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Rebirth

Revivre sa naissance

Aussi surprenant que cela puisse paraître, revivre sa naissance est possible. C’est une expérience étonnante ! Un tel voyage dans notre mémoire inconsciente s’avère très bénéfique sur le plan psychologique. Même lorsque nous avons eu une naissance « normale ».

Le Rebirth porte bien son nom : cette technique thérapeutique permet en effet de revivre sa naissance1. C’est ce qui est arrivé au fondateur du Rebirth, Léonard Orr, lorsqu’il a expérimenté un mode de respiration particulier dans sa baignoire !

Cela se passait dans les années 70 aux Etats-Unis. Et depuis plus de 50 ans, d’innombrables personnes ont revécu leur naissance grâce à ce mode de respiration (pratiquée dans l’eau mais aussi et surtout à sec).

C’est ce que constatent les thérapeutes utilisant cette technique, au premier rang desquels le célèbre psychiatre Stanislav Grof, fondateur de la Respiration Holotropique (technique proche du Rebirth) : « Au nombre des expériences les plus fréquentes survenant au cours d’états de conscience holotropiques2 d’origines diverses3 [notamment le Rebirth] figurent des épisodes de régression psychologique jusqu’à la naissance, pendant lesquels

l’individu revit, avec une intensité extraordinaire, toutes les émotions, les sensations physiques, les postures du corps et autres aspects de ce processus. »

La naissance : le traumatisme le plus grave de notre existence

Vous vous demandez peut-être comment il est possible qu’un simple exercice de respiration permette de revivre sa naissance. Pour comprendre comment agit le Rebirth, je vous invite à lire l’article « Le souffle qui libère » publié sur ce blog. J’y rappelle que l’énergie apportée par le souffle au cours d’une séance de Rebirth fait remonter des contenus inconscients de la psyché et dissout les blocages psycho-énergétiques qui résultent des traumas.

Or, la naissance constitue un traumatisme considérable qui a des incidences psychiques importantes sur toute notre vie. Léonard Orr souligne : « Même si nous eûmes des parents et un environnement merveilleux, la naissance et l’enfance paraissent être des périodes traumatisantes pour les êtres humains ».

Stanislav Grof précise :

« La naissance biologique est le traumatisme le plus grave de notre existence et un événement d’une importance primordiale sur le plan psychospirituel. »

Stress émotionnel et douleurs physiques

Sans rentrer dans tous les détails du processus de naissance, il suffit d’évoquer la phase où le fœtus, encore dans l’utérus, est comprimé par les contractions. La sensation de compression, d’écrasement, est douloureuse. Enfermé, ne pouvant échapper à ces douleurs, le fœtus ne sait évidemment pas combien de temps cette situation va durer et il peut avoir l’impression qu’elle ne finira jamais. C’est une phase de la naissance auxquels sont reliés des sentiments de solitude, d’impuissance, de désespoir et d’absurdité de la vie (pas d’issue).

La phase suivante de la naissance n’est pas davantage une partie de plaisir… Le fœtus engagé dans le canal de naissance est toujours soumis à la pression écrasante des contractions, et en plus de cette souffrance physique, le manque d’oxygène lui donne l’impression de s’étouffer.

Bref, la naissance, même si elle se passe « bien », représente une véritable épreuve pour le futur bébé.

« La quantité de stress émotionnel et de douleurs physiques liée à la naissance surpasse, à l’évidence, tous les traumatismes postnatals de la petite enfance et de l’enfance (…), sauf peut-être les mauvais traitements physiques », constate Stanislav Grof.

Des souvenirs gravés dans notre inconscient

Même si nous pensons n’avoir pas le moindre souvenir de notre naissance, tous ses détails sont mémorisés au plan inconscient. « (Le traumatisme de la naissance) est inscrit dans notre mémoire dans les moindres détails, jusqu’au niveau cellulaire, et son impact sur notre développement psychologique est considérable », explique encore le psychiatre.

Le Rebirth permet d’accéder à cette mémoire, comme nous l’avons évoqué plus haut. Lorsque nous revivons notre naissance, ces souvenirs gravés en nous remontent à notre conscience et nous découvrons alors à quel point nous sommes marqués par la manière dont se sont déroulées non seulement notre naissance, mais aussi notre vie intra-utérine et notre conception.

Nos croyances, nos comportements automatiques puisent leurs racines dans ces époques-clés de notre existence.

