit photo : Ankush Minda sur Unsplash

Récit

Le Rebirth pour se faire respecter 

Les expériences de transformation psychologique par le Rebirth sont souvent étonnantes ! En voici une illustration à travers le récit d’une séance : une histoire de Moyen-âge, de cachot et de loup…

Avant d’entamer la pratique du Rebirth (respiration consciente, connectée et amplifiée), Marina dresse ce constat : « les autres décident de ma vie pour moi », « je ne dis pas les choses (quand je ne suis pas d’accord) ». Elle identifie à l’intérieur d’elle une « petite fille docile, soumise » qui est à l’origine de cette posture dans sa relation à sa sœur (qui est une relation d’abus).

Elle aimerait devenir capable d’affirmer son point de vue, de se faire respecter, de cesser de se soumettre à la volonté de sa sœur, de dire non…

Allongée, les yeux fermés, Marina débute la respiration connectée caractéristique du Rebirth. Très rapidement, elle ressent une pression au niveau des épaules et du cou. Sur le côté gauche de la tête elle sent la présence « d’une cagoule ».

Une vie antérieure qui détermine le présent

Une image s’impose alors à elle : elle voit un homme revêtu d’une longue robe verte avec cagoule, ceinte par une cordelette à la taille. Puis d’autres hommes apparaissent, revêtus de robes identiques. Elle évoque une congrégation au Moyen-âge.

Son corps se met en mouvement : elle agite les bras, se défend. La réalité s’impose à elle :

« Je n’ai pas le droit de parler ».

Au bout d’un moment, elle raconte : « j’ai sauvé ma vie. Je suis obligée de me convertir. Je porte la robe verte, j’ai perdu. Je suis fatiguée. Ils m’ont eue mais je n’ai pas la cagoule. Je me sens pétrifiée, immobilisée. Je ne suis pas d’accord. Ils m’ont eue. Cela dure depuis très longtemps. Ce n’est pas ma sœur qui est en jeu. Cela vient d’avant. »

Privée de voix et de la liberté d’exprimer ses talents

Marina prend un temps pour respirer à nouveau intensément. De nouvelles images émergent alors. « Je suis dans un cachot (c’est une situation que j’ai déjà rencontrée lors d’un précédent Rebirth). Je suis emprisonnée. Emmurée. Les murs sont faits de pierre blanche. Ce n’est pas dans cette vie-ci, cela fait très longtemps. C’est la même vie que celle avec les hommes habillés en vert. Ce n’est pas la misère car le château est très propre.

« On m’a empêché de parler. Je suis tenue au secret. Je sais beaucoup de choses. Je suis un homme érudit. Quelqu’un d’assez noble. Je suis un savant, j’ai beaucoup appris. » Elle se met à pleurer puis elle ajoute :

« Je suis quelqu’un de valeur »

mais « mon savoir ne sert pas les autres. On m’a mis à l’écart ».

Elle dresse un parallèle avec sa vie actuelle : « c’est un peu ce que je vis dans cette vie. Je dépends d’autres hommes qui sont différents, (alors que) j’ai plus de savoir. Je me vis comme ça. »

L’heure de la décision, du choix

Puis une autre image refait surface. Il s’agit d’une image qui était apparue au tout début de sa respiration, explique-t-elle, et qui revient : « je suis un roitelet en train de chanter sur une branche. » Elle réalise qu’elle a un choix à faire : « Je dois choisir qui je suis : soit l’oiseau, soit dans le cachot, soit (habillée) en vert. Dans quelle vie je suis ? Je n’ai pas choisi ma vie. »

Pendant un temps, elle se confronte à ces questions en silence, puis elle note que dans le cachot, elle est enfermée, que les « hommes verts » veulent l’empêcher de parler et finalement elle décide qu’elle aimerait bien être le petit oiseau qui chante. Car « l’oiseau s’exprime ».

L’oiseau et le loup

Elle devient alors l’oiseau qu’elle perçoit comme fragile, avec une gorge rouge dilatée, souffrante.

« Je suis l’oiseau. Il y a une bagarre (au niveau de la gorge). Il y a un loup dans la gorge qui veut sortir. En fait j’ai un loup en moi ». Elle émet des grognements.

« Je suis un loup en fait, je le ressens bien, une grosse gueule, quatre pattes, ça mange des proies. Mon cerveau n’est pas d’accord car un loup c’est cruel. J’ai un peu peur de m’affirmer en tant que loup. »

La renaissance, enfin !

Alors elle se met à gémir longuement. « J’accouche du loup. J’ai envie de sortir, j’en ai assez de me cacher. J’étais obligée de me cacher. Maman, laisse-moi sortir. Je voudrais m’excuser de sortir. Je suis en train de demander l’autorisation. J’ai conscience d’être un loup. Mon père est exceptionnellement fort ».

Elle pousse un hurlement.

« Je demande l’autorisation. Mais il ne faut pas demander l’autorisation. »

Elle hurle à nouveau longuement ; à un certain moment, la tonalité de ses cris change, sa voix devenant affirmée, grave et puissante. « J’y suis presque. C’est moi qui décide de sortir ».

‘L’accouchement’ est un peu long, elle crie fort, longuement, et finalement : « ça y est. Je suis un bébé. Le loup est à côté. »


Quelques éclairages en complément pour comprendre ce récit :

1 – Dans le déroulement de la séance, on voit clairement la magie du Rebirth qui opère :

  • Avec au départ, dans la scène avec les hommes en vert, l’impossibilité de parler, d’être soi-même (elle doit se convertir).
  • Puis, dans la scène du cachot, elle prend conscience de sa valeur, elle se voit comme une personne qui détient une connaissance précieuse.
  • Finalement elle réalise qu’elle doit choisir, soit de continuer à se taire, soit de rester au fond du cachot, sans dévoiler ses talents, soit de s’exprimer, de prendre sa place (l’oiseau qui chante). Elle choisit de s’exprimer.
  • C’est là qu’on rentre dans la phase finale d’émergence du nouveau. Le loup (symbole de force ?) entre en scène. Ce n’était donc plus une petite fille soumise et cachée mais un loup qui naît. C’est une re-naissance, un « Re-birth », où l’affirmation de sa volonté (je ne demande pas l’autorisation, c’est moi qui décide) et de sa puissance se déploient.

2 – On peut observer aussi que très rapidement, l’intensification de la respiration rend tangible un blocage au niveau des épaules et de la gorge : zone émotionnelle et de l’expression (émotions et expression retenues). Blocage qui correspond au sujet que Marina souhaite traiter. Dans la dernière phase du Rebirth, il y a une libération de ce blocage à travers l’énergie de la voix. Ce faisant, la pratique du Rebirth restaure la fluidité de la circulation énergétique, qui est synonyme de bien-être psychique et de vitalité.


* Récit publié avec l’autorisation de la personne – séance de Rebirth réalisée à mon cabinet en août 2023 – nom fictif pour préserver la confidentialité.

Crédit photo : Photo de Hans Veth sur Unsplash


Pour en savoir plus sur le Rebirth, vous trouverez sur ce site :

Couple

10 conseils pour en finir avec les disputes

Votre couple s’effiloche au fil des disputes ? Rétablir l’harmonie n’est pas un rêve utopique. Voici la marche à suivre sous la forme de 10 conseils.

Dans un précédent article intitulé « La cause cachée des disputes », nous expliquons le mécanisme qui déclenche un conflit. Il peut être utile d’en prendre connaissance pour bien comprendre les conseils qui suivent.

Stratégie n°1 : Anticipez

Conseil 1 : Repérez ce qui déclenche en vous une réaction forte et désagréable à l’égard de votre compagnon•e (vous trouverez des exemples en fin d’article)(1). Ainsi vous pouvez identifier les « situations à risque ».

Conseil 2 : Évitez de vous retrouver dans de telles situations à risque (c’est évident, je sais, mais qui y pense ?!). Prenez toutes les mesures possibles en ce sens. Soyez créatif•ve ! Associez votre conjoint•e à ces ‘mesures de prévention’ en lui expliquant ce qui se jouerait pour vous si une telle situation se produisait. Il devient alors un•e allié•e.

Conseil 3 : Si, toutefois, les conditions déclenchantes surviennent, soyez particulièrement en alerte !

Conseil 4 : Repérez rapidement – si possible en temps réel – quand votre blessure(2) s’active, c’est-à-dire quand apparaît une émotion douloureuse (de colère, tristesse, honte ou peur). (La pratique de la méditation facilite cette étape car elle développe la vigilance, la capacité d’observation, de présence à soi.)

Engagez-vous immédiatement dans les étapes suivantes.

Stratégie n°2 : Agissez en temps réel pour éviter la dispute

Conseil 5 : Quand votre blessure s’active, n’accusez pas l’autre, prenez la responsabilité de votre état intérieur, abstenez-vous – autant que possible ! – de laisser s’exprimer vos émotions à l’égard de votre compagnon•e.

(Précision : vous ne bloquez pas les émotions elles-mêmes, mais seulement leur expression extérieure. Dans le point 7, vous allez voir que les émotions sont les bienvenues.)

Conseil 6 : Si nécessaire, changez de pièce ou allez faire un tour pendant la durée du processus d’auto-accompagnement (point 7). Et ceci, après avoir expliqué à votre compagnon•e que vous avez besoin d’un peu de temps pour faire face à une réaction émotionnelle(3).

Conseil 7 : Procédez à un auto-accompagnement.

L’objectif de cette étape est que la vague réactionnelle se dissipe aussi vite qu’elle a émergé, sans laisser de trace.

Adoptez une posture intérieure accueillante et bienveillante à l’égard de la part de vous blessée qui réagit. L’attitude juste est de respecter cette manifestation normale de la vie, en prenant autant de recul que possible.

1er aspect : Laissez la vague émotionnelle vous traverser (c’est simplement un épisode énergétique), en vous aidant de la respiration si nécessaire (respiration lente et profonde ; en cas de colère pratiquez de fortes EXpirations).

Vous trouverez tout le savoir-faire pour gérer une vague émotionnelle dans l’article « Angoisse : comment retrouver (vite !) le bien-être » – la marche à suivre est la même quel que soit le type d’émotion.

2ème aspect : Ne croyez pas l’histoire qui se raconte dans votre tête, c’est-à-dire les commentaires, les interprétations au sujet de ce qui vient de se passer. N’alimentez pas ce train de pensées.

La lecture de l’article « N’en faites pas une histoire personnelle » va vous aider à maîtriser ce stade.

Lâchez le bavardage mental douloureux, tout simplement en portant votre attention sur autre chose (par exemple vous pouvez compter vos respirations).

3ème aspect : Voyez votre réaction comme un mécanisme égotique automatique facultatif. Si possible lâchez l’identification à toute cette histoire et l’identification à l’égo qui croit cette histoire (perspective non duelle).

Vous pouvez lire à ce propos l’article « Nos problèmes sont facultatifs ».

Ressource disponible éventuellement : si cette étape 7 vous semble un peu difficile à maîtriser, vous pouvez en faire l’apprentissage en séances de sorte qu’ensuite vous pourrez réaliser seul•e ce processus, autant de fois que nécessaire.

L’un de mes objectifs en tant que thérapeute(4) est justement de transmettre ce savoir-faire aussi largement que possible pour que la paix s’installe à l’intérieur de chacun et dans les relations.

Conseil 8 : Partagez votre vécu avec votre compagnon•e (au moment opportun !). Cela approfondira le lien entre vous.

Stratégie n°3 : Supprimez les causes des disputes à l’intérieur de vous

Conseil 9 : Investiguez des situations récentes de difficulté relationnelle pour identifier vos croyances négatives(4), et votre blessure maîtresse(2).

Conseil 10 : Idéalement, dissolvez vos croyances et guérissez votre blessure. Lorsque ce travail est accompli, il n’y a plus de réactivité dans ces mêmes situations. Donc pas de dispute !

Ces étapes 9 et 10 correspondent à un travail plus en profondeur pour lesquelles vous pourriez ressentir le besoin d’être accompagné•e. Quelques séances souvent suffisent pour fortement réduire la réactivité.

Besoin d’éclaircissements sur ces 10 conseils ? Vous pouvez m’adresser vos questions ici. Je vous répondrai avec plaisir.


(1) Exemples de situations qui déclenchent votre réaction : vous vous énervez…

  • quand il/elle vous fait un reproche (ou plus exactement : quand vous avez l’impression qu’il/elle vous fait un reproche) ;
  • quand il/elle est en retard sans prévenir ;
  • quand il/elle continue à regarder son téléphone alors que vous lui parlez ;
  • quand il/elle ne fait pas ce que vous lui avez demandé ; etc.

(2) Blessures maîtresse : l’humiliation, l’abandon, l’impuissance, la trahison, le rejet, l’insécurité, l’injustice.

(3) Ainsi vous prenez soin de l’autre en évitant qu’il se sente abandonné, rejeté, incompris ou autre, autrement dit qu’il souffre de votre réaction.

(4) Plus d’informations sur mon accompagnement thérapeutique ici

(5) Exemples de croyances négatives : je ne mérite pas d’être aimé, je suis nul, je ne peux faire confiance à personne, je dois être parfait, je ne vais pas m’en sortir, je suis seul…


Crédit photo : Priscilla Du Preez on Unsplash

Couple

La cause cachée des disputes

Comment sortir de l’engrenage des disputes dans votre couple ? Je vous propose une immersion au cœur du mécanisme qui sous-tend les disputes. Ce voyage vous ouvrira la porte des solutions qui s’offrent à vous pour désamorcer les conflits*. 

Pour vivre une relation de couple dépourvue de dispute (oui, c’est possible !), il faut d’abord comprendre d’où proviennent les conflits.

Pourquoi votre conjointe a-t-elle réagi si fort lorsque vous lui avez gentiment fait remarquer qu’elle avait oublié de jeter la poubelle en partant au travail ? Pourquoi votre conjoint a-t-il boudé toute la soirée alors que vous aviez seulement 10 minutes de retard à votre rendez-vous ? Pourquoi, à votre tour, vous êtes-vous laissé•e emporter par une réaction qui a déclenché une dispute ? Autant de questions qui laissent perplexes la plupart d’entre nous !

Une fois que le mécanisme qui engendre les disputes est clair dans notre esprit, les différentes stratégies possibles pour les éviter deviennent évidentes et nous les développerons ensuite*.

Donc regardons d’abord comment s’enclenchent les disputes.

Le cercle vertueux dans le couple

Potentiellement toute relation de couple peut être harmonieuse !

La relation fonctionne alors tel un « cercle vertueux » où chacun apporte à l’autre exactement ce dont il a besoin : de la sécurité, de l’amour, de l’accueil, du respect, de la confiance, de la valorisation, du soutien, du réconfort, de la compréhension… Et cela, naturellement et sans effort !

Si vous êtes familier avec le concept d’enfant intérieur, on peut dire qu’alors il y a une interaction positive et nourrissante entre la part adulte de l’un et l’enfant intérieur de l’autre ; et réciproquement.

La part adulte de l’un prend soin de l’enfant chez l’autre en lui apportant ce dont il a besoin, compte tenu de sa blessure spécifique : si l’enfant intérieur de l’homme a souffert d’humiliation lorsqu’il était petit et porte donc encore cette blessure aujourd’hui, la part adulte de la femme lui apporte ce dont il a besoin, à savoir un regard toujours bienveillant, l’impression d’être apprécié tel qu’il est, par exemple.

La dispute : un symptôme

La présence de disputes est un symptôme qui révèle qu’au niveau sous-jacent, un mode de fonctionnement différent de ce « cercle vertueux » est en train d’opérer.

Si une petite phrase insignifiante – ou un comportement anodin – a mis le feu aux poudres, c’est parce que cette parole a touché l’autre « là où cela fait mal ».

Généralement, on ne voit que les paroles et les actes, sans avoir la moindre idée de ce qui cache ‘dessous’, à savoir des blessures qui sont touchées, provoquant une douleur psychologique.

Une réaction de défense

Ainsi s’enclenche un mécanisme en trois étapes :

  • Confronté à telle parole ou tel comportement de B, l’enfant intérieur de A est blessé.
  • Cela provoque chez A une réaction automatique qui vise à protéger la part blessée de A. Cette réaction peut prendre des formes diverses – colère / agressivité, fuite, revanche (petite phrase humiliante ou coupure du lien par éloignement par exemple), etc.
  • Bien souvent, cette riposte atteint la part blessée de B, suscitant sa réaction en retour. On rentre alors dans un cercle vicieux.

C’est l’engrenage de la dispute. (Je donne un exemple concret un peu plus loin.)

La relation devient alors source de souffrance. Au lieu d’être un espace de sécurité, le couple devient un ring où deux égos se confrontent et agissent comme un « bourreau » l’un à l’égard de l’autre. Alors même qu’au départ, on n’a aucunement l’intention de blesser l’autre (dans la plupart des cas).

Mélissa et David : deux blessures face à face

Pour éclairer cela, prenons un exemple concret.

Mélissa attend David qui doit garder leur enfant pendant qu’elle va chez le médecin. David rentre à la maison en retard par rapport à l’heure convenue. Ce retard réactive en elle sa blessure maîtresse centrée sur la croyance : « je ne suis pas importante ». Avec la vague émotionnelle qui en résulte.

Bien que contrariée, Mélissa prend sur elle, gère son état intérieur aussi bien que possible et ne dit rien (pour éviter une dispute). Mais aux yeux de David, son attitude véhicule le message « on ne peut pas compter sur toi ». Ce reproche implicite touche chez David un point très douloureux : il se sent nul du fait qu’il ne réussit pas à être fiable. Et cela suscite en lui un sentiment de désespoir.

Deux blessures face à face. Et malgré l’amour, ils se font souffrir mutuellement.

Heureusement, cela est évitable.

Voie royale vers l’épanouissement

La première étape consiste à apprendre à gérer la situation lorsque les signes avant-coureurs d’une dispute potentielle apparaissent. Pour ce faire, je propose un savoir-faire dans l’article « 10 conseils pour en finir avec les disputes ».

La voie royale pour sortir de la spirale des disputes reste la thérapie – et il n’est pas nécessaire d’y consacrer des années pour que les choses bougent. Une fois nos blessures guéries et nos croyances négatives dissoutes (même en partie), les déclencheurs antérieurs ne suscitent plus de réaction émotionnelle en nous (ou seulement une mini réaction). Pas de réaction, pas de dispute – et on s’épanouit au sein du couple.


* Les solutions sont traitées dans l’article « 10 conseils pour en finir avec les disputes ».

Crédit photo : Photo by Steve Smith on Unsplash

Relations

Renoncer à avoir raison

Nous sommes très attachés à nos opinions et, pour les défendre, nous sommes prêts à nous disputer avec les autres. Pourquoi un tel comportement est-il si répandu ? Il suffirait que nous cessions de penser que nous avons raison pour insuffler de la paix dans nos relations. Et c’est à portée de la main !

Temps de lecture : 4 minutes

 « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».

Ce proverbe est bien connu ; pourtant, à l’évidence, nous n’en avons pas intégré la sagesse.

Au fil de l’histoire, une multitude d’opinions qui semblaient incontestables ont été balayées. Par exemple, la certitude que « la terre est au centre de l’univers »…

En théorie, nous pouvons admettre que les idées auxquelles nous croyons dur comme fer se révèleront absurdes dans un siècle, ou dans 10 ans. Ou peut-être même dans quelques mois !

Cependant, cela ne nous empêche pas de continuer à nous battre au nom de ces opinions sous le prétexte que nous avons raison. Et à traiter d’imbéciles – dans le meilleur des cas ! – ceux qui ne partagent pas notre point de vue.

Des conflits d’opinions : partout et tout le temps !

Ce phénomène paradoxal existe dans tous les domaines de la vie, au plan individuel comme au plan collectif. Il est à l’origine de bien des conflits – et non des moindres, comme les guerres de religion ou les révolutions.

Il est aussi à l’origine des disputes interpersonnelles. Comme celles des couples qui se sont récemment entredéchirés en raison de leur opposition sur la fameuse question du vaccin.

Même scénario à l’intérieur de nous où des parts de nous, ayant des avis opposés, bataillent, et créent ce qu’on appelle un conflit intérieur.

Face à ce phénomène qui semble aussi universel qu’inexorable, deux questions se posent :

  • Les divergences d’opinion entraînent-elles nécessairement des conflits ?
  • Est-il possible de sortir de cet engrenage ?

Je vous invite à prendre quelques instants pour examiner cela.

Distinguer ‘avoir une opinion’ et ‘avoir raison’ 

Jusqu’ici, nous avons assimilé deux postures, et il est temps de les distinguer. Car c’est une chose d’avoir une opinion, cela en est une autre d’avoir raison

Si j’ai une opinion et que l’autre en a une différente, je peux accepter cette différence ; alors je l’écoute et nous pouvons en discuter en essayant de nous comprendre.

Par contre, si j’ai une opinion et en plus j’estime que j’ai raison, cela implique nécessairement que l’autre a tort si son opinion diffère de la mienne. Donc cela me met dans une posture de fermeture à ses arguments, de non écoute, et de supériorité. 

Contraction ou ouverture

Nous pouvons sentir physiquement / énergétiquement la contraction, le raidissement, la fermeture, le refus, qui se produisent au moment où nous passons de ‘j’ai une opinion’ à ‘j’ai raison’.

A l’inverse – et c’est sans doute plus facile à ressentir dans ce sens – on peut ressentir une détente, une ouverture qui arrive lorsqu’on décide de ne plus se battre pour une opinion, mais au contraire d’accepter que l’autre pense autrement.

On l’aura compris, c’est ‘avoir raison’ qui produit les conflits, tandis que ‘avoir une opinion’ est neutre de ce point de vue.

L’égo : s’opposer pour exister

Alors, s’il est tellement néfaste – et absurde comme nous l’avons vu plus haut – de prétendre avoir raison, pourquoi cette attitude est-elle aussi universelle ?

Parce que ‘avoir raison’ fait partie des mécanismes automatiques de l’égo. Autrement dit, si on n’y prête pas garde, on va automatiquement se positionner en mode « j’ai raison ».

L’égo se renforce chaque fois qu’il s’oppose aux autres.

L’égo, c’est-à-dire ce qui nous donne le sentiment d’exister en tant qu’entité séparée, a besoin de… séparation pour exister !  

Et cela prend un nombre infini de formes. Notamment l’opposition :

  • D’abord : MOI / MON opinion, versus l’autre / SON opinion.
  • Et ensuite : mon opinion qui est la bonne, versus l’opinion de l’autre qui n’est pas valable.  
Une simple pensée qui devient MON opinion

Le stade de ‘j’ai une opinion’ est déjà en lui-même un processus égotique (donc qui crée une séparation avec l’autre). Que se passe-t-il ?

Au départ il y a une pensée qui circule dans le champ de la conscience ; pensée dont le mental / l’égo s’empare, qu’il s’approprie comme si c’était la sienne. Il s’attache à cette idée, en même temps qu’à l’idée qu’il y a un individu – lui-même – qui possède cette pensée.

On peut parfaitement observer ce mécanisme et le déconstruire. En temps réel ou a posteriori. C’est ce qu’apporte la perspective de la thérapie non duelle.

Ce stade de l’opinion n’engendre pas en lui-même de conflit. Par contre, dès lors que l’attitude ‘j’ai raison’ s’y ajoute, le conflit n’est jamais très loin !

Repérer la posture ‘avoir raison’ pour qu’elle lâche

Or on a affaire à un engrenage qui s’enclenche très vite. Si l’on n’est pas conscient de ce qui se passe, on est embarqué dans cet automatisme inévitablement. D’où l’importance de prendre du recul et d’observer finement ce qui se déroule à l’intérieur de nous*.

Si l’on veut que la contraction ‘avoir raison’ se dissolve, il suffit d’observer le vécu intérieur* et de repérer ainsi quand elle s’active, en posant l’intention qu’elle lâche.

Quand cette posture ‘j’ai raison’ lâche, il y a une impression d’ouverture, de neutralité paisible qui s’installe.

Une impression de basculement dans quelque chose de plus spacieux, plus libre, fluide.

Rêvons un peu…

Cela peut paraître utopique d’imaginer un monde où plus personne ne se battrait sous prétexte d’avoir raison.

Un monde où on accepterait les divergences d’opinion comme une richesse. Où on tendrait vers la concertation et éventuellement la co-création, plutôt que vers l’affrontement. Où on dépasserait la loi des polarités pour activer une troisième dimension plus élevée.


* Je vous invite à télécharger l’e-book « Découvrir son vécu intérieur » ici.

A lire également sur ce thème : Vaccinés – non vaccinés : cohabiter en paix. Ces deux articles se complètent.

Crédit photo : Photo by Lee 琴 on Unsplash

 

Relations

Vaccinés – non-vaccinés : cohabiter en paix

Pas facile aujourd’hui d’avoir une discussion paisible entre vaccinés et non-vaccinés. Comment éviter les disputes au sujet de la vaccination et autres mesures sanitaires ?

En cette période de crise sanitaire, les familles ou groupes d’amis où se côtoient personnes vaccinées et non vaccinées ont un défi spécifique à relever : celui de cohabiter… paisiblement !

Pourquoi le sujet de la vaccination déclenche-t-il autant de disputes entre personnes qui a priori s’entendent plutôt bien en temps normal ? Est-il possible de préserver l’harmonie ?

Avoir raison

Regardons ce qui se passe au moment de la discussion.

Nous nous sommes faits une opinion bien étayée sur la question de la vaccination par exemple. Lorsque nous engageons la discussion avec une personne qui a un avis opposé, nous pensons bien sûr que nous avons raison et que l’autre a tort.

Penser avoir raison est un mécanisme automatique de l’égo. Cette posture est forcément là à partir du moment où le mental gouverne. L’étape suivante étant : ‘je vais te prouver que j’ai raison et que tu as tord’.

Toutefois, c’est un automatisme que l’on peut tempérer en écoutant son cœur. Car le cœur induit le respect de l’autre, l’amour de l’autre (quelles que soient ses opinions), la tolérance, l’empathie, l’acception… Et surtout l’envie d’harmonie.

Un sujet explosif

Un désaccord sur une question bégnine – comme « va-t-il pleuvoir aujourd’hui ? » – ne va pas dégénérer en dispute (en général !). Par contre, le sujet de la vaccination est explosif. Pourquoi est-il si difficile d’en discuter paisiblement ?

Ce sont les émotions sous-jacentes qui électrisent le débat. Et surtout la peur : la peur d’être malade, de mourir, ou la peur qu’un proche qu’on aime tombe malade, la peur de difficultés financières, etc.

Sentiment d’insécurité, d’impuissance, d’injustice…

Outre la peur, ce sujet de la vaccination déclenche souvent de la colère. Ces réactions émotionnelles sont propres à chacun. Car la manière dont nous réagissons est dictée par notre structure psychologique (évidemment !), donc par nos points sensibles.

C’est pour cela que certaines personnes s’insurgent actuellement contre la perte de liberté alors que d’autres ne sont pas dérangées par cela. Tandis que chez d’autres, la frustration et la colère vont être alimentées plutôt par le sentiment d’impuissance face aux décisions des autres qui impactent leur vie. Ou par le sentiment d’être victime d’une injustice. Etc.

Comme dans n’importe quelle situation de vie, on perçoit et interprète ce qui se passe autour de soi à travers les lunettes de nos blessures intérieures et on projette sur le monde extérieur cette perception.

Prendre soin de la partie blessée en nous

Ce sujet de la vaccination a le don ‘d’appuyer fort là où ça fait mal’ !

Donc de susciter des réactions fortes qui sont une tentative inconsciente de protéger, au fond de nous, la partie de nous blessée*.

Dès lors qu’on repère ce mécanisme à l’œuvre à l’intérieur de soi, on peut prendre soin de cette partie blessée et ainsi désamorcer la réaction émotionnelle. A l’extérieur, la situation est ce qu’elle est – un virus qui circule, des campagnes de vaccination, un passe sanitaire, etc. -, mais à l’intérieur l’ambiance est pacifiée. Et nos relations aux autres aussi.

Peut-être êtes-vous en train de vous demander : « Prendre soin de la partie blessée, ok, comment fait-on ?».

Des mesures concrètes

Prenons un exemple très courant aujourd’hui. Si on identifie que la blessure activée correspond à un manque de sécurité, on va poser des actes concrets pour se rassurer, pour créer une atmosphère intérieure de sécurité.

Cela peut passer par un dialogue intérieur (l’adulte rassurant son enfant intérieur) – si on est familier avec cette pratique.

Et – cela va vous sembler évident – il est important de prendre aussi des mesures concrètes qui vont rétablir un environnement personnel sécurisant. Comme de diminuer son exposition aux informations anxiogènes. Et peut-être est-il aussi nécessaire de changer certaines habitudes quant aux lieux que l’on fréquente, ou de prendre des dispositions pour prévenir d’éventuelles difficultés financières.**

Réorienter l’énergie

Pour illustrer le changement de perspective que je viens d’évoquer, voici l’exemple d’une personne que j’accompagne et qui n’a plus le droit d’exercer son activité libérale de soignante en raison des mesures anti-covid. Pleine de colère tous ces derniers mois, elle s’est abondamment disputée avec son entourage. A la fin d’une séance récente, elle a conclu par ces mots :

« Il est temps que j’arrête de perdre mon énergie à lutter et que je pense à moi, que j’utilise cette énergie pour rebondir [en l’occurrence, envisager une reconversion] ».

Choisir un sujet plus léger !

Dès lors que nous avons désamorcé ainsi nos peurs et colères en prenant soin de nous, nous pouvons discuter du sujet de la vaccination en restant serein. Faire la paix à l’intérieur pour engendrer la paix à l’extérieur.

Cependant, en fin de compte, ne vaut-il pas mieux orienter la conversation vers un sujet moins sensible et… plus joyeux ! 


* Par exemple la part qui ne se sent pas en sécurité, qui se méfie de tout et de tout le monde, la part qui souffre du manque de liberté, etc.

** Même démarche si la difficulté ressentie concerne la restriction des libertés. Par exemple, on peut se focaliser sur les domaines de liberté existants, en profiter davantage et s’en réjouir (substituer la gratitude à la colère).

Autre article complémentaire lire également sur ce thème : Renoncer à avoir raison

Crédit photo : Stephan Eickschen on Unsplash

Relations

N’en faites pas une affaire personnelle

Éviter les conflits est possible. A travers un exemple vécu, sont expliquées ici les étapes à suivre. C’est tout simple et en même temps révolutionnaire !

Partons d’un épisode de vie évoqué en séance*. Cécile n’en peut plus… Pour la nième fois, son employée ne tient pas compte des instructions qu’elle lui a données. C’est à sa guise que Mathilde positionne la nouvelle collection de vêtements dans le magasin. En colère, Cécile lui lance : « si vous n’aimez pas la façon dont je dirige la boutique, vous pouvez prendre la porte », et une dispute s’ensuit. Ce scénario se répète depuis des années.

J’aimerais aborder ici cet épisode sous deux perspectives complémentaires. La première vous est sans doute déjà familière. Mais prenons un instant pour la revisiter.

Pour un fait, beaucoup d’interprétations possibles

Pourquoi cette situation met-elle Cécile hors d’elle ? Car elle a l’impression que Mathilde ne la respecte pas.

Cette perception n’est qu’une interprétation des actes de Mathilde. S’il y avait à sa place une autre patronne,

  • elle verrait là peut-être une remise en question de ses compétences : « Mathilde pense qu’elle sait mieux que moi. Pour qui se prend-elle ? ».
  • Ou bien elle comprendrait la situation comme une prise de pouvoir par Mathilde : « Ah, elle veut décider à ma place, et peut-être même prendre ma place. »
  • Ou encore, elle prendrait Mathilde pour une imbécile qui « n’est même pas capable de suivre des instructions simples ».

Au-delà des faits purs et durs, à savoir que Mathilde ne met pas les vêtements aux emplacements indiqués, s’ajoute toute une couche d’interprétation qui dépend de la personne confrontée à ces faits.

S’en tenir aux faits, ne pas interpréter

Ce sont nos croyances – reflets de nos blessures – qui agissent comme un prisme déformant et génèrent nos interprétations. Autrement dit, nos interprétations nous parlent de nous-mêmes, pas de l’autre. Elles sont comme un voile sur la réalité. Un voile qui entretient le mal-être psychique.

Il importe donc de distinguer la réalité (les faits), de ce qui relève de l’interprétation. On peut alors voir nos interprétations comme des interprétations, c’est-à-dire comme des pensées qui n’ont comme seul intérêt… que de nous faire souffrir !!**

L’autre ne choisit pas son comportement

Il y a une seconde perspective qu’il est fructueux de prendre en compte. C’est que l’autre est lui aussi piégé dans un engrenage ‘croyance – pensées – émotions – actions’ ! Les mécanismes égotiques sont universellement partagés !***

Lorsque Mathilde adopte un comportement qui contrarie Cécile, ce sont ses propres conditionnements psychologiques qui sont à l’œuvre :

  • Il se peut qu’elle ne supporte qu’on lui donne des ordres et se rebelle contre toute forme d’autorité.
  • Autre possibilité : elle se dit peut-être qu’elle sait mieux que les autres comment agencer la boutique.
  • Ou bien elle mène sa tâche en laissant libre cours à l’inspiration du moment, tout en considérant les instructions comme secondaires. Etc., etc. !
Il ne s’agit pas d’une affaire personnelle

Cécile a en face d’elle une personne qui ne respecte pas les instructions. Ce ne sont pas ses instructions à elle que Mathilde ne respecte pas, mais les instructions en général. Il n’y a rien de personnel là-dedans.

On a tendance à tout ramener à soi, et à voir les comportements des autres comme quelque chose qui nous vise personnellement. Ce n’est pas le cas. Car ce qui est là en face de nous, c’est juste une personne en train d’agir – ou réagir – de manière automatique (et inconsciente) à une situation qu’elle interprète à travers le filtre de ses croyances. Nous jouons juste un rôle de catalyseur.

Juste un problème ‘technique’ à régler

En intégrant cette perspective, on aborde les situations relationnelles, notamment les désaccords, non pas sous un angle personnel / émotionnel, mais sur un plan – disons ­‘technique’ (ou parfois éthique).

Pour Cécile, une fois qu’elle supprime ainsi toute implication personnelle, la question qui se pose à elle est alors : « comment gérer une employée qui ne respecte pas les instructions qu’on lui donne ? » Il y a juste un problème ‘technique’ à traiter. Comme la sphère émotionnelle n’est pas engagée, Cécile dispose de toutes ses ressources intellectuelles et créatives pour trouver une solution.

C’est alors beaucoup plus simple et confortable…


* Adapté pour des raisons de confidentialité

** Bien sûr la thérapie aide à ce niveau-là en identifiant les interprétations, les croyances à l’œuvre et les blessures dont elles résultent, et en apportant une guérison. Cet aspect est développé dans d’autres articles.

** Vu sous une perspective non duelle, il y a un seul égo, un Ego Un, qui s’exprime dans ce qui apparaît comme des individus séparés.

Crédit photo : Photo by Sophie Turner on Unsplash

Connaissance de soi

Voyage au pays intérieur

Les vacances sont l’occasion idéale pour partir en voyage à la découverte de votre monde intérieur. Un voyage enrichissant et qui vous réserve des surprises à coup sûr.

Si le cœur vous en dit, je vous propose d’explorer jour après jour ce qui se passe à l’intérieur de vous. Et d’en prendre note à la fin de chaque journée, comme le font les explorateurs !

Mais vous vous demandez peut-être quoi observer et comment vous y prendre ? Je vais vous donner quelques conseils et outils pour cela. En particulier un canevas pour la rédaction quotidienne de votre journal (à télécharger en bas de cette page).

Tout au long de la journée, du réveil au coucher, votre état intérieur évolue. Un moment vous êtes gai(e), puis boudeur(se), ou triste, amoureux(se), contrarié(e), enthousiaste, paisible… Les circonstances extérieures changent sans cesse et votre atmosphère intérieure s’en fait l’écho, d’une manière ou d’une autre.

Il est impossible d’être en permanence conscient de son vécu intérieur lorsqu’on débute ce genre d’exercice. En revanche, il est parfaitement possible d’observer sa réaction à tel ou tel événement, donc un certain nombre de fois dans la journée.

Une fois que vous avez constaté que, dans telle circonstance, une réaction nette était perceptible en vous, vous pouvez observer en détails les « symptômes » physiques de votre état intérieur. Puis vous pouvez vous interroger : qu’est-ce qui me rend ainsi (par exemple énervé(e) ou serein(e) ? Pour quelle raison est-ce que je réagis de cette manière dans cette situation ?

Ce petit exercice, anodin en apparence, peut avoir un impact énorme.

Au lieu d’être vaguement (ou pas du tout) conscient de ce qui se passe en vous, au lieu de seulement sentir par ci par là que « ça ne va pas » ou « je suis au top » ou « je me suis mis(e) en colère », le baromètre intérieur que vous installez ainsi vous donne des renseignements beaucoup plus riches. Et ces informations vont vous permettre de prendre le pilotage de votre vie, d’instant en instant.

En découvrant tout ce qui se passe en vous en permanence, vous allez bien sûr avoir l’impression de mieux vous connaître, et de vivre une vie plus riche, plus intéressante, plus nourrissante.

Concrètement, voici ce que je vous propose. Grâce à la fiche intitulé « Canevas pour la rédaction de votre journal » que vous pouvez télécharger en bas de cette page, vous disposerez des indications nécessaires pour prendre note dans votre carnet personnel* de ce qui s’est passé durant votre journée.

Pour vous aider dans la découverte de vos ressentis et de vos pensées, vous disposez aussi du livre « Découvrir son vécu intérieur » qui est téléchargeable gratuitement ici. Après l’avoir téléchargé, vous recevrez en prime un fascicule d’exercices pratiques, par mail deux jours plus tard.

Je vous souhaite de bien mettre à profit l’été pour mieux vous connaître. Bon voyage à la rencontre de vous-même !

 

Téléchargez le canevas pour la rédaction de votre journal  :

 

* A acheter de toute urgence si vous n’avez pas encore de journal !

Art d'être

A la source de la détente

Pour éviter d’accumuler des tensions, ne suffirait-il pas de remplacer les combats intérieurs permanents par une attitude diamétralement opposée à nos comportements habituels, à savoir par l’acceptation de nos imperfections et de l’inconfort ? Une méthode anti stress révolutionnaire !

La lutte contre le stress et la relaxation sont devenues des préoccupations omniprésentes. Je vous propose de mettre le focus ici sur une facette de cette problématique, à travers une approche assez différente de celles que l’on rencontre généralement.

csm_rencontres-danse-aerienne_1761c7a02eAu quotidien, notre corps emmagasine des tensions, se raidit et devient même parfois douloureux, au niveau des épaules ou du dos en particulier. Même si nous consacrons 2 heures par jour au yoga ou à la danse (aérienne par exemple !), même si nous nous offrons régulièrement un massage, la détente et le soulagement ainsi obtenus ne sont que partiels ou temporaires. Tant que la cause des tensions reste présente, elle les restaure inéluctablement.

 

Réaction automatique face à la contrariété

Qu’est-ce qui nous empêche de rester détendu ? Et en élargissant un peu la perspective : qu’est-ce qui nous empêche d’aborder les événements de notre vie de manière légère et sereine ? Voici deux questions qui me semblent essentielles et que je vous invite à méditer…

Pour apporter un élément de réponse, je vais d’abord partager avec vous un petit événement de ma vie qui risque de vous paraître sans rapport apparent… Du moins au premier abord…

Quand je me lève le matin après une nuit trop courte, j’ai constaté que ce manque de sommeil devient un sujet obsédant pour moi. Si je laisse mon esprit incontrôlé, c’est-à-dire en pilotage automatique, mes pensées se focalisent sur cette préoccupation : « zut, je vais être fatiguée aujourd’hui, cette journée va être ratée, je vais avoir l’esprit embrumé pendant mes séances alors que je devrais être hyper réactive, je déteste ne pas avoir les idées claires, et puis je ne vais pas pouvoir me coucher de bonne heure ce soir et cela va être encore pire demain, etc., etc. ».

 

Choisir l’attitude opposée : j’accepte

sommeilCe genre de pensée va émerger à tout moment de la journée, et m’envahir si je n’y prête garde. Et en fin de compte la journée sera effectivement mauvaise, mais cela résultera davantage de ces pensées négatives que du manque de sommeil ! Car il y a d’une part la réalité – le manque de sommeil -, d’autre part l’interprétation que mon esprit colle sur cette réalité – à savoir que c’est très ennuyeux et préoccupant.

Imaginons que, face à cette situation, j’adopte une attitude intérieure diamétralement opposée : au lieu de pester contre cette cause d’inconfort indéniable, de refuser qu’il en soit ainsi, supposons que je l’accepte : « Assurément je n’ai pas assez dormi. Bon ! Je vais probablement ne pas être très en forme et je ne vais pas donner le meilleur de moi-même en séance ; c’est comme ça aujourd’hui ; je vais faire avec ; ce n’est pas la fin du monde… »

 

L’ambiance intérieure devient positive

Le résultat de ce changement d’attitude est spectaculaire. D’abord, la situation apparaît beaucoup moins grave, et la préoccupation disparaît instantanément puisque j’ai décidé de « faire avec », d’accepter que la journée ne va pas être au top. Ensuite les pensées relatives à ce sujet ne sont plus obsédantes, car j’ai décidé de ne pas accorder d’importance à ce soi-disant « problème », j’ai lâché l’attachement à ce problème. Et de facto l’inconfort est bien moindre, le parfum intérieur durant cette journée devenant même tout à fait positif.

Et il peut même s’avérer que cet état a priori défavorable ait des « avantages secondaires ». Par exemple, si une personne, en séance ce jour-là, me parle de ses insomnies et du malaise qu’elle ressent en conséquence, je serais parfaitement à même de la comprendre et de l’accompagner avec une douceur qui sera appropriée à la fois à son état et au mien !!!

 

Le corps, reflet de notre attitude

A travers cet exemple, j’espère avoir fait comprendre que ce n’est pas la réalité qui est la plus dérangeante mais la perception que nous en avons, ainsi que la non acceptation de cette réalité.

Nous nous battons à longueur de journée contre tout et n’importe quoi, et surtout contre nous-même ! Nous estimons que nous ne sommes pas assez performant(e) au travail, pas assez gentil(le), pas assez beau/belle, pas une mère ou un père assez disponible, pas assez ceci et trop cela ; nous estimons que les gens qui nous entourent ne sont pas comme nous voudrions qu’ils soient, et que la vie ne nous donne pas ce qui nous semble indispensable pour être heureux, etc. Bref, beaucoup de sujets de contrariété !

Le refus de la réalité telle qu’elle est, l’adjonction d’une opinion négative sur ce qui se présente à nous, causent un raidissement intérieur, une fermeture, une contraction, tant aux niveaux psychologique que corporel.

Si vous observez finement votre corps, vous pourrez percevoir ce phénomène de contraction. Or, la contraction c’est… l’inverse de la détente !

 

Accueil et acceptation : la révolution pacifique

k_kung-fu-uniform-white_20160204023653Au cours du processus thérapeutique, nous apprenons à accueillir les choses telles qu’elles sont, y compris nos imperfections. C’est un véritable apprentissage ou plutôt un contre-apprentissage car nous avons derrière nous des années de pilotage automatique ; un mode de fonctionnement qui nous a conduit à nous battre sans cesse, à nous raidir sans cesse « contre ».

Il s’agit d’apprendre à être non pas « contre », mais « avec ».

Notez bien que l’invitation n’est pas d’être « pour ». Pour une journée démarrée dans la fatigue, pour des enfants insupportables ou pour un embouteillage… ! Pas « pour », mais « avec ». Etre « avec », aller « avec », faire « avec » ce qui se présente à cet instant.

Accueil et acceptation : deux mots révolutionnaires, qui ne signifient pas pour autant passivité, loin s’en faut ! Accueil, acceptation, deux mots qui sont aussi synonymes de confiance – confiance en soi et dans la vie.

Nous sommes alors dans une attitude intérieure qui ne génère aucune tension. Mais au contraire de la détente et de la paix.

Connaissance de soi

Se découvrir dans le miroir des autres

Pour mieux vous connaître, rien de plus simple : repérez les critiques que vous portez sur les autres, tirez-en des enseignements sur vous-même et construisez ainsi, pièce par pièce, le puzzle de votre personnalité. Mode d’emploi !

Si vous avez l’impression d’être en partie un inconnu pour vous-même, vous pouvez aisément découvrir des aspects de votre personnalité que vous ignorez. Il vous suffit de vous livrer à un exercice assez simple qui consiste à observer ce qui vous dérange chez les autres, ce que vous critiquez, ou à l’inverse, ce que vous aimez chez eux, ce qui vous attire. Puis à tirer profit de ces informations pour éclairer des facettes de vous-même.

La démarche ne nécessite aucune compétence particulière, seulement de la curiosité et de l’attention. Vous pouvez bien sûr vous faire accompagner par un thérapeute mais ce n’est pas indispensable.

 

A l’écoute du juge intérieur

Commencez par repérer les situations où vous ressentez un inconfort, une frustration, une colère… et les situations où la présence des autres vous apportent une sensation de bien-être, de bonheur, de joie, de légèreté… Ecoutez alors la voix intérieure qui commente ce qui se passe autour de vous et qui juge les autres positivement ou négativement.

Prenons un exemple. Deux amis, Pierre et Paul, vont faire une ballade en vélo. Quand Paul rentre, il ressent un goût amer et un brin de frustration. S’il y prête attention, il entendra peut-être une voix intérieure dire : « Pierre est agaçant, il parle tout le temps, il prend toute la place comme si je n’existais pas ». Cela lui paraît alors être un fait « objectif » : son ami qui adore parler a monopolisé la parole. Ce comportement lui déplaît, au point qu’il se demande s’il repartira en promenade avec lui…

 

Tirer profit des informations collectées

Le fait que Paul ne supporte pas que Pierre « prenne toute la place » lui indique qu’il a une difficulté sur ce point. Sinon, le bavardage incessant de Pierre le laisserait indifférent.

En d’autres termes, ce que Paul n’aime pas chez Pierre constitue un enseignement sur lui-même.

Il peut alors tirer profit de l’information qu’il a collecté auprès de cette voix intérieure et s’interroger :

  • De manière générale, est-ce que je prends ma place ?
  • Ou bien est-ce que je reste plutôt en retrait en attendant qu’on me donne la parole ou que certaines conditions soient réunies pour la prendre ?
  • Est-ce que je me sens légitime à m’exprimer face à Pierre ? Etc.

Il a mille questions possibles…

 

Elargir l’investigation

Continuons le récit. De son côté, Pierre de retour chez lui se sent déçu. S’il écoute la voix intérieure qui s’exprime alors, elle lui murmurera peut-être : « Paul est franchement ennuyeux, il me déçoit, il n’a rien d’intéressant à raconter ; heureusement que j’étais là. »

La critique qu’émet son « juge intérieur » est le reflet de sa propre personnalité, de sa conception des relations amicales.

Si Pierre examine ce constat « Paul n’a rien d’intéressant à raconter », il pourra en déduire – c’est une possibilité parmi d’autres, chacun étant différent – que, pour lui, une relation doit être intellectuellement intéressante. Et noter que cette exigence intérieure l’amène à « formater » la conversation dans ce sens. Il peut vérifier ce qu’il en est de l’ensemble de ses relations : quel en est le contenu ? Quelle place y tiennent les échanges intellectuels ?

Il peut aussi élargir l’investigation en s’interrogeant sur l’importance qu’il accorde à sa vie intellectuelle, sur ses échelles de valeur entre différentes activités (intellectuelles, sportives, professionnelles…), etc.

 

Construire le puzzle de la personnalité

Ainsi, tout moment d’inconfort dans une relation est une mine d’informations sur vous-même. Vous êtes hors de vous parce que votre collègue ne vous a pas salué en arrivant ce matin ? Vous ne supportez pas que votre fils passe du temps à rêver ? Que votre partenaire ne téléphone pas tous les jours ? Ou au contraire qu’il le fasse !? Vous êtes exaspéré par votre femme qui s’est mise à méditer ? A chaque contrariété, tournez le regard vers vous-même pour voir à quoi cela renvoie.

Toutes ces personnes de votre entourage vous tendent des miroirs.

Puzzle-blanc Piece-HandMême si la réalité objective est indéniable (il ne vous a pas dit bonjour, elle médite tous les matins…), ce qui doit importer davantage pour vous, c’est votre réaction car elle est le signe que quelque chose de sensible est touché à l’intérieur de vous.

Partez à la découverte de ce point sensible, dévoilez-le, continuez cette démarche d’investigation au fil des jours et vous allez ainsi construire peu à peu le puzzle de votre personnalité.