Etiquette

connaissance de soi

Rebirth

Se découvrir derrière le miroir de l’expérience

L’expérience du Rebirth nous tend un miroir dans lequel nous découvrons les automatismes qui contrôlent notre vie. Et qui nous rendent malheureux… Une prise de conscience précieuse si nous voulons nous en libérer.

Nous abordons chaque aspect de notre vie – en particulier nos relations – avec des postures automatiques. Il est rare que nous soyons conscients de ces postures. Et c’est dommage car :

notre mode de fonctionnement courant est en général à l’exact opposé de ce qui nous apporterait du bien-être !

Voici quelques-uns des automatismes fréquents :

  • Nous avons tendance à vouloir tout contrôler.
  • Nous sommes sans cesse dans l’action (dans ‘le faire’).
  • Nous nous mettons la pression pour atteindre certains objectifs.
  • Cherchant le confort, nous rouspétons et luttons contre ce – et ceux – qui nous dérangent.
  • Nous avons peur de toutes sortes de choses qui pourraient advenir, et nous les anticipons en leur apportant des solutions.
  • Etc.
Deux priorités

On comprend donc à quel point il est important de :

  • Repérer ces comportements inconscients – pour pouvoir en sortir,
  • Et apprendre les attitudes alternatives qui vont nous apporter du mieux-être (conscience, acceptation, lâcher-prise…). Ce deuxième point est évoqué dans l’article « Lâcher-prise ».
Découvrir comment nous réagissons

La respiration connectée et amplifiée propre au Rebirth induit un état modifié de conscience (comme un état de rêve) où l’on est immergé dans notre vécu intérieur, au contact intime avec nos ressentis, nos émotions, nos réactions, nos motivations, etc.

Pendant que le processus de dissolution des blocages psycho-énergétiques se déroule sous nos yeux (fermés !), nous avons l’opportunité de découvrir comment nous réagissons à ce qui se passe.

Prenons quelques exemples.

Fuite, lutte…

Il arrive que l’intensification de la respiration provoque un inconfort physique. On peut alors observer notre réaction face à cet inconfort.

Est-ce que nous nous efforçons de le faire disparaître le plus vite possible ? Peut-être même en luttant contre ces sensations. (Certaines personnes agitent leur corps, frottent les parties du corps où elles ressentent une sensation désagréable.) Est-ce que nous avons plutôt tendance à fuir ? (Certains vont ainsi s’endormir.)

… et bien sûr le contrôle

Un autre aspect que l’on peut évoquer ici, c’est le degré de confiance que nous pouvons accorder au processus en cours.

Certains d’entre nous ont une idée a priori de la manière dont la séance de Rebirth doit se passer pour leur être profitable, et ils vont donc garder le contrôle et essayer d’orienter les choses dans ce sens, plutôt que de laisser le processus se dérouler naturellement et de s’y abandonner.

La posture du « bon élève »

Autre exemple : la plupart d’entre nous aimons plaire, et/ou nous cherchons à prouver que nous sommes à la hauteur, dignes d’intérêt…

Et nous « emmenons tout cela » dans l’expérience du Rebirth en nous efforçant d’être « un bon élève » aux yeux de la personne qui nous accompagne. Par exemple en respectant scrupuleusement les consignes de respiration.

Des mécanismes universels de l’égo

Ainsi – comme nous le disions plus haut -, dans cet état de conscience exacerbée qui est induit par le Rebirth, minute après minute, se déploient sous nos yeux nos modes de fonctionnement habituels. Des pièces s’ajoutent au puzzle de notre connaissance de nous-même.

En fait, ce que nous découvrons alors n’est pas propre à nous-même. Il s’agit des mécanismes universels de l’égo qui se dévoilent.


Crédit photo : Andre Mouton sur Unsplash

Cet article est le premier d’une série de deux articles. Lire la suite : « Faites l’expérience du lâcher-prise ».

Pour en savoir plus sur le Rebirth, lisez :

Bonne lecture !

Relations

Vaccinés – non-vaccinés : cohabiter en paix

Pas facile aujourd’hui d’avoir une discussion paisible entre vaccinés et non-vaccinés. Comment éviter les disputes au sujet de la vaccination et autres mesures sanitaires ?

En cette période de crise sanitaire, les familles ou groupes d’amis où se côtoient personnes vaccinées et non vaccinées ont un défi spécifique à relever : celui de cohabiter… paisiblement !

Pourquoi le sujet de la vaccination déclenche-t-il autant de disputes entre personnes qui a priori s’entendent plutôt bien en temps normal ? Est-il possible de préserver l’harmonie ?