Cela est vrai en cas de naissance « normale » comme en cas de circonstances particulières : enfant né prématuré, césarienne, accouchement déclenché, cordon autour du cou, jumeaux, sexe de l’enfant non désiré, grossesse non désirée, avortement ou fausse couche avant la grossesse, etc.

Par exemple, une personne dont la naissance n’a pas été désirée par ses parents peut avoir tendance à se sentir rejetée, à ne pas trouver sa place. Alors qu’une personne née par césarienne pourra se sentir impuissante, dépendante de l’aide des autres. Ces deux exemples illustrent la multitude des incidences de notre naissance sur notre vie ultérieure, et leur puissant impact.

Se libérer du traumatisme

Stanislas Grof a aussi établi des connections entre le déroulement de la naissance et certains troubles émotionnels, psychosomatiques, et psychopathologiques ; il évoque notamment les phobies, angoisses et dépressions.

Certes la naissance n’est pas seule en cause : le vécu post natal va, lui aussi, être déterminant4.

Cette précision apportée, on comprend tout de même l’importance cruciale que jouent les circonstances de notre naissance sur notre « paysage » psychologique. Libérer, grâce au Rebirth, les traumatismes liés à cet épisode-clé de notre vie apporte un changement radical dans notre psyché qui se traduit par davantage de mieux-être.

  1. Le mot anglais « re-birth » signifie « re-naissance ».
  2. Le terme « holotropique » signifie littéralement « orienté vers la totalité ». Pour en savoir plus, lire l’article « Le souffle qui libère ».
  3. Ces états de conscience modifiée peuvent être provoqués par la respiration (Respiration Holotropique ou Rebirth), par des pratiques chamaniques, par la consommation de substances psychotropes, etc.
  4. « La manifestation – et la forme – de ces troubles émotionnels et psychosomatiques dépend de l’influence amplificatrice des événements traumatisants de l’histoire post-natale, ou, inversement de l’effet atténuateur de divers facteurs biographiques favorables. » Stanislav Grof
Hyperactivité

Les racines de l’hyperactivité

Façonnés par le culte de la performance dès l’enfance, nous devenons hyperactifs (et stressés !) sans pour autant parvenir à étancher notre soif de reconnaissance.

Notre société valorise la performance et la plupart d’entre nous avons grandi dans des familles qui attachent une forte importance aux résultats scolaires des enfants, puis à leur réussite professionnelle. Selon cette conception, la valeur d’une personne repose, en grande partie, sur des critères objectifs et mesurables.

Quand il rentre de l’école, l’enfant sait que ses parents seront contents s’il ramène de bonnes notes. Ils le regarderont avec fierté et l’atmosphère à la maison s’en trouvera impactée, devenant, selon les cas, plus légère, sereine, ou même joyeuse.

 

L’importance des performances scolaires

Chaque famille a sa manière de célébrer les réussites ou/et de punir en cas de mauvais résultats. Mais dans tous les cas, l’enfant comprend très vite l’importance de ses performances scolaires. Ce qui se joue pour lui va au-delà de la récompense ou de la punition.

C’est la perception qu’il a de lui-même qui se construit alors. Et cette perception va l’accompagner tout au long de sa vie.

Voyant le scénario qui se déroule autour de lui, l’enfant intègre l’échelle de valeur familiale et sociétale. Dans le jargon des psys, on parle d’introjection. Un ensemble de croyances se mettent en place, par exemple « si je réussis à l’école, je suis quelqu’un de bien ».

 

L’estime de soi en jeu

Autrement dit, sa propre estime de lui-même repose sur sa réussite scolaire. Et ainsi, un enfant en échec scolaire a souvent une image de lui-même dévalorisée : il se perçoit comme « un raté ».

La réalité est en fait plus complexe que ce simple « mécanisme ». Il arrive par exemple qu’un enfant brillant sur le plan scolaire bascule dans la dévalorisation de soi à la suite d’un épisode ou de circonstances difficiles, telles qu’une compétition avec un autre membre de la fratrie ou une période de baisse des résultats.

 

Amour sous condition

Quand l’enfant est ainsi évalué à travers ses résultats, ce qui s’inscrit en lui est plus profond encore. Car il a absolument besoin d’amour et de reconnaissance et ce qu’il redoute le plus est d’être abandonné ou rejeté. Or, c’est précisément ce qui se joue au moment où il présente ses notes à ses parents.

Comme j’ai pu le constater de multiples fois dans le vécu des personnes que j’accompagne, l’enjeu est considérable pour l’enfant à ce moment-là. Il perçoit que les bonnes notes lui ouvrent la porte de l’amour de ses parents : un amour sous condition.

Plus ses parents accordent de l’importance à cet élément et réagissent en conséquence, plus l’enfant enregistre l’équation « bonnes notes = on me prend dans les bras, on me manifeste plus d’attentions, etc. ».

Cette réalité – subjective – s’inscrit à l’intérieur de lui, sous la forme de croyances telles que : « je dois réussir pour mériter d’être aimé ». Ou dans le cas d’échecs : « je ne mérite pas d’être aimé ».

 

La reconnaissance dépend de la réussite

Autre effet évident : avec ses bons résultats, l’enfant se sent reconnu. Il devient quelqu’un d’important dans la famille, une personne aux qualités appréciées. Pour obtenir un bien aussi précieux que cette reconnaissance lorsqu’elle lui fait défaut – ce qui est très souvent le cas -, l’enfant est prêt à accomplir des efforts considérables.

Cette reconnaissance conditionnelle accordée à l’enfant met en place d’autres croyances à l’intérieur de lui, comme « je suis apprécié à condition que je réussisse ».

Ainsi, l’enfant comprend deux choses :

  • d’abord qu’il est évalué et jugé,
  • ensuite que le critère déterminant pour obtenir amour et reconnaissance est ce qu’il produit.

Il est moins apprécié pour ce qu’il EST que pour ce qu’il FAIT. D’ailleurs le culte de la performance est parfois conjugué avec une obligation d’être toujours dans l’action : « arrête de rêver », « ne reste pas à ne rien faire »…

 

Un terreau pour l’hyperactivité

Face à l’importance de l’enjeu, la plupart des enfants se mobilisent pour, à tout prix, réussir. Le mécanisme inconscient qui se met en place peut se résumer de la manière suivante :

La soif d’amour et de reconnaissance ne peut être satisfaite que par une course effrénée aux « résultats ».

abeille rucheAinsi se met en place un schéma de fonctionnement « actif », ou plutôt « hyperactif », accompagné d’un énorme stress. Et comme les croyances et les comportements mis en place dans l’enfance perdurent à l’âge adulte, cela donne les bourreaux de travail qui nous entourent ou… que nous sommes peut-être nous-même ! Le résultat de ce modèle éducatif est omniprésent autour de nous.

 

Se libérer de la prison de l’hyperactivité

Mais je ne veux pas terminer cet article sur ce sombre constat… La bonne nouvelle, car il en a une, c’est qu’un travail thérapeutique permet de restaurer un meilleur équilibre entre activité et non-activité et d’établir une saine estime de soi. En rendant conscients tous les ingrédients psychiques évoqués plus haut – les croyances, les peurs de manquer d’amour ou d’être rejeté, etc. -, puis en transformant ce paysage intérieur.

Grâce à cette profonde transformation, une vie complètement nouvelle émerge. Le soulagement est immense…

Solitude

Un remède au sentiment de solitude

Pour faire face au sentiment de solitude, nous mettons en place toutes sortes de stratégies, plutôt inefficaces ! Pourtant, il existe un remède…

Comme je peux le constater dans mon cabinet, beaucoup d’entre nous souffrent d’un sentiment de solitude. Certaines personnes ont peu de relations ou même pas du tout, ce qui les amène à passer en solo de nombreuses soirées, fins de semaine et vacances. Une situation vécue douloureusement. A contrario, d’autres personnes vivent en couple et jouissent d’une vie sociale riche ; pourtant, derrière cette « vitrine », un sentiment de solitude les hante.

Pour échapper à la souffrance de la solitude ou à la peur de devoir y faire face, nous sommes prêts à faire beaucoup d’efforts et de concessions…

Ainsi, nous cherchons un compagnon (ou une compagne) et sommes prêt à accepter « celui (ou celle) qui se présente », même si cette relation ne nous offre pas ce que nous en attendons. Même insatisfait(e), nous restons en couple car nous avons trop peur de nous retrouver seul(e). Ou bien, nous allons sortir avec des « relations » même si ces personnes ne nous plaisent pas tant que ça ; juste pour ne pas rester seul(e).

Nos diverses stratégies face à ce sentiment ou cette peur de la solitude ne sont pas toujours couronnées de succès et peuvent nous laisser un goût amer. Parfois, nous en venons même à entamer une thérapie pour réussir à sortir de ce malaise…

Comment apaiser notre sensation de manque

Si vous vous reconnaissez dans les lignes qui précèdent, sachez que le sentiment de solitude et la peur de se retrouver seul(e) sont des expériences qu’il est complètement naturel de traverser, notamment quand l’enfant que nous étions n’a pas été comblé par une présence suffisante de sa mère. Ce qui est très souvent le cas.

Nous avons tous besoin de lien avec les autres, comme nous avons besoin d’amour ou de reconnaissance. Or, dans l’enfance, tous ces besoins sont rarement comblés, ce qui nous laisse avec une sensation de manque qui nous accompagne ensuite notre vie durant. C’est pourquoi nous déployons tant d’efforts pour tenter d’étancher notre soif.

Le travail psychologique peut apporter un mieux-être, en nous amenant à prendre conscience des croyances limitantes que nous avons mis en place pour nous protéger de cette souffrance d’enfant. Ces croyances sont comme un donjon qui a pour effet de nous enfermer et de nous couper des autres.

Certaines croyances sont courantes, notamment celles-ci dans lesquelles vous vous reconnaîtrez peut-être :

  • « je suis différent(e) » ou « je suis spécial » (donc je ne peux pas être en relation avec les autres),
  • « je ne suis pas intéressant(e) » (donc je ne mérite pas que les autres se lient à moi),
  • « personne ne me comprend » (donc il est vain que je me rapproche des autres).

Découvrir comment ces croyances conditionnent nos comportements au quotidien et apprendre à faire le choix d’une autre attitude favorise une évolution.

source dans la montagne

Au delà du travail psychologique, ce qui va véritablement apaiser notre sensation de manque et faire taire cette souffrance, c’est de nous relier plus profondément à nous-même. Au fond de nous, sous les couches superficielles de notre personnalité, nous disposons en effet d’une source inépuisable à laquelle nous pouvons nous abreuver sans limite.

Rencontrer la source 

C’est précisément l’objectif de la thérapie transpersonnelle* que de nous donner accès à cette source, de nous permettre de retrouver le sentiment d’unité, de lien, et l’amour illimité qui est en nous.

La respiration consciente (Rebirth) est une méthode efficace pour « traverser »  les couches superficielles de notre personnalité et accéder au cœur de nous-même.

Lors d’une séance de respiration, il est courant de ressentir une sensation de paix profonde. La personne qui « respire » exprime souvent son ressenti en disant : « c’est moi ! ». Comme une évidence. Elle se sent chez elle. A sa place. A cet endroit-là, il n’y a plus aucun manque…

Alors que nous pouvons ainsi contacter notre être le plus profond durant les séances de Rebirth grâce aux états modifiés de conscience, nous n’y avons pas accès par ailleurs. A moins de pratiquer assidûment la méditation ou certaines formes de yoga par exemple.

Développer une relation intime avec nous-même

Toutefois, cette expérience vécue au cours du travail thérapeutique devient pour nous un repère. Une direction que nous pouvons suivre. Nous savons qu’en nous reliant à nous-même, d’une manière ou d’une autre, nous ne nous sentirons plus aussi seul(e).

C’est pourquoi, au cours du travail thérapeutique, j’attache beaucoup d’importance à transmettre un art d’être qui permet à la personne que j’accompagne de rester reliée à elle-même, d’entretenir au jour le jour le contact avec elle-même, avec tout son univers intérieur.

Toujours dans cet esprit, j’ai publié sur ce site l’ebook « Découvrir son vécu intérieur » que je vous invite à lire. Il contient des conseils pratiques notamment pour observer votre respiration et votre atmosphère émotionnelle intérieure. En suivant les conseils donnés dans ce document, vous pourrez, tout comme je l’ai fait moi-même, développer une relation intime avec vous-même. Ce faisant, le sentiment de solitude s’estompera.

En compagnie de soi-même, on n’est jamais seul !

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Vous pouvez télécharger gratuitement l’ebook « Découvrir son vécu intérieur » en cliquant sur ce lien.

Pour en savoir plus, lisez l’article « La puissance du Rebirth ».

Pour en savoir plus sur mon accompagnement thérapeutique qui vise l’harmonie dans les relations et la sérénité intérieure, lire sur ce site « Que peut-on attendre de la thérapie »« Comment se déroule la thérapie ? » et « Les témoignages ».

* Le terme « transpersonnel » signifie : au-delà de la personnalité. Un synonyme pourrait être le mot « spirituel », mais il est souvent mal compris.