Avoir raison

Regardons ce qui se passe au moment de la discussion.

Nous nous sommes faits une opinion bien étayée sur la question de la vaccination par exemple. Lorsque nous engageons la discussion avec une personne qui a un avis opposé, nous pensons bien sûr que nous avons raison et que l’autre a tort.

Penser avoir raison est un mécanisme automatique de l’égo. Cette posture est forcément là à partir du moment où le mental gouverne. L’étape suivante étant : ‘je vais te prouver que j’ai raison et que tu as tord’.

Toutefois, c’est un automatisme que l’on peut tempérer en écoutant son cœur. Car le cœur induit le respect de l’autre, l’amour de l’autre (quelles que soient ses opinions), la tolérance, l’empathie, l’acception… Et surtout l’envie d’harmonie.

Un sujet explosif

Un désaccord sur une question bégnine – comme « va-t-il pleuvoir aujourd’hui ? » – ne va pas dégénérer en dispute (en général !). Par contre, le sujet de la vaccination est explosif. Pourquoi est-il si difficile d’en discuter paisiblement ?

Ce sont les émotions sous-jacentes qui électrisent le débat. Et surtout la peur : la peur d’être malade, de mourir, ou la peur qu’un proche qu’on aime tombe malade, la peur de difficultés financières, etc.

Sentiment d’insécurité, d’impuissance, d’injustice…

Outre la peur, ce sujet de la vaccination déclenche souvent de la colère. Ces réactions émotionnelles sont propres à chacun. Car la manière dont nous réagissons est dictée par notre structure psychologique (évidemment !), donc par nos points sensibles.

C’est pour cela que certaines personnes s’insurgent actuellement contre la perte de liberté alors que d’autres ne sont pas dérangées par cela. Tandis que chez d’autres, la frustration et la colère vont être alimentées plutôt par le sentiment d’impuissance face aux décisions des autres qui impactent leur vie. Ou par le sentiment d’être victime d’une injustice. Etc.

Comme dans n’importe quelle situation de vie, on perçoit et interprète ce qui se passe autour de soi à travers les lunettes de nos blessures intérieures et on projette sur le monde extérieur cette perception.

Prendre soin de la partie blessée en nous

Ce sujet de la vaccination a le don ‘d’appuyer fort là où ça fait mal’ !

Donc de susciter des réactions fortes qui sont une tentative inconsciente de protéger, au fond de nous, la partie de nous blessée*.

Dès lors qu’on repère ce mécanisme à l’œuvre à l’intérieur de soi, on peut prendre soin de cette partie blessée et ainsi désamorcer la réaction émotionnelle. A l’extérieur, la situation est ce qu’elle est – un virus qui circule, des campagnes de vaccination, un passe sanitaire, etc. -, mais à l’intérieur l’ambiance est pacifiée. Et nos relations aux autres aussi.

Peut-être êtes-vous en train de vous demander : « Prendre soin de la partie blessée, ok, comment fait-on ?».

Des mesures concrètes

Prenons un exemple très courant aujourd’hui. Si on identifie que la blessure activée correspond à un manque de sécurité, on va poser des actes concrets pour se rassurer, pour créer une atmosphère intérieure de sécurité.

Cela peut passer par un dialogue intérieur (l’adulte rassurant son enfant intérieur) – si on est familier avec cette pratique.

Et – cela va vous sembler évident – il est important de prendre aussi des mesures concrètes qui vont rétablir un environnement personnel sécurisant. Comme de diminuer son exposition aux informations anxiogènes. Et peut-être est-il aussi nécessaire de changer certaines habitudes quant aux lieux que l’on fréquente, ou de prendre des dispositions pour prévenir d’éventuelles difficultés financières.**

Réorienter l’énergie

Pour illustrer le changement de perspective que je viens d’évoquer, voici l’exemple d’une personne que j’accompagne et qui n’a plus le droit d’exercer son activité libérale de soignante en raison des mesures anti-covid. Pleine de colère tous ces derniers mois, elle s’est abondamment disputée avec son entourage. A la fin d’une séance récente, elle a conclu par ces mots :

« Il est temps que j’arrête de perdre mon énergie à lutter et que je pense à moi, que j’utilise cette énergie pour rebondir [en l’occurrence, envisager une reconversion] ».

Choisir un sujet plus léger !

Dès lors que nous avons désamorcé ainsi nos peurs et colères en prenant soin de nous, nous pouvons discuter du sujet de la vaccination en restant serein. Faire la paix à l’intérieur pour engendrer la paix à l’extérieur.

Cependant, en fin de compte, ne vaut-il pas mieux orienter la conversation vers un sujet moins sensible et… plus joyeux ! 


* Par exemple la part qui ne se sent pas en sécurité, qui se méfie de tout et de tout le monde, la part qui souffre du manque de liberté, etc.

** Même démarche si la difficulté ressentie concerne la restriction des libertés. Par exemple, on peut se focaliser sur les domaines de liberté existants, en profiter davantage et s’en réjouir (substituer la gratitude à la colère).

Autre article complémentaire lire également sur ce thème : Renoncer à avoir raison

Crédit photo : Stephan Eickschen on Unsplash

Thérapie

Témoignage : Libre de danser sa vie

Je suis heureuse de vous présenter le témoignage de Flaviana* que j’ai eu le bonheur d’accompagner dans son parcours thérapeutique sur 15 séances entre septembre 2016 et juin 2017. Confrontée au départ à une difficulté psychologique handicapante, Flaviana a acquis l’aptitude de traverser son existence sereinement. Danseuse et chorégraphe de 33 ans, elle dessine désormais les mouvements de sa vie en conscience…

 

« J’ai commencé le travail thérapeutique avec Anne après un moment de fortes anxiétés et paniques que j’avais vécues lors de mes vacances d’été. Il y avait beaucoup de peur et de conflit à l’intérieur de moi et je n’arrivais pas à trouver le calme, j’étais souvent énervée ou agitée ou triste.

Je cherchais quelqu’un qui pouvait m’aider avec des méthodes douces et surtout avec qui j’allais travailler pour rééquilibrer l’harmonie entre le corps, la conscience et la partie plus spirituelle de moi.

À chaque séance, après une discussion initiale, Anne m’invitait à aller plus en profondeur dans un des aspects qui me donnaient de la souffrance et on cherchait, ensemble, à résoudre certaines situations émotionnelles qui étaient restées souvent bloquées dans leur processus.

Avec Anne, son écoute, son ouverture et sa douceur, j’ai pu avec patience dépasser certains mécanismes d’oppression qui revenaient à chaque fois identiques à eux-mêmes, et desquels je n’arrivais pas à me libérer. J’ai appris à me connaitre plus en profondeur grâce au fait que j’ai commencé à m’observer.

La première leçon de ce parcours thérapeutique est de ressentir ce que se passe quand il y a une émotion et de l’accueillir sans jugement, puis d’essayer de voir d’où elle vient, mais sans vouloir l’analyser. C’est une compréhension « maternelle » et sans critique, sans rechercher à culpabiliser quelqu’un et surtout pas soi-même ! Cette approche m’a appris l’importance de prendre soin de soi et cela m’a rendue beaucoup plus consciente et attentive, et m’a aidée à débloquer et dissoudre certains traumatismes avec beaucoup de douceur.

Après un an de séances assidues je me sens plus forte, confiante et rassurée qu’il y a toujours beaucoup de solutions à tout ce qu’on appelle « problèmes », mais qui ne sont que des étapes de notre évolution, et qu’il faut juste savoir se connaitre pour les dépasser et pour trouver le bonheur et la joie. Ces sont nos peurs, nos résistances et nos limites qui ne nous permettent pas d’avancer et de vivre la vie de façon plus fluide.

Je ne cache pas que c’est un parcours qui peut être parfois difficile, ou douloureux, mais qui m’a permise de vraiment reprendre ma vie en main et de ne plus me sentir victime des situations, ou des autres. Et surtout de devenir autonome et thérapeute de moi-même ! »

* prénom fictif

A la découverte de soi-même

Pour devenir conscient de sa vie intérieure : un nouvel e-book et des exercices offerts

J’ai le plaisir de vous annoncer la publication sur ce site de la nouvelle version du livre « Découvrir son vécu intérieur ». Une version enrichie et embellie !

La connaissance de notre vie intérieure est primordiale. C’est la première étape sur le chemin pour mène au bonheur. La fondation sur laquelle la transformation intérieure vers l’épanouissement va pouvoir s’opérer.

L’expression « vivre en conscience » apparaît très souvent dans les textes traitant de développement personnel, mais elle n’est pas forcément claire pour tout le monde et cela est bien naturel.

Dans ce livre, vous apprendrez :

  • ce que signifie l’expression « être conscient de son vécu intérieur »,
  • en quoi il s’agit d’une attitude « révolutionnaire »,
  • quels bénéfices vous apporte une attitude consciente,
  • comment devenir conscient.

Vous pouvez télécharger gratuitement ce livre de 17 pages en indiquant votre adresse mail ici.

 

Deuxième nouveauté : un fascicule d’exercices

Pour acquérir cette aptitude à être conscient, je vous propose également un fascicule contenant 5 exercices pratiques qui permettront de :

  • devenir conscient de votre corps,
  • devenir conscient de votre respiration,
  • devenir conscient de vos émotions,
  • devenir conscient de vos pensées.

Ce document d’une dizaine de pages s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent se familiariser peu à peu avec la richesse de leur vie intérieure. Aucune expérience préalable n’est nécessaire pour réaliser ces exercices !

Comment obtenir ce fascicule d’exercices ?

Une fois que vous aurez téléchargé le livre « Découvrir son vécu intérieur » évoqué au début de cet article, vous recevrez automatiquement par mail un lien vous permettant de télécharger gratuitement ce fascicule d’exercices.

Connaissance de soi

Voyage au pays intérieur

Les vacances sont l’occasion idéale pour partir en voyage à la découverte de votre monde intérieur. Un voyage enrichissant et qui vous réserve des surprises à coup sûr.

Si le cœur vous en dit, je vous propose d’explorer jour après jour ce qui se passe à l’intérieur de vous. Et d’en prendre note à la fin de chaque journée, comme le font les explorateurs !

Mais vous vous demandez peut-être quoi observer et comment vous y prendre ? Je vais vous donner quelques conseils et outils pour cela. En particulier un canevas pour la rédaction quotidienne de votre journal (à télécharger en bas de cette page).

Tout au long de la journée, du réveil au coucher, votre état intérieur évolue. Un moment vous êtes gai(e), puis boudeur(se), ou triste, amoureux(se), contrarié(e), enthousiaste, paisible… Les circonstances extérieures changent sans cesse et votre atmosphère intérieure s’en fait l’écho, d’une manière ou d’une autre.

Il est impossible d’être en permanence conscient de son vécu intérieur lorsqu’on débute ce genre d’exercice. En revanche, il est parfaitement possible d’observer sa réaction à tel ou tel événement, donc un certain nombre de fois dans la journée.

Une fois que vous avez constaté que, dans telle circonstance, une réaction nette était perceptible en vous, vous pouvez observer en détails les « symptômes » physiques de votre état intérieur. Puis vous pouvez vous interroger : qu’est-ce qui me rend ainsi (par exemple énervé(e) ou serein(e) ? Pour quelle raison est-ce que je réagis de cette manière dans cette situation ?

Ce petit exercice, anodin en apparence, peut avoir un impact énorme.

Au lieu d’être vaguement (ou pas du tout) conscient de ce qui se passe en vous, au lieu de seulement sentir par ci par là que « ça ne va pas » ou « je suis au top » ou « je me suis mis(e) en colère », le baromètre intérieur que vous installez ainsi vous donne des renseignements beaucoup plus riches. Et ces informations vont vous permettre de prendre le pilotage de votre vie, d’instant en instant.

En découvrant tout ce qui se passe en vous en permanence, vous allez bien sûr avoir l’impression de mieux vous connaître, et de vivre une vie plus riche, plus intéressante, plus nourrissante.

Concrètement, voici ce que je vous propose. Grâce à la fiche intitulé « Canevas pour la rédaction de votre journal » que vous pouvez télécharger en bas de cette page, vous disposerez des indications nécessaires pour prendre note dans votre carnet personnel* de ce qui s’est passé durant votre journée.

Pour vous aider dans la découverte de vos ressentis et de vos pensées, vous disposez aussi du livre « Découvrir son vécu intérieur » qui est téléchargeable gratuitement ici. Après l’avoir téléchargé, vous recevrez en prime un fascicule d’exercices pratiques, par mail deux jours plus tard.

Je vous souhaite de bien mettre à profit l’été pour mieux vous connaître. Bon voyage à la rencontre de vous-même !

 

Téléchargez le canevas pour la rédaction de votre journal  :

 

* A acheter de toute urgence si vous n’avez pas encore de journal !

Connaissance de soi

Se découvrir dans le miroir des autres

Pour mieux vous connaître, rien de plus simple : repérez les critiques que vous portez sur les autres, tirez-en des enseignements sur vous-même et construisez ainsi, pièce par pièce, le puzzle de votre personnalité. Mode d’emploi !

Si vous avez l’impression d’être en partie un inconnu pour vous-même, vous pouvez aisément découvrir des aspects de votre personnalité que vous ignorez. Il vous suffit de vous livrer à un exercice assez simple qui consiste à observer ce qui vous dérange chez les autres, ce que vous critiquez, ou à l’inverse, ce que vous aimez chez eux, ce qui vous attire. Puis à tirer profit de ces informations pour éclairer des facettes de vous-même.

La démarche ne nécessite aucune compétence particulière, seulement de la curiosité et de l’attention. Vous pouvez bien sûr vous faire accompagner par un thérapeute mais ce n’est pas indispensable.

 

A l’écoute du juge intérieur

Commencez par repérer les situations où vous ressentez un inconfort, une frustration, une colère… et les situations où la présence des autres vous apportent une sensation de bien-être, de bonheur, de joie, de légèreté… Ecoutez alors la voix intérieure qui commente ce qui se passe autour de vous et qui juge les autres positivement ou négativement.

Prenons un exemple. Deux amis, Pierre et Paul, vont faire une ballade en vélo. Quand Paul rentre, il ressent un goût amer et un brin de frustration. S’il y prête attention, il entendra peut-être une voix intérieure dire : « Pierre est agaçant, il parle tout le temps, il prend toute la place comme si je n’existais pas ». Cela lui paraît alors être un fait « objectif » : son ami qui adore parler a monopolisé la parole. Ce comportement lui déplaît, au point qu’il se demande s’il repartira en promenade avec lui…

 

Tirer profit des informations collectées

Le fait que Paul ne supporte pas que Pierre « prenne toute la place » lui indique qu’il a une difficulté sur ce point. Sinon, le bavardage incessant de Pierre le laisserait indifférent.

En d’autres termes, ce que Paul n’aime pas chez Pierre constitue un enseignement sur lui-même.

Il peut alors tirer profit de l’information qu’il a collecté auprès de cette voix intérieure et s’interroger :

  • De manière générale, est-ce que je prends ma place ?
  • Ou bien est-ce que je reste plutôt en retrait en attendant qu’on me donne la parole ou que certaines conditions soient réunies pour la prendre ?
  • Est-ce que je me sens légitime à m’exprimer face à Pierre ? Etc.

Il a mille questions possibles…

 

Elargir l’investigation

Continuons le récit. De son côté, Pierre de retour chez lui se sent déçu. S’il écoute la voix intérieure qui s’exprime alors, elle lui murmurera peut-être : « Paul est franchement ennuyeux, il me déçoit, il n’a rien d’intéressant à raconter ; heureusement que j’étais là. »

La critique qu’émet son « juge intérieur » est le reflet de sa propre personnalité, de sa conception des relations amicales.

Si Pierre examine ce constat « Paul n’a rien d’intéressant à raconter », il pourra en déduire – c’est une possibilité parmi d’autres, chacun étant différent – que, pour lui, une relation doit être intellectuellement intéressante. Et noter que cette exigence intérieure l’amène à « formater » la conversation dans ce sens. Il peut vérifier ce qu’il en est de l’ensemble de ses relations : quel en est le contenu ? Quelle place y tiennent les échanges intellectuels ?

Il peut aussi élargir l’investigation en s’interrogeant sur l’importance qu’il accorde à sa vie intellectuelle, sur ses échelles de valeur entre différentes activités (intellectuelles, sportives, professionnelles…), etc.

 

Construire le puzzle de la personnalité

Ainsi, tout moment d’inconfort dans une relation est une mine d’informations sur vous-même. Vous êtes hors de vous parce que votre collègue ne vous a pas salué en arrivant ce matin ? Vous ne supportez pas que votre fils passe du temps à rêver ? Que votre partenaire ne téléphone pas tous les jours ? Ou au contraire qu’il le fasse !? Vous êtes exaspéré par votre femme qui s’est mise à méditer ? A chaque contrariété, tournez le regard vers vous-même pour voir à quoi cela renvoie.

Toutes ces personnes de votre entourage vous tendent des miroirs.

Puzzle-blanc Piece-HandMême si la réalité objective est indéniable (il ne vous a pas dit bonjour, elle médite tous les matins…), ce qui doit importer davantage pour vous, c’est votre réaction car elle est le signe que quelque chose de sensible est touché à l’intérieur de vous.

Partez à la découverte de ce point sensible, dévoilez-le, continuez cette démarche d’investigation au fil des jours et vous allez ainsi construire peu à peu le puzzle de votre personnalité